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SE-UNSA 976


 Par SE-UNSA 976

UNSA Education Mayotte en entretien avec le Ministère des Outre-Mer pour le sujet des expulsions

 

  • Comme promis à la CIMADE et aux associations signataires du courrier, interventions d'UNSA Education à Paris

UNSA Education se réjouit de voir une organisation syndicale se réveiller enfin sur ces problématiques humanitaires et ces questions de droit. Mais où sont les autres OS? Ont-elles disparu des radars?

Après plusieurs semaines d'alertes à Mayotte et à Paris, le travail commence à porter ses fruits. Les médias parisiens, le Monde la semaine dernière et hier, Libération il y a 2 semaines et encore hier, interpellent le pays après nous avoir interrogé directement sur ces sujets d'expulsions.

Le Ministre de l'Intérieur mardi, la Minsitre des Outre-Mer avec lui, mais aussi le Président de la République ont pris position: jugées illégales, ces expulsions suscitent la plus grande inquiétude au pus haut sommet de l'Etat. Là aussi il était temps que l'on se réveille!

  • UNSA Education entendue vendredi par le MOM et après demain (mardi) par le MEN

Vendredi soir M. Ravier échangeait avec notre co-secrétaire académique d'UNSA Education Mayotte mandaté par le SE-UNSA, la fédération et l'UD. Mardi ce sera au cabinet du MEN qu'une délégation sera reçue.

  • Intervention de l'UNSA Education sur les expulsions

UNSA a exprimé sa consternation de constater la passivité de l'Etat devant ces expulsions programmées: pas d'interdictions, ni d'oppositions. Juste des contrôles pour qu'il n'y ait pas de débordements. Cette attitude de l'Etat interroge. Se contenter de contrôles les "décasés" sans intervenir auprès de ceux qui décasent en toute illégalité donne l'impression que l'Etat confie le sale boulot à la population pour aller chercher les clandestins  que lui seul devrait aller chercher...Les appels au calme et à la raison du député Aboubacar et du maire de Mamoudzou pour faire cesser les expulsions, ne semblent pas entendus par la population. Celles programmées ce week end se poursuivent.

UNSA Education Mayotte a également encouragé Paris à prendre connaissance du rapport accablant de Médecins du Monde au regard des soins apportés depuis 5 jours place de la République aux plus de 200 expulsés pourtant français et réguliers: http://www.linfokwezi.fr/un-crise-sanitaire-sans-precedent-a-mayotte-medecins-du-monde/
Les problèmes créés par les expulsions sur le plan humanitaire provoque une aggravation des actes de délinquance: depuis 3 jours des batailles de rues en plein jour se font dans le quartier de Tzoundzou entre les jeunes et les forces de l'ordre à cause des destructions de bangas illégaux.
  • Réponse de M. Ravier à notre constat d'un Etat passif
M. Ravier a contesté notre analyse. Cette affaire dépend aussi des élus. Sans le concours des maires notamment, le relogement des personnes expulsées et en situation régulière  ne peut être envisagé. Ce problème doit être appréhendé par toutes les parties. UNSA Education ne conteste pas ce point mais chacun doit tenir ses prérogatives et prendre ses responsabilités; au delà de tout calcul politique.
 
  • Le 3 juin, l'ordre du jour ne change pas

Pour finir UNSA Education a eu la confirmation que l'ordre du jour du 3 juin ne changeait pas: les suites du relevé de décisions du 15 avril reste LE sujet du 3 juin à Paris. Pas question de régénérer dans ce contexte social un conflit supplémentaire. C'est bien également la position d'UNSA Education dans cette période cruciale pour les élèves et leurs enseignants.

  • UNSA Education reçue mardi au MEN

UNSA Education est reçue mardi 24 mai à 14h au cabinet du MEN sur ce sujet des expulsions, en particulier.