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SE-UNSA GRENOBLE


 Par SE-UNSA GRENOBLE

Compte Rendu du CTA du 18 novembre 2014

 

Ce CTA a essentiellement traité du bilan de rentrée 2014 et de la carte de l’éducation prioritaire. Lors de ce CTA il a été aussi question de l’évolution de la carte des formations professionnelles, des postes spécifiques enseignants de l’académie de Grenoble proposés à l'inter et de la politique indemnitaire des personnels administratifs.

voir la déclaration liminaire de l'UNSA-Educ'

Nb : le document complet du CTA est disponible à la fin de l'article

I-Bilan de rentrée

 

  • Une hausse des effectifs surestimée

 

Malgré une surestimation générale de l’augmentation des effectifs du premier et du second degré, l’académie connaît encore cette rentrée une hausse de ses effectifs :

 

 + 0,2 % dans le 1er degré essentiellement dans nord de l’académie (départements 38-73-74) notamment en Haute-Savoie  alors que le Sud connaît une stagnation (Drôme) voir une baisse de de ses effectifs (Ardèche). L’académie vient de dépasser les 300 000 élèves dans le premier degré.

 

 + 0,7% dans le second degré essentiellement dans le département de l’Isère pour le second degré.

 

Dans le première degré,  M. le Recteur reconnaît que l’académie connaît une progression démographique difficile à absorber  tandis que M. le Secrétaire général constate lui une surestimation de la hausse des effectifs ( 700 nouveaux élèves au lieu des 34000 prévus) notamment chez les 3 et moins de 3 ans ; les évaluations étant comme chaque année particulières erronées en Haute-Savoie notamment dans le Franco-genevois du fait d’un manque de fiabilité des données de l’INSEE dans cette zone frontalière.

L’UNSA-Education espère que la dotation dont a bénéficié l’académie du fait de ces prévisions erronées ne soit pas revue à la baisse l’an prochain. Pour nous, l’effort devra se tourner aussi vers l’Isère. Pour le Recteur, il est évident que l’académie doit continuer à bénéficier d’un abondement de la dotation car le P/E reste faible (5.09 en 2014, 5.04 en 2013). Par contre, il  considère que le basculement des effectifs vers le privé est général, existant aussi bien en maternelle qu’au lycée et ne peut s’expliquer par la réforme des rythmes dans le premier degré comme l’envisage la FSU, d’autant qu’en Haute-Savoie, où la surestimation est la plus forte, il n’y a pas de fuite vers le privé ni même concurrence de la Suisse par rapport aux nouveaux rythmes français car le canton de Genève a mis un place une semaine de 5 jours .

Dans le second degré, L’UNSA-Education se félicite du  doublement des effectifs des élèves en ULIS depuis 2010 grâce à une politique volontariste de l’académie (de 729 à 1304 élèves).  On observe par contre une baisse des effectifs en SEGPA en lien avec la réticence des familles vis-à-vis de ce type d'affectation. L’administration relève une hausse des effectifs des CPGE (classes préparatoires aux grandes écoles) alors que ces dernières peines à se remplir ces dernières années notamment à Valence et à Chambéry : il reste encore environ 260 places en CPGE vacantes cette année contre environ 280 l’an dernier.

 

  • Résultats aux examens et amélioration des taux de réussite

Le taux de réussite aux DNB augmente (87,6 %), et reste supérieur à celui de la France métropolitaine : 85,5%. Quant aux taux de réussite global au baccalauréat, il s’est élevé à 91.2 % soit une hausse de 0.6 point toutes séries confondues par rapport à 2013.

 

  • Bilan de l’orientation et de l’affectation des élèves : diminution des redoublements et meilleure affectation dans la voie professionnelle

 

En post-3ème, on observe une diminution du redoublement, un meilleur dialogue entre les établissements et les familles (rf : l’écart entre les vœux des familles et les décisions de l’administration) ainsi qu’une augmentation des élèves affectés.

En post-2de, les redoublements diminuent aussi mais les écarts entre les vœux des familles et les décisions restent importants et la réorientation reste une vraie problématique à la fin de la seconde.

Dans la voie professionnelle, on affecte de mieux en mieux avec des taux de satisfactions plus importants.

La passerelle du général à la 1ère pro reste un point faible de l’académie : seuls 36% des élèves en faisant la demande sont en effet satisfaits sur cette affectation.

En post-bac, il avait été décidé d’atteindre 28% de bacheliers professionnels en BTS : l’objectif a été atteint mais cela s’est fait au détriment des bacheliers technologiques qui sont 23% en BTS, légèrement en dessous des seuils fixés pour 2015.

 

  • Bilan des moyens et des personnels

Dans le premier degré, les 223.5 ETP (équivalent temps plein) créés ont essentiellement servi à compenser la hausse des effectifs des élèves notamment,  à l’accueil des moins de 3 ans, à renforcer les moyens de remplacement et au dispositif plus de maître que de classe.

L’UNSA-éducation insiste aussi sur les moyens de remplacement sur lesquels  il est possible de s’appuyer pour organiser la formation continue. (Jusque-là c’était le nombre de stagiaire qui permettait son organisation). L’UNSA-éducation demande un bilan qualitatif des effets sur les élèves du dispositif « Plus de maîtres que de classes » : 105 dispositifs pour 97,5 ETP. Une évaluation devrait débuter en Haute-Savoie; l’Université de Genève devrait participer.

Dans le second degré, le ratio HSA/heures postes est de 8,06% en collège et SEGPA, de 11,28% en lycée général et technologique, de 9,96% en lycée professionnel et de 9,58% en EREA.

L’UNSA-Education souhaite une réflexion pour que les enseignants ne soient pas amenés à enseigner sur plusieurs établissements  par manque d’heures postes dans leur établissement malgré l’existence de besoins satisfaits en HSA.

A noter : les résultats d’admissions des lauréats des concours du second degré seront connus plus tôt. Les  affectations des stagiaires débuteront donc 8 à 10 jours plus tôt pour la rentrée prochaine afin de permettre aux stagiaires de connaître avant la rentrée leurs classes et d’alléger l’organisation des établissements en terme d’emploi du temps (rf : les journées à libérer pour la formation dans les emplois du temps des stagiaires)

En ce qui concerne les EREA, l’UNSA-Education demande un état des lieux de la nouvelle organisation de ces structures. M. le Secrétaire général estime qu’il est tôt pour faire un bilan de cette nouvelle organisation mais que néanmoins l’accueil des élèves s’est déroulé dans de bonnes conditions. Un certain nombre d’actions de formation ont été initiées à l’intention des personnels.

A noter : la titularisation de 22 AESH  de l’académie après 6 années de fonction. Le ministère abonde la dotation de l’académie au fur et à mesure des titularisations et du transfert des AVS en AESH. 50% des 3400 CUI de l'académie sont occupés à des tâches d’AVS.

Enfin, un premier bilan du mouvement intra des enseignants et CPE du second degré montre une hausse des demandes de rapprochement de conjoint en lien sans doute avec un rapprochement de conjoint possible désormais sur la résidence privée et un taux de mobilité stable autour de 49-50%. Ce premier bilan permet de constater une diminution d’affectation sur les vœux larges et pour les TZR une diminution des affectations à l’année sur plusieurs établissements.

Le mouvement des personnels administratifs est lui, selon les chiffres, plus satisfaisants pour les collègues.

 

II- Projet d’évolution de la carte des formations professionnelles

 

Ces évolutions ont été décidées après concertation de la Région et de l’Académie.

La liste des évolutions ( ouverture, transformation des formations, baisse des capacités d’accueil) se situe aux pages 70-75 du document du CTA.

A noter  : plusieurs fusions de lycée professionnelle avec un lycée générale et technologiques sont annoncées pour l'ordre du jour du plusieurs CTA.

 

III- Education prioritaire

 

A la rentrée 2014, seul le collège Lucie Aubrac de Grenoble est classée Rep+. Aujourd’hui 31 collèges sont classées RRS sans oublier les 4 établissements non classés RRS mais précédemment ZEP.

Les échanges  du rectorat avec la DEGESCO, les élus locaux, les chefs d’établissement ont commencé depuis mai 2014 pour finaliser la nouvelle carte de l’éducation prioritaire.  La mise en œuvre de cette nouvelle carte doit débuter à la rentrée 2015.

La DEGESCO a proposé comme indicateurs :

  • Le % d’élèves résidant en ZUS (zone urbaine sensible)
  • Le % des élèves défavorisées
  • Le % d’élèves en retard d’un an ou plus à l’entrée en 6ème
  • Le % d’élèves boursiers.

Le rectorat a complété par le % de boursiers, taux 3 et a pris en compte les situations particulières car il n’est possible par exemple de classer tous les établissements d’une ville  au vu du niveau économique de sa population en zone d’éducation prioritaire car certains de ces établissements peuvent bénéficier d’un contexte particulier positif comme une situation en cité scolaire.

En 2015, il n’y aura plus que 29 collèges en éducation prioritaire : 4 en Rep+ et 25 en REP après la sortie des 4 établissements ZEP non RRS et de 8 collèges en RRS et l’entrée de 5 autres collèges de la Drôme (Valence : Jean Zay, Paul Valery, Marcel Pagnol, ST-Rambert-d’Albon, Romans sur Isère)

 

Tableau de répartition par département des REP+ et REP par département à la rentrée 2014

 

REP+

REP

Ardèche

 

2

Drôme

1

7

Isère

2

11

Savoie

1

1

Haute-Savoie

 

4

 

La liste précise des établissements de la carte de l’éducation prioritaire à la rentrée 2015 se trouve page 88 du document du CTA.

Des mesures sont prévues pour le personnel (prise en compte particulière de l’ancienneté dans le cadre du mouvement, allègement de service) ainsi que l’allocation de ressources pour la poursuite des projets dans les établissements sortants de l’éducation prioritaire et l’accompagnement pédagogique des corps d’inspection.

Le Recteur souhaite une politique académique volontariste permettant d’accompagner les équipes, d’éviter les situations de ruptures, de prendre en compte les situations fragiles, d’allouer des allocations progressives de moyen pour les faciliter les sorties du dispositif. Il souhaite une sécurisation formelle avec des conventions académiques pluriannuelles dans le cadre du dialogue de gestion avec des objectifs partagés au niveau des collèges.Il propose également d’accentuer le travail avec les écoles, de garantir les moyens et les dispositifs (numérique, plus de maitres que de classe, ) d’établir des conventions avec un lien avec le PEDT, il rappelle la clause de sauvegarde pendant 3 ans pour les indemnités des personnels. Il pourra recevoir les équipes en audience.

L’Unsa-Education estime qu’il n’est pas illégitime de revoir la carte de l’éducation prioritaire car celle-ci ne doit pas être intangible. L’Unsa-Education insiste sur les des écoles « dites orphelines » (école qui ont toutes les caractéristiques d’un REP mais dont le collège de rattachement n’est pas classé en REP),  évoquant les équipes investies, les projets, les élèves....

 

La question des écoles de l’éducation prioritaire devrait être traitée rapidement en CTSD : les critères seront ceux utilisés par la DEGESCO pour les écoles.

 

IV-Mouvement 2015 : postes spécifiques enseignants

 

La liste de ces postes se situe aux pages 96-97 du document du CTA. A cette liste, il faut ajouter un poste en anglais en CPGE (classes préparatoires aux grandes écoles) au lycée Champollion de Grenoble.

 

VI- Régime indemnitaire  des catégories B et C des personnels adminsitratifs

Une amélioration des indemnités de 100€ catégories C et de 50 € catégorie B est instaurée : l’UNSA-éducation considère que cette amélioration de l’indemnitaire n’est pas rien comme le suggère FO. Cette amélioration, même faible sera intégrée et se poursuivra les années futures.