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Edito
Article publié le dimanche 25 septembre 2022.
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Cette semaine avait lieu le premier rendez-vous « ReflexeS Â» organisĂ© par la sĂ©natrice Samantha Cazebonne et consacrĂ© Ă  l'enseignement français Ă  l'Ă©tranger. Evidemment, vous pouvez vous en douter, il n’a jamais Ă©tĂ© question ni des Ă©lèves ni de pĂ©dagogie, quant aux personnels…

Et non, ces rendez-vous entre partisans du libéralisme à outrance n’ont d’autres objectifs que de promouvoir une véritable entreprise de démolition du service public.
 

J’en veux pour preuve la première des prĂ©occupations abordĂ©es, la GOUVERNANCE. Et oui, ça devient obsessionnel chez eux !!! Ils continuent de dĂ©fendre une gestion Ă  la mode « privĂ© Â» qui serait la solution Ă  tous les problèmes. Que ce soit leur crĂ©neau, passons, les exemples de privatisation ne sont pas tous de franches rĂ©ussites, mais que ce soit un certain Luc Chatel (si, si, essayez de vous en souvenir mĂŞme si son empreinte sur l’Education nationale est imperceptible), lĂ  il y a un vrai problème. Aujourd’hui, il se pose en fer de lance d’un mode de gestion qui serait plus souple, plus rĂ©actif et surtout plus conforme aux attentes parentales. De la part d’un ancien ministre, ça se passe de commentaire.

En mĂŞme temps, comment leur en vouloir d’y aller au bulldozer et de vouloir faire table rase de ce qu’a construit l’opĂ©rateur public depuis si longtemps. L’Etat laisse la place, se dĂ©sengage nettement, et son propre opĂ©rateur donne l’impression de ne rien faire pour contrecarrer cette offensive, bien au contraire. Nous sommes quand mĂŞme sĂ©rieusement en droit de nous demander si l’AEFE ne creuse pas sa propre tombe !

 

Autre grand sujet de prĂ©occupation pour ce panel, tout sauf reprĂ©sentatif, la DEMARCHE QUALITE. LĂ  encore on croit rĂŞver. La rĂ©putation de ce rĂ©seau n’est plus Ă  faire et le travail de tous les personnels qui y ont contribuĂ© non plus.  Il serait temps de le reconnaitre et de le dĂ©fendre haut et fort, et pas simplement au dĂ©tour d’un discours de rentrĂ©e. Mais nous ne sommes pas dupes, nous voyons bien lĂ  planer l’ombre de la FAPEE qui rĂŞve de tout contrĂ´ler. Et Ă  ce rythme-lĂ  nous ne sommes pas Ă  l’abri qu’ils veuillent mettre la main sur le pilotage pĂ©dagogique. En somme, il est Ă©vident sur ce point que Mme la SĂ©natrice et ses suiveurs font fausse route. L’objectif de ce rĂ©seau n’est pas de faire plaisir aux parents envers et contre tout. En plus de vouloir dĂ©molir le service public, ils veulent jusqu’à aller changer profondĂ©ment l’ADN de ce rĂ©seau.

 

Je crois qu’il est inutile de continuer, vous avez compris à qui nous avions affaire. Bref, une chose est sûre pour le SE-Unsa Hors de France, nous ne continuerons pas d’assister à cette mascarade. D’une part, nous ne cautionnons pas ce mode de consultation complétement orientée qui ne reflète qu’une image faussée de notre réseau. Et d’autre part, et c’est là le plus important, nous n’avons aucune valeur en commun (nous continuerons de défendre coûte que coûte l’opérateur public) ni même aucune convergence de point de vue sur l’avenir de l’enseignement français à l’étranger avec ces personnes.

 

Djamel SOUIAH

 
 
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