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SE-UNSA 93


 Par SE-UNSA 093
 Le  vendredi 4 novembre 2011

Face à la crise

 

Face à la crise, sauver l’euro ne suffit pas : il faut relancer la croissance

Déclaration de Luc Bérille, Secrétaire général de l'UNSA

après l’intervention du Président de la République

Face à la crise, sauver l’euro ne suffit pas : il faut relancer la croissance.

L’UNSA prend acte des mesures prises difficilement à Bruxelles pour sauver la zone euro et donc la construction européenne. Sur ce point, si les explications apportées par le Président de la République dans son intervention étaient nécessaires , elles sont loin d’être suffisantes.

 

Pour l’UNSA, cet accord à l’arraché, destiné, entre autres, à rassurer les marchés, occulte deux sujets qui sont pour nous essentiels : la nécessité de mettre en place une nouvelle gouvernance pour l’Europe ainsi que la volonté de relancer la croissance.

 

Tant les politiques d’austérité qui se multiplient dans les pays d’Europe que le plan adopté à Bruxelles  ont pour effet de casser la faible croissance que nous connaissons. 

Ses effets se font durement sentir pour notre pays : 800 000 chômeurs nouveaux depuis le début de la crise, 26 000 demandeurs d’emplois en plus en septembre, ce qui porte le nombre de demandeurs d’emploi n’ayant pas du tout travaillé dans le mois à 2 780 500, en hausse de 0,9%.

 

Dans les mois qui viennent, si rien n’est fait, le chômage va continuer à augmenter. Ni les contrats aidés, ni les mesures destinées à favoriser la formation en alternance prises par le Gouvernement ne pourront enrayer cette montée du chômage.

L’annonce de la suppression de 6 800 emplois en Europe par PSA illustre cette dégradation.

De ce point de vue, la révision à 1 % des prévisions de croissance pour 2012 annoncée par Nicolas Sarkozy ne peut que renforcer nos craintes. L’annonce d’un nouveau plan d’austérité incluant une probable hausse de la TVA, est pour l’UNSA une erreur majeure  au moment où l’INSEE constate une baisse de la consommation des ménages en septembre.

L’UNSA exige l’activation ou la réactivation de mesures pour protéger les salariés les plus exposés et les ménages les plus en difficulté.

Pour l’UNSA, le Président de la République et le Gouvernement doivent, en concertation avec les partenaires sociaux, mettre autant d’énergie à relancer la croissance qu’ils en ont mis à sauver l’euro.

Si les décisions prises à Bruxelles ont sauvé le principal : l’euro ; il reste désormais à assurer l’essentiel : relancer la croissance et faire baisser le chômage en France et en Europe.