Le ministre de la fonction publique, Olivier Dussopt, a informé les organisations syndicales qu'une prime exceptionnelle pourrait être versée à certains enseignants. Voici les informations, dont nous disposons ..
Le versement de la prime sera différent selon les fonctions publiques.
Pour les agents de l’Etat (FPE), une prime d’un montant maximum de 1000 € serait versée aux personnels "en surcroît d’activité". Elle ne concernera pas les agents placés en ASA. Les agents qui télétravaillent pourraient être concernés. A l'heure actuelle, nous n'avons pas d'autres informations, dinon l'exemple donné par le ministre, celui de la participation à la garde des enfants de soignants.
Le projet de loi de finances rectificatif prévoit la défiscalisation et l’exonération de cotisations sociales sur ces primes exceptionnelles. Cette prime sera modulable, selon des critères non définis à ce jour. Dans chaque ministère, les chefs de service décideraient des sommes versées.
Tous les agents publics, contractuels comme titulaires sont concernés.
L’avis de l’UNSA
Pour le SE-Unsa, il était souhaitable et il est normal que le surcroît de travail des personnels dans cette crise donne lieu à une reconnaissance financière. Le SE-Unsa regrette l’absence de concertation préalable. Il faut que des discussions s‘enclenchent au ministère de l’Éducation nationale pour définir les critères d’éligibilité.
Alors qu’il est essentiel de reconnaître l’engagement des agents, sur le terrain et à distance, le SE-Unsa met en garde sur les risques d’une répartition inéquitable de cette prime entre les personnels qui pourrait induire de la division et de l’amertume quand toute la société a besoin d’unité.
Par ailleurs, cette prime ne saurait faire oublier nos revendications pour une revalorisation équitable pour tou·tes les enseignant·es, CPE et PsyEN.
L’UNSA-Fonction Publique regrette l’absence de concertation sur ces sujets et revendique une reconnaissance de l’engagement des agents.
Au-delà des discours, il est essentiel de reconnaitre concrètement l’engagement des agents publics. Pour qu’elle ait un sens, cette mesure ne devra pas laisser de côté les agents engagés sur le terrain ni ceux qui se sont mobilisés à distance.
Là aussi, sa mise en œuvre ne sera malheureusement pas soumise au dialogue social ni à des critères objectifs, ouvrant ainsi la porte à l’arbitraire.
Parallèlement, cette mesure à caractère exceptionnel ne peut être la réponse à la demande de revalorisation des rémunérations des métiers de la fonction publique que revendique l’UNSA.