En présence du secrétaire général de l’académie d’Aix-Marseille – M Martin et du directeur des relations et ressources humaines M Bourdeaud’huy

Les réponses de l’administration sont surlignées. (SG ou DRRH)

Les avancées notables du SE-UNSA sont surlignées en bleu.

 

Pour l’UNSA étaient présent.es :

• Stéphanie Justamon – Responsable Mobilité SE-UNSA 13
• Clémence Marinier – Responsable Entrée Métier SE-UNSA 04 et 05
• Olivier Montel – Responsable Entrée Métier SE-UNSA 84 et Académique
• Julie Vervaeke – Responsable ASH SE-UNSA 04
• Julie Veyrinque – Responsable Entrée Métier SE-UNSA 13

Introduction :

« Actuellement aucun de nous ici présent ne peut ignorer la crise de recrutement de notre profession.
Cette problématique s’explique entre autres par un manque de valorisation de notre métier mais également par une politique mobilité professionnelle désuète qui ne correspond plus à la réalité d’un recrutement BAC +5, d’un profil de candidat plus âgé, avec une vie familiale plus avancée (enfants, propriété …) et de plus en plus de reconversion professionnelle. »

 

SG

On partage que pour les candidats les profils ont évolué. 2^nd vie pro, ou autres.

Règles d’affectations à interroger au niveau national.

Encore plus prégnant sur le 2^nd degré.

 

 

En quoi l’affectation des stagiaires suite à la réussite au concours est-elle problématique dans le 1^er degré ?

Dans le 2D, l’affectation sur SIAL se fait avec connaissance de l’affectation le 8 juillet suivi d’une campagne de demande de révision des affectations.

Les critères sont :

• Situation familiale
• Situation fonctionnaire ou contractuel de l’éducation nationale précédemment
• Rang au concours
• Réussite de l’agrégation

La règle d’affectation des lauréats 1D est basée uniquement sur les critères suivants :

• Rang concours
• Ordre des vœux des candidats

Aucun texte n’indique actuellement la demande de prendre en compte la notion de profil 50 ou 100% du lauréat.

 

Le 5 juillet 2022 , le SE-UNSA a saisi le conseil d’état

Le mardi 12 juillet : le juge des référés a proposé une solution de compromis permettant de réétudier la situation des candidats lésés.

De nombreuses académies ont réétudiées les situations en fonction du rang. C’est le cas de Reims, Clermont-Ferrand, Montpellier, Lyon, Nice, Nancy notamment.

Bien que certaines situations aient été revues dans notre académie, nous avons des exemples de candidats qui n’ont pas obtenu leur département de prédilection, à cause de leurs profils 50 ou 100% et non de leurs rangs au concours.

Qu’est-il possible pour eux ? Quelle est la mise en œuvre prévue pour 2023 ? Doit-on se relancer dans des recours au mois de juillet 2023 pour les futurs lauréats ?

Doit-on conseiller aux futurs lauréats d’aller faire un recours contentieux directement pour obtenir réparation ?

SG : on va écouter vos situations et les vérifier à nouveau.

Si on doit changer, cela se fera à la rentrée prochaine.

Rentrée prochaine : quelles seront les nouvelles dispositions règlementaires applicables ?

SG : on attend le conseil état sur le jugement de fond du recours du SE-UNSA au niveau national.

On attend la position du Ministère qui sera issue de la décision du conseil d’état sur les règles de l’an prochain.

 

L’UNSA, force de proposition, a proposé plusieurs pistes d’amélioration pour les prochaines fois :

• Pouvoir modifier l’ordre des départements jusqu’à l’admission au concours et ainsi éviter quelques erreurs de « changement de vie ».

SG : nous allons travailler en ce sens. Revoir au moment où on est lauréat. L’an prochain N+2 on fera encore mieux : vœux lauréats uniquement, comme l’académie de Nice (harmonisation).

 

• Envisager la possibilité de procéder à des réaffectations de départements de la LISTE PRINCIPALE avant l’ouverture de la LISTE COMPLÉMENTAIRE et suite au refus de concours une fois que les candidats ont connaissance de leurs affectations.

En cas d’appel à la LISTE COMPLÉMENTAIRE, les lauréats de la LISTE PRINCIPALE vivent, à juste titre, comme une profonde injustice de voir des LC affectés dans le département de prédilection alors que moins bien « classés ».

Problématique de mobilité très compliquée entre les départements avec notre académie « atypique » en taille de chaque département. Une erreur d’affectation peut impacter de nombreuses années voire parfois pour des collègues non-pacsés ou mariés, toute une vie professionnelle.

• Proposition d’une phase de permutation spécifique aux PES titularisés pour rétablir une équité.

Le SG et le DRRH nous opposent des problématiques liées aux différents textes réglementaires (d’affectation ou lié au mouvement et aux permutations avec des priorités légales notamment) et nous renvoient à l’attente de la décision du conseil d’état et de la disposition spécifique du Ministère qui en découlera.

 

La liste des PES nous ayant contacté est renvoyé une nouvelle fois au DRRH (qui « vérifiera à nouveau l’intégralité de celle-ci ») à la suite de l’audience et des exemples concrets qui ont été évoqués.

La question des 3^ème voie : Comment les lauréats du 3^ème concours sont classés par rapport aux lauréats du CRPE Externe ? Problématique des LC 3^ème voix qui ont été affectés après les LC externe, alors que le « profil » de ces 3^ème voix est de fait avec plus d’ancienneté, de vie familiale, etc

 

SG

Ce que demandais le ministère : ce n’était pas de refaire tout, mais examiner les situations les plus sensibles / pbtiques etc.

Recenser toutes les demandes et procéder à l’analyse de toutes ces situations en tenant compte de la gravité de la situation.

Ensuite est venu le temps de la liste complémentaire.

Le SG insiste sur le fait que l’intégralité de la LC a été recrutée avant les contractuels (« notre académie a fait ce choix qui est un choix fort »).

Travail effectué de manière synchrone, avec les 4 SG DSDEN afin de tenir compte des rangs de la LC. Approche globale sur l’ensemble de l’académie.

LC 3^ème voie : Nous assumons, nous avons privilégié le concours externe sur la liste complémentaire en commençant par eux. Mais la LC 3eme voie après a été recrutée, ils "auraient pu ne pas être recrutés".

DRRH : On a d’abord stabilisé pour que la rentrée se passe dans les meilleures conditions mais nous écoutons et nous prendrons le temps d’examiner l’ensemble des situations que vous nous envoyez à nouveau.

Rentrée prochaine : quelles seront les dispositions règlementaires applicables ?

SG : on attend la décision du conseil état sur le fond.

Puis nous attendrons la déclinaison du Ministère sur les règles de l’an prochain suite à cette décision.

 

 

Point formation des stagiaires 100%

• Un vrai clivage 100% et 50% : ne se croisent jamais, aucun échange possible.

Proposition de placer la formation des 100% sur un jour commun avec les 50% pour permettre plus d’échanges. Peu impactant sur le potentiel de remplacement (10 jours par an).

Le SG s’est montré à l’écoute de cette proposition.

• Problématique des 60 heures en plus pour une rémunération identique aux PES 50% par exemple. Et selon les zones, des PES doivent ou ne doivent pas faire des animations pédagogiques. Nécessité d’une réponse précise et d’un rétablissement d’une équité. Certains stagiaires 100% se posent la question de l’utilité de passer par le parcours M2 MEEF ? Car il est plus avantageux pour elles/eux afin d’être formés plus sereinement de ne pas avoir de M2 MEEF. Très forte remontée sur la surcharge de travail de ces stagiaires 100% qui ont besoin de temps pour préparer leur(s) classe(s), concevoir leurs séquences et d’un accompagnement de qualité.
• Problématique des visites. L’exemple du Vaucluse avec plus que 3 visites de PEMF (alors que 5 auparavant), plus aucune visite de CPC (sauf alerte), plus de regards croisés, de regards « doubles » est un recul non négligeable dans la qualité de l’accompagnement et la subjectivité de ces visites. Les disparités en terme d’accompagnement entre départements sont importantes. Une harmonisation serait appréciée, là aussi, tant pour améliorer le suivi, que par équité.

 

SG

Formation des stagiaires : on va communiquer. D’intégrer 3 journées dans le cadre des 18h au sein des 108h.

L'EAFC travaille avec les 4 A-DASEN afin de le mettre en œuvre.

Nous attendons le directeur EAFC pour communiquer dessus.

(Suite aux remontées et aux alertes de l’UNSA depuis le début d’année), l’ensemble des PES 100% qui ont fait déjà 6 journées, feront 3 journées « dans les 108h » , et 1 journée de formation sur le bilan de ces formations. Attente de la mise en place et des modalités par les DSDEN et l'EAFC.

 

Animation pédagogique décomptées ou à faire selon les circonscriptions ?

SG : Les dasen sont au courant depuis mercredi et une communication sera effectuée dès que les modalités seront connues en incluant les syndicats afin que vous puissiez aussi diffuser dans vos réseaux.

 

Sur le dossier administratif

Visite médicale n'est plus obligatoire (DRH) : le listing des médecins agréés est obsolète et/ou incomplet et nous déplorons cette non-obligation qui se rajoute à la carence d'une médecine du travail.

 

Traitement des dossiers de reclassement tardif qui entraine des problèmes financiers (13 et 84) alors qu’il est très rapide dans le 04-05 et le 2^nd degré.

SG : globalement on essaie de faire de gros efforts pour que ce soit fait dès le mois de septembre. Difficulté sur certains departements. Tous le monde s’est attelé au maximum pour rectifier certaines choses et il reste des améliorations encore. Mais on fait des points hebdomadaires sur ces sujets.

La paie de septembre est toujours chaotique et certaines indemnités sont très longues (parfois pas encore arrivées en janvier !)  IFF, ISF, SFT, ISAE/ISOE , …

DRRH : ISF alternants : dû à retard de mise en place du dispositif de paiement  par le ministère qui est désormais réglé (paramétrage).

 

 

M2 Alternants

• Situation très difficile
• Surcharge de travail avec classe + concours + M2 . La plupart ne s’attendent pas à cela. Les retours positifs (formateur sur le plan professionnel) sont contrebalancés très fortement par des problématiques de charge de travail trop importante, d’affectation en stage massé connue trop tardivement parfois loin de l’école d’affectation), et de problématiques financières.

En effet, c’est un public très fragile financièrement (étudiants) et certains frais de déplacements peuvent mettre à mal la santé financière de l’alternant. Surtout que l’ISF n’a toujours pas été versée ( !) alors que ceux-ci sont en période de stage massé avec des frais parfois très importants.

DRRH : ISF alternants : dû à retard de mise en place du dispositif de paiement  par le ministère qui est désormais réglé (paramétrage).

 

Questionement sur la plus-value du dispositif : le rectorat a-t-il le taux de réussite du concours pour ces alternants ? Est-ce positif ou négatif vis à vis de la préparation au concours ?

Sg : Nous vérifierons ces données sur plusieurs années.

 

Contractuels :

• Effort de contrat à l’année et non plus sur 10 mois effectué suite à la demande du SE-UNSA : merci pour eux !
• Problématique de période plus courte (ici jusqu’à février) qui n’aide pas à recruter des personnels pouvant se projeter dans le métier (et passer les concours par exemple).
• Suivi et formation de ces personnels : il faudrait plus de suivi et d’accompagnement.

 

SG : Contractuels en fin de contrat en février : on va prolonger jusqu’au 31/08.

Préparation de la rentrée 2^nd degré : nous allons réfléchir sur d’éventuels contrats plus longs.

 

Au niveau Universitaire :

Il est important d’alerter le recteur sur les conditions d’étude et d’accueil :

• Site St Jérome : Absence de chauffage (et chauffage très faible sur Avignon)
• Aix et Avignon : Absence de point de restauration au tarif CROUS et local avec point de « chauffe » pour Aix sous-dimensionné.

 

Baromètre

Un point rapide est effectué avant l'envoi de l'analyse globale aux services du rectorat ainsi qu'à l'INSPE.

• - 2/3 des répondants se sentent sous pression , angoissés, stressés
• - 3/4 se sentent pourtant à l’aise dans leurs nouvelles fonction
• + de 80% trouvent que la formation ne prépare pas bien au métier d'enseignant au niveau de la tenue de classe
• + de 70 «au niveau des contenus d’enseignement, du pédagogique,

Point de vigilance très fort : + de 80% trouvent que l'organisation formation et classe (+ préparation de classe(s) ) donne une charge de travail qui n’est pas raisonnable et tenable.

Cela monte à + de 97% si l’on prend les stagiaires 100%

Point positif :

• les stagiaires et alternants se sentent considérés comme enseignant à part entière par les élèves 96% , les enseignants 92% et les parents 88%
• De plus, ils sont 2/3 à dire qu’il est facile pour eux d'accomplir les objectifs du référentiel de compétences des enseignants , et 80% arrivent grâce à leurs compétences à établir une gestion de classe efficace

Affectations :

• Concernant les affectations sur plusieurs niveaux ou plusieurs classes, 88% des stagiaires et alternants dans ce cas indiquent que c’est une charge de travail supplémentaire

Evaluation :

• Les critères d’évaluation ne sont pas bien connus de la part des collègues, que ce soit pour la partie formation (70%) ou la partie en classe (60), et les dispositifs d’alerte (70%)

 

Quelques témoignages du baromètre ont été lus.

 

SG : paradoxalement moins de démissions stagiaires.

Nous alertons sur le décalage possible de démission sur les périodes 4 et 5, ainsi que sur l’année de titularisation. Les collègues et futurs collègues résistent parfois plus longtemps dans l’année mais s’essoufflent tout autant. La qualité de vie au travail est évoquée. (et nous la développerons lors de la prochaine audience).

 

Réunion bilatérale régulière :

 

Force de proposition, au plus proche et seuls présents auprès des entrants dans le métier sur l’année scolaire entière, du concours à l’affectation, et jusqu’à la titularisation, nous sollicitons une réunion régulière comme celle-ci avec les services afin de pouvoir porter les voix de ces collègues et futurs collègues.

Le SG accepte de rencontrer le SE-UNSA régulièrement, et proposera une nouvelle date sur la prochaine période.