Retour à l'article normal

SE-UNSA MONTPELLIER


 Par SE-UNSA MONTPELLIER
 Le  dimanche 23 septembre 2018

Résultats & analyse de la grande consultation 2018 des contractuels de l’académie de Montpellier !

 

 

Un grand merci à tous ceux d’entre vous qui ont répondu à nos questions.  Vos témoignages représentent  presque 10 % des contractuels de l’académie de Montpellier et donnent aux réponses de ce questionnaire toute leur légitimité.   SALAIRE, AVANCEMENT, INFORMATION, AVENIR PROFESSIONNEL ...  voici  l’essentiel des informations à retirer de la grande consultation qui vous a été proposée l’an dernier.  

 

Les participants à la consultation ...

85% des participants étaient des personnels en CDD  et 14 % étaient en CDI.  Cela rejoint les chiffres académiques puisque d’après les derniers chiffres que nous avons obtenus à la CCP de juin dernier, il y a 222 contractuels en CDI soit  13 ,8 % des effectifs des contractuels employés par le rectorat.

En termes d’ancienneté de service : 37 %  d’entre eux avaient entre un et trois ans, 31 % entre 3 et 5 ans,  et 30 % avait 6 ans ou plus d’ancienneté comme contractuel.  Ce panel de population apparaît comme très équilibré.

Les personnels féminins étaient sans surprise (70 %) beaucoup plus représentées que leur homologue masculin.

 

Comment les contractuels voient leur avenir professionnel ?

La première confirmation que nous apporte la consultation 2018 du SE-UNSA, c’est qu’une large majorité des contractuels de l’académie de Montpellier envisage leur carrière professionnelle dans l’éducation nationale.  Quand nous leur avons posé la question 61 % ont répondu qu’ils voulaient être titularisés par le biais d’un concours. La question étant à choix multiple, ils étaient 57% à désirer obtenir à défaut d'une titularisation un CDI. Il n’y a que 9 % des participants qui envisagent une reconversion professionnelle.

Les contratuels perçoivent donc les concours ou le CDI comme le sésame à décrocher our rentrer dans l'éducation nationale. 

 

Formation du rectorat

Les contractuels ont un regard très critique sur la formation proposée par le rectorat. La plupart semble avoir pu bénéficier d’un module de formation  à un moment de leur carrière. Néanmoins, elle est insuffisante pour la moitié des sondées (51%), tandis qu’un quart d’entre vous (23%) la juge adaptée.

Un plan de formation a été créé en 2017, et qu’il a commencé à être mis en place l’année dernière. Il sera intéressant dans un ou deux ans de reposer la même question pour voir si l’avis des contractuels a évolué sur la formation proposée par le rectorat ou bien si au contraire la formation est toujours jugée inadaptée.  

 

Financièrement ...

Les contractuels qui ont participé à la consultation ont rencontré des difficultés financières : 63 % à cause des salaires trop faibles47% à cause des délais de paiement liés  entre autre à la signature d’avenants,  et 42% à cause des frais de déplacement trop importants.

 

En matière de rémunération, encore 33 % des contractuels ne connaissent pas leur salaire mensuel. En cause les variations et autres régularisations périodiques sur leur fiche de paye. Ce chiffre est en baisse par rapport au précédent sondage de 2015, où vous étiez 43% à l’ignorer. Le bulletin de salaire reste encore difficilement compréhensible pour 70% des contractuels (vous étiez 77% en 2015). 

 

 

 

Cadre de gestion et avancement

45% de contractuels n’était pas au courant d’avoir changé de catégorie. Le nouveau cadre de gestion des contractuels et le reclassement en catégorie 1  se sont traduits pour une minorité d’entre vous (20 %) par une augmentation de salaire, tandis que 25 % ont écrit n’avoir vu aucune incidence financière sur leur rémunération. Enfin, 10 % ont perdu de l’ancienneté de service  dans le reclassement.

Même constat pour la campagne d’avancement 20017/2018 : 60 % d’entre vous n’étaient pas informés, 28 % ont changé de niveau de rémunération, et 12% étaient au courant mais n’avaient pas l’ancienneté requise.

 

Contrats à durée indéterminée

Pour les contractuels de l’académie de Montpellier, la cédéisation reste avec l’obtention du concours un des deux moyens de faire carrière dans l’Éducation Nationale. Ainsi 51% de ceux qui ont répondu  connaissent les règles pour obtenir un contrat à durée indéterminée. Les principales difficultés rencontrées pour l’obtention du CDI sont dans l’ordre : le manque d’information du rectorat, l’absence de suppléance, un avis négatif. 

 

Information

A la question, quelles sont vos principales sources d’informations concernant les contractuels sur l’académie de Montpellier : 62 % d’entre vous ont répondu le SE-UNSA. L’UNSA arrive en tête devant internet, et les autres syndicats.

 

 

 

L'ANALYSE DU SE-UNSA

Il ressort de cette consultation  que le manque d’informations  constitue  le principal problème rencontré par les contractuels de l’académie de Montpellier.  Cela est particulièrement vrai concernant les modifications du cadre de gestion et plus précisément le changement du niveau de rémunération, mais également de manière plus traditionnelle pour la feuille de paye.  Les enseignants CPE, psyEN non titulaires se jugent non seulement mal informés mais également insuffisamment formés.

Le salaire trop faible pour faire face à des frais de déplacement de plus en plus importants (augmentation du prix de l’essence),  les problèmes structurels liés aux trop-perçus en cas d’arrêt maladie et les retards de paiement suite à la signature d’avenant pèsent  financièrement sur les non titulaires et peut dans certaines situations les pousser vers davantage de précarité.

Malgré toutes les difficultés rencontrées, les contractuels dans leur grande majorité ne se voit pas arrêter un métier qu’ils adorent. La plupart de ceux interrogés veulent à terme passer le concours pour être titularisés ou à défaut obtenir un CDI.  Le terme de « vocation » peut paraître un peu désuet, mais dans leur cas,  il s’applique parfaitement  et ne peut que forcer le respect. Merci!