Le CTA du mardi 4 février devait se prononcer sur la carte scolaire pour la rentrée 2020.

 

La dotation académique est de 68 postes pour les collèges, lycées professionnels et lycées généraux et technologiques. Ces 68 ETP (équivalent temps plein) sont répartis comme suit : 56 ETP heures postes et 12 ETP HSA.

Le SE-Unsa a dénoncé cette dotation insuffisante pour l’académie de Montpellier et a voté contre cette dotation, vote unanime contre de l’ensemble des organisations syndicales. En cas de vote unanime contre, un deuxième CTA doit être convoqué. Ce ne sera pas possible, parce que le CTA de mardi était déjà un CTA de repli suite au boycott du CTA précédent par le FSU et FO !

 

Les 68 postes sont répartis entre les 3 structures du 2nd degré (enseignants hors professeurs documentalistes), les Ulis et les autres types de poste :

• Collèges : +100 postes (+75 en heures postes, +25 en HSA)
• LP : +1 poste (-3 ETP heures postes, +4 ETP HSA)
• LGT : -47 postes (-30 ETP heures postes, -17 ETP HSA)
• ULIS : +10 postes (en heures postes)
• Autres : 1 ETP professeur documentaliste, 2 ETP directeurs adjoint chargés de Segpa, 1 ETP DDFPT (directeur délégué aux formations professionnelles et technologiques)

Les collèges

L’augmentation des postes en collège répond à la hausse démographique (+1979 élèves, essentiellement dans l’Hérault). L’augmentation importante des HSA s’explique par le fait que la démographie en collège baissera à partir de la rentrée 2021, ce qui éviterait de faire des mesures de carte scolaire.

Le SE-Unsa note que sa demande de l’année dernière, de mieux doter les collèges qui sont souvent sous-dotés, est reprise puisque cette année un poste est ouvert pour 20 élèves supplémentaires contre 31 élèves l’année dernière. Cette augmentation n’est malgré tout pas suffisante pour répondre aux besoinx d’encadrement dans les collèges.

Les lycées professonnels

1 poste pour 131 élèves supplémentaires ! Le choix du rectorat parle de lui même.

Le SE-Unsa a dénoncé ce choix maltusien qui mettra un peu plus les LP en difficulté

Lycées généraux et technologiques

47 postes supprimés après 61 l’année denrière. Certes la démographie en lycée baisse (-223 élèves), mais l’Etat fait le choix d’une mise en oeuvre à minima de la réforme du lycée et supprimant de nombreux postes de LGT. La baisse importante des HSA est faite pour limiter le nombre de suppressions de postes dans l’attente de l’augmentation démographique dans les lycées à partir de la rentrée 2021.

Le SE-Unsa a dénoncé ces suppressions de postes, qui contraignent les étblissements à prendre sur leur marge (moyens pour dédoubler etc...) pour ouvrir des enseignements de spécialité ou les options non financés par le rectorat, au détriment de l’accompagnement des élèves.

 

Les CPE

Le SE-Unsa est le seul syndicat a être intervenu en CTA pour dénoncer l’absence de créations de postes de CPE et d’AED. A la rentrée 2020, l’ouverture du lycée de Gignac avec un internat se fera avec des CPE redéployés des établissements alentours, ce que dénonce fermement le SE-Unsa ! Par ailleurs, le SE-Unsa a rappelé à la rectrice que la hausse continuelle d’élèves dans nos établissements depuis de nombreuses années n’est pas compensée par des postes de CPE et d’AED supplémentaires. Par conséquent la charge de travail des CPE et AED augmente sans cesse et le climat scolaire dans de nombreux établisssements se dégrade.

La rectrice répond qu’effectivement aucun poste de CPE et d’AED ne sera créé parce que le ministère a choisi de créer des postes d’AESH, dont on ne connait pas encore le nombre. Cette réponse ne peut pas satisfaire le SE-Unsa puisque les champs d’intervention ne sont pas les mêmes.