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SE-UNSA AIX-MARSEILLE


 Par SE-UNSA AIX-MARSEILLE
 Le  jeudi 6 juillet 2017

Que font les enseignants pendant les grandes vacances ?

 

C’était le thème il y a quelques jours du ClavEd, discussion qui a lieu régulièrement entre enseignants francophones sur Twitter. La question était de déterminer quels “devoirs de vacances” accomplissent les enseignants.

Il en ressort que décrocher est certes vital mais que faire un bilan, préparer la rentrée, faire ce qu’on n’a pas le temps de faire pendant le reste de l’année sont aussi présents plus ou moins en filigrane. Cela fait du bien de passer du métro au transat quand faire le vide est générateur de nouvelles idées, quand le blanc permet de distinguer à nouveaux les couleurs, quand l’absence d’urgences permet de revenir à l’essentiel…

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Les grandes vacances sont un temps de gestation propice à la créativité, le changement de rythme favorise l’émergence de nouvelles idées à collecter telles des post-its sur un tableau. Les activités ludiques, les lieux visités, les rencontres sont autant d’inspirations pour alimenter nos cours. Qui n’a jamais récupéré de la documentation dans un lieu touristique, eu une idée d’activité pédagogique pendant une partie de jeu de société ou commencé à élaborer un projet pédagogique au détour d’une conversation informelle ?

C’est plus fort que nous, c’est là “en tâche de fond” permanente, même (surtout ?) pendant le temps des vacances ! Entre besoin de décrocher, de mettre à distance et nécessité de préparer l’année qui vient, le rythme des vacances crée un espace permettant la sérendipité.

Certains vont plus loin et profitent de ce temps pour rencontrer d’autres collègues, compléter leur formation, repenser leur pédagogie… Les occasions ne manquent pas : rencontres des Cahiers PédagogiquesLudovia et diverses universités d’été sont autant de propositions pour échanger aussi de façon informelle autour d’un verre en plus du contenu qui permet la réflexion. Sur les réseaux sociaux aussi les échanges continuent, ils peuvent être plus asynchrones, plus ludiques également mais tout aussi féconds… Ainsi l’an dernier le jeu de la photodevinette lancé sur Twitter par David Hébert, s’est révélé un formidable terrain d’exploration sur ce que permet la collaboration et a beaucoup apporté à sa pratique. Il s’agissait de deviner ce que représentait une photo énigmatique, souvent en gros plan, en posant des questions fermées, chacun contribuant ainsi à la découverte de la solution… Du jeu de vacances à la réflexion pédagogique il n’y a qu’un pas qui n’empêche ni le plaisir du jeu ni la qualité de ce qui est découvert.

Et si on ne choisissait pas entre vacances temps de repos et d’oisiveté et vacances productives ? Et si au lieu d’hésiter entre rompre ou continuer, on rompait pour mieux continuer ? Bonnes vacances à tous !

Stéphanie de Vanssay et les participants au ClavEd du 30/05/2012