Le point central de la réforme du collège est une plus grande autonomie laissée aux établissements. Elle concernera 20 % du temps d’enseignement soit  environ 4 heures  des 26  heures hebdomadaires devant élèves  à la rentrée 2016.  Ces 20 % laissés à la disposition des établissements ne pourront pas être utilisés n’importe comment. Ils concerneront uniquement le travail en groupe et  les enseignements complémentaires  (EPI et accompagnement personnalisé).

L’autonomie sera encadrée sur le plan national, à la fois par un cadre organisationnel (arrêté du 15/05/2015 et circulaire d’application du 30/06/2015) et des contenus communs, à travers le nouveau socle commun et les nouveaux programmes.  À la fin du collège, tous les élèves auront  eu le même parcours avec les mêmes enseignements.

Une dotation complémentaire appelée marge-profs sera octroyée pour mettre en place cette autonomie, à raison de 2,45 heures/classe  en 2016 et de 3 heures/classe en 2017 (voir article 7 de l’arrêté du 19 mars 2015). Ces heures viendront se rajouter à la dotation disciplinaire. Ainsi un collège qui compte 4 classes par niveau verra sa DGH augmenter de 48 heures (contre 24 actuellement au titre des options), qui  pourront être utilisées librement dans le respect des règles évoquées dans le précédent paragraphe. Cette  marge sera employée essentiellement pour du travail en groupe, de  la coanimation mais aussi pour les langues classiques et les langues régionales dans le cadre des enseignements de complément.

Chaque établissement va devoir décider après consultation du  conseil pédagogique et vote du conseil d’administration comment utiliser ces nouveaux moyens. Les choix faits en fonction de la spécificité de l’établissement et des propositions pédagogiques des enseignants traduiront  l’autonomie pédagogique du collège.

Au cœur de la nouvelle organisation des enseignements et de l’autonomie de l’établissement,   il y a donc la répartition des moyens de la marge-profs qui fait que cette réforme est avant tout technique.

Il est donc dans l’intérêt de chacun, et surtout de ceux qui voient disparaître les options,  de connaître les nouvelles règles, qui présideront à la mise en place de cette réforme. Il s’agit avant tout de tirer le meilleur parti des possibilités qui s’offrent à eux à travers la liberté pédagogique accordée.