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SE-UNSA HORS DE FRANCE


 Par SE-UNSA HDF
 Le  mardi 12 novembre 2019

Info lettre du SE-Unsa HDF n°5

 
 

Commençons par le sujet d’actualité qui nous préoccupe : la réforme des retraites. En effet, au regard des discussions de la semaine passée, il était inconcevable pour la section du SE-Unsa Hors de France de ne pas appeler à la grève. Nous appelons donc tous les personnels du réseau des établissements français à l’étranger à se mettre en grève et à manifester le jeudi 5 décembre 2019 pour exiger des rémunérations qui reconnaissent enfin leurs métiers et leur garantissent le maintien de leur niveau de pension dans un futur système universel de retraites.

Les enseignants qui perçoivent peu d’indemnités et primes seraient largement perdants dans un système unique qui substituerait la prise en compte de toutes les rémunérations sur l’ensemble de la carrière au calcul de leur retraite sur l’indice détenu au cours des six derniers mois. Le président et le gouvernement l’ont d’ores et déjà reconnu comme ils ont reconnu le décrochage des salaires des enseignants par rapport à des corps équivalents de la fonction publique et aux enseignants des autres pays européens. Mais les mois filent sans que les engagements à revaloriser ne se concrétisent.

Récemment, un courrier officiel du ministre de l’Éducation Nationale prenant l’engagement d’inscrire cette revalorisation dans la future loi sur les retraites a été annoncé lors de la deuxième réunion ministérielle. Cela aurait pu être un début de bonne nouvelle mais le SE-Unsa constate l’absence d’annonces de premières mesures « sonnantes et trébuchantes » qu’il avait demandées pour attester de l’engagement de l’exécutif.

Au niveau du réseau maintenant, cette semaine, se sont ouvertes les premières discussions autour de la Maternelle dans le réseau EFE (Enseignement Français à l’Étranger). Vous remarquerez au passage comme les choses vont vite puisque l’on parle bien de la Maternelle dans le réseau EFE et non AEFE. On pourrait presque s’étonner de voir à quel point l’opérateur public, l’AEFE, s’est vite adapté à ce nouveau contexte de l’EFE. L’Agence se revendique bien comme la colonne vertébrale de ce « nouveau réseau » où des établissements partenaires occupent une place bien trop importante selon nous. Enfin bref, il paraîtrait que ce serait dans l’intérêt du développement de l’enseignement français à l’étranger. Nous nous permettons d’avoir encore de sérieux doutes et nous ne manquerons pas d’en tirer les conclusions qu’il faut. Comme on dit c’est à la fin du bal que l’on paie les musiciens mais pour le « coût », il sera peut-être déjà trop tard pour sauver ce qui pourra encore l’être, et en l’occurrence il en va de la crédibilité de notre réseau et surtout de notre modèle éducatif.

Pour en revenir au sujet de départ, il s’agit au travers de ces réunions qui engageront la communauté éducative dans son ensemble à dégager un consensus sur les atouts spécifiques de la maternelle en insistant sur l’intérêt pour les élèves d’une scolarisation dès la maternelle dans le réseau. Ce constat part de différentes analyses qui montrent que notre école maternelle est en léger recul depuis quelque temps. Les facteurs sont multiples, ils peuvent tout aussi bien être endogènes qu’exogènes, et varient le plus souvent d’une zone à une autre. L’objectif est donc bien de défendre notre modèle et surtout la spécificité voire le caractère unique de ce que l’on peut proposer en matière de scolarisation à cet âge-là.

De notre côté, nous avons  insisté lors de cette première rencontre sur l’importance des moyens qui devront être mis en œuvre en termes de recrutement et de formations pour être à la hauteur de ces enjeux.

Je souhaiterais aussi pour terminer, au nom de toute l’équipe du SE-Unsa Hors de France, apporter mon soutien à tous nos collègues actuellement en Haïti,au Chili, en Bolivie et au Liban où la situation est particulièrement difficile ces temps-ci.

 

Djamel Souiah