Nous sommes
interrogé.e.s par de nombreux.ses collègues concernant la note de
service traitant de la deuxième journée de pré-rentrée et de
solidarité.
Ce que disent les textes :
Journée de
solidarité
la note de service du 17 novembre 2005 est
formelle. Cette journée est mise en place depuis bien longtemps. Chaque année, nous la réalisons. Donc aucun changement.
Journée de pré-rentrée : obligatoire
La date de pré-rentrée des enseignants est fixée nationalement en
même temps que le calendrier scolaire et se déroule sur 1 journée.
voir : L’arrêté du 7 décembre 2022 fixant le calendrier scolaire de l’année 2023-2024.
2ème journée de pré-rentrée : possibilité. Donc pas obligatoire...
Le même arrêté précise en note, en bas du calendrier scolaire : "Pour
les enseignants, deux demi-journées (ou un horaire équivalent), prises
en dehors des heures de cours, pourront être dégagées, durant l’année
scolaire, afin de permettre des temps de réflexion et de formation sur
des sujets proposés par les autorités académiques."
On notera l’utilisation d’une formule ne rendant pas de fait obligatoire cette journée.... Cette formule "pourront" est d’ailleurs reprise par le DASEN dans sa note de service.
Par ailleurs, quelle est la définition de "pré-rentrée" selon le LAROUSSE ? : "Rentrée des enseignants visant à préparer quelques jours à l’avance la rentrée des élèves".
Le dictionnaire, ouvrage de référence s’il est nécessaire de le
préciser, semble beaucoup plus clair que les textes officiels. Nos
autorités feraient bien de s’y référer et de s’en inspirer !
Quant au contenu de ces deux demi-journées : mystère.... Tout est permis..... pour les autorités académiques uniquement....
Nous avons écrit au DASEN pour lui faire part de notre consigne syndicale : ne pas réaliser cette deuxième journée de pré rentrée (voir PJ).
Ce que nous en pensons :
Journée de
solidarité : Comme toujours, notre ministère considère que les fonctionnaires ne font rien de leurs journées. Il nie intégralement le travail réalisé hors temps scolaire, en amont de la rentrée. Donc notre employeur public se dit
qu’il faut nous mettre au travail. Ce n’est pas aux équipes
de subir un temps de travail supplémentaire. Nous en faisons déjà
assez au quotidien avec nos élèves et nos collègues.
La deuxième
journée de pré entrée : Comme indiqué plus haut, les textes ne parlent pas d’une obligation. De toutes les façons, elle est déjà réalisée dans
les faits par nos heures de préparation pour notre rentrée. Le problème, c’est que ce temps de travail n’est pas reconnu...
Par ailleurs : on y parle de temps de formation. Ce temps de formation doit être inclus dans les 108h et les 18 heures qui y sont consacrées.
Ce que nous avons obtenu :
Depuis le vote de la
loi pour l’école de la confiance, le SE UNSA défend l’idée que si les évaluations d’écoles sont obligatoires (loi sur l’école de la confiance) il n’y a aucun bornage académique. Fort des constats des 1ères expérimentations et convaincu du peu d’intérêt de ce ispositif, il convient donc d’adopter une position minimaliste : Subissons-les
oui mais le moins possible !
Nous avons été
entendu.e.s par le DASEN. Les heures de la journée de solidarité
pour les écoles subissant l’évaluation d’école sont à prendre
sur les heures de la journée de solidarité. Nous vous conseillons
de ne remplir que l’annexe 1 du document et de ne pas aller au-delà (= 1 page 1/2).
Ce que nous faisons :
Journée de
solidarité :
Nous conseillons à toutes les équipes de
s’emparer du document de son IEN et de noter sur quoi vous voulez
travailler. C’est à nous, collectivement, en équipe, de nous
réapproprier nos objectifs de travail. Nous sommes professionnels !
Journée de
pré-rentrée :
Au regard des textes, cette journée n’étant pas obligatoire, nous demandons au DASEN de revoir sa position. Nous demandons par ailleurs au DASEN de
prendre en compte le travail déjà réalisé par les équipes en
amont de la prise en main de la classe et donc de valider ces heures.
Si vous avez des remontées ou des interrogations rdv ici : 95@se-unsa.org