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SE-UNSA MONTPELLIER


 Par SE-UNSA MONTPELLIER
 Le  vendredi 2 octobre 2015

Le rôle du chef d’établissement dans la réforme du collège

 

La circulaire d’application de la réforme du collège est parue le 30 juin 2015 (voir article à ce sujet). Elle est très claire.

C’est aux enseignants  définis comme  « des professionnels de haut niveau  qui maitrisent savoirs disciplinaires et didactiques »  à  mettre en œuvre  et à animer « les situations d’enseignement et d’apprentissage prenant en compte la diversité des élèves ». 

Les personnels d’encadrement dont fait partie le chef d’établissement ont, quant à  eux,  un « rôle d’animation des équipes pédagogiques »  sur lesquelles celles-ci peuvent s’appuyer pour faire évoluer leurs pratiques pédagogiques.

Il n’est écrit nulle part que c’est au Principal de décider de manière unilatérale de l’utilisation de la marge profs, pour savoir qui fera de l’accompagnement personnalisé ou des EPI.

Cette question et les modalités s’y référant doivent être discutées en conseil pédagogique et votées en conseil d’administration. Le dit « vote » n’obligeant d’ailleurs pas, les professeurs,  à assurer des EPI ou de l’accompagnement personnalisé, s’ils ne sont pas volontaires.

C’est pourquoi, la nouvelle organisation du collège et sa déclinaison spécifique à chaque établissement ne peuvent être imposées. Elles doivent être au contraire le fruit d’un dialogue d’abord entre les équipes pédagogiques et puis ensuite  avec la  direction

Les principaux dans le cadre du projet d’établissement pourront bien sûr proposer des pistes de réflexion avec les thématiques qu’ils voudraient voir traiter au sein des EPI. Et leurs compétences seront  très précieuses au moment de la répartition de la marge-profs. Par contre, ils ne peuvent en aucun cas, arriver avec un projet déjà bouclé auxquels  les enseignants devraient se soumettre.

Il ne s’agit ici, nullement de contester les prérogatives du chef de service en matière de liberté pédagogique  de l’établissement (là aussi le code de l’éducation est très clair),  mais de faire respecter  celle des professeurs au sein de leur classe et de leur enseignement.  

Les  équipes disciplinaires  feront  des propositions en conseil pédagogique. Ce sera alors aux principaux de  traduire les projets pédagogiques proposés sur le plan administratif.

Si  les enseignants peuvent comprendre  toutes les remarques inhérentes à l’infaisabilité matérielle de certaines propositions, ils doivent garder le dernier mot sur le plan pédagogique.

Le SE-UNSA sera particulièrement vigilant à ce que l’esprit de la loi soit respecté dans chaque établissement.