Cette semaine avait lieu le premier rendez-vous « ReflexeS » organisé par la sénatrice Samantha Cazebonne et consacré à l'enseignement français à l'étranger. Evidemment, vous pouvez vous en douter, il n’a jamais été question ni des élèves ni de pédagogie, quant aux personnels…

Et non, ces rendez-vous entre partisans du libéralisme à outrance n’ont d’autres objectifs que de promouvoir une véritable entreprise de démolition du service public.
 

J’en veux pour preuve la première des préoccupations abordées, la GOUVERNANCE. Et oui, ça devient obsessionnel chez eux !!! Ils continuent de défendre une gestion à la mode « privé » qui serait la solution à tous les problèmes. Que ce soit leur créneau, passons, les exemples de privatisation ne sont pas tous de franches réussites, mais que ce soit un certain Luc Chatel (si, si, essayez de vous en souvenir même si son empreinte sur l’Education nationale est imperceptible), là il y a un vrai problème. Aujourd’hui, il se pose en fer de lance d’un mode de gestion qui serait plus souple, plus réactif et surtout plus conforme aux attentes parentales. De la part d’un ancien ministre, ça se passe de commentaire.

En même temps, comment leur en vouloir d’y aller au bulldozer et de vouloir faire table rase de ce qu’a construit l’opérateur public depuis si longtemps. L’Etat laisse la place, se désengage nettement, et son propre opérateur donne l’impression de ne rien faire pour contrecarrer cette offensive, bien au contraire. Nous sommes quand même sérieusement en droit de nous demander si l’AEFE ne creuse pas sa propre tombe !

Autre grand sujet de préoccupation pour ce panel, tout sauf représentatif, la DEMARCHE QUALITE. Là encore on croit rêver. La réputation de ce réseau n’est plus à faire et le travail de tous les personnels qui y ont contribué non plus.  Il serait temps de le reconnaitre et de le défendre haut et fort, et pas simplement au détour d’un discours de rentrée. Mais nous ne sommes pas dupes, nous voyons bien là planer l’ombre de la FAPEE qui rêve de tout contrôler. Et à ce rythme-là nous ne sommes pas à l’abri qu’ils veuillent mettre la main sur le pilotage pédagogique. En somme, il est évident sur ce point que Mme la Sénatrice et ses suiveurs font fausse route. L’objectif de ce réseau n’est pas de faire plaisir aux parents envers et contre tout. En plus de vouloir démolir le service public, ils veulent jusqu’à aller changer profondément l’ADN de ce réseau.

Je crois qu’il est inutile de continuer, vous avez compris à qui nous avions affaire. Bref, une chose est sûre pour le SE-Unsa Hors de France, nous ne continuerons pas d’assister à cette mascarade. D’une part, nous ne cautionnons pas ce mode de consultation complétement orientée qui ne reflète qu’une image faussée de notre réseau. Et d’autre part, et c’est là le plus important, nous n’avons aucune valeur en commun (nous continuerons de défendre coûte que coûte l’opérateur public) ni même aucune convergence de point de vue sur l’avenir de l’enseignement français à l’étranger avec ces personnes.

Djamel SOUIAH