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SE-UNSA 88


 Par SE-UNSA 088
 Le  jeudi 3 mars 2022

CDEN du 3 mars : carte scolaire, des changements importants !

 

Le CDEN ''Préparation de la rentrée 2022 -1er et 2nd degré" s'est tenu jeudi 3 mars à 14 h 30 en visio-conférence.

L'essentiel :

Monsieur le DASEN a annoncé des modifications importantes aux mesures de carte scolaire qu’il avait envisagé au dernier CTSD (comité technique spécial départemental) qui s’était tenu le 28 janvier dernier et qui faisiat suite au vote unanime dse organisations syndicales contre le projet présenté au CTSD du 20 janvier. Il a été décidé sur les 15 fermetures de classes prévues, de n’en fermer finalement que 7.

Le Se Unsa est heureux de cette décision qui prend en compte plusieurs de ses arguments présentés en Gt et en instances.

Fermetures :

1 ETP RPI Rehaupal – Faucompierre – Laveline du Houx

1 ETP RPI Jussarupt – Laveline du Houx

1 ETP Anould primaire La Souche

1 ETP Eloyes maternelle Fanny Salmon

1 ETP Gérardmer maternelle Jean Macé

1 ETP Taintrux primaire

Fermeture de l’école de Midrevaux (3 ETP)

Les retraits de postes dans les écoles suivantes ne sont plus à l’ordre du jour : maintiens 

1 ETP RPI Essegney - Langley

1 ETP RPI Deycimont – Lépanges sur Vologne

1 ETP Cornimont primaire centre

1 ETP Dompaire primaire

1 ETP Epinal Saint-Laurent primaire

1 ETP Vittel Voilquin élémentaire

1 ETP Xertigny élémentaire centre

Les ouvertures :

Le Thillot (décharge complète direction)

Saint-Dié Clémencet-Darmois (décharge complète direction)

Senones Primaire E.Perrin-G Sand (décharge complète direction)

Senones MECS (0,5 CPUE + 0,5 UEE)

Vincey primaire Centre (GS REP dédoublé)

TRS circo Golbey

TRS circo Saint-Dié

TRS circo d’Epinal

TRS circo de Gérardmer

TRS circo de Remiremont

3 BFC (implantations à définir)

 

Vous trouverez ci-dessous la déclaration UNSA Education, lue par Eric BAUMANN.

Monsieur Le Préfet des Vosges,

Monsieur le Président du Conseil Départemental des Vosges,

Mesdames et Messieurs les membres du CDEN,

Les principales mesures budgétaires actées au plan national se déclinent désormais localement et vont à nouveau dégrader les conditions d’enseignement dans le premier  comme dans le second degré.

Pour le 1er degré, en effet, à la rentrée 2022, exceptionnellement, dans les établissements cohabiteront des T1 ex-stagiaires à mi-temps et des stagiaires à temps plein, ex-contractuels alternants ayant obtenu le concours en 2022. Ce qui ne sera pas sans poser de problème.

Dans le 1er degré, la dotation en emplois n’est pas à la hauteur et les moyens supplémentaires, liés à la réforme de la formation initiale, même dans un contexte de baisse d’effectifs, ces moyens ne sont pas suffisants. Cela ne fera pas du 1er degré une priorité comme annoncé. Cela ne permettra pas l’amélioration nécessaire des conditions d’enseignement au-delà des dédoublements et limitation d’effectifs. Les écoles connaissent des besoins importants :

  • présence d’enseignants spécialisés pour répondre aux besoins éducatifs particuliers toujours plus prégnants,
  • présence d’enseignants remplaçants notamment pour la formation initiale et continue ou des temps dévolus à la direction d’école. Sur ce point, nous rappelons qu’à la rentrée 2022, le régime des décharges doit être à nouveau amélioré, ce qui a été pris en compte.
  • D’autre part, certains postes d’enseignants maître formateurs de notre département n’ont pas été pourvus.

Dans le 1er degré, depuis plusieurs années nous dénonçons le choix de ne pas renforcer les RASED, réseau d’aide aux enfants en difficulté,  qui regroupent psychologues solaires et enseignants spécialisés. Il n’y a pas suffisamment de postes créés alors qu’ils sont indispensables à l’accompagnement des élèves rencontrant de grandes difficultés scolaires. Au cours de la période que nous venons de vivre, ce sont les élèves les plus précaires et les plus en difficultés  qui sont les premiers touchés par le manque de moyens. Il est nécessaire de recruter un nombre suffisant d’accompagnants AESH pour les élèves notifiés par la MDPH. Depuis la généralisation de la mise en place des PIAL, pôles inclusifs d’accompagnement localisés, le nombre d’heure dévolu à chaque élève n’est pas satisfaisant dans beaucoup de situations.

L’UNSA Éducation, déplore aussi que notre système éducatif soit gravement fragilisé par un sous-investissement chronique des missions accomplies par les personnels sociaux et de santé. Un grand plan de recrutement pluriannuel de médecins est nécessaire pour pouvoir donner enfin au service social et médical les moyens d’accompagner les élèves de la maternelle aux lycées aux côtés des services infirmiers. Un état critique a été atteint, en période de pandémie, ces professionnels ont pourtant montré combien ils étaient essentiels.

Enfin, un dernier point et non des moindres, sur l’exaspération des personnels de l’Education Nationale, face à la situation vécue ces derniers mois.

Le 13 janvier a montré la mobilisation des personnels, qui a débouché sur une grève inédite par son ampleur. Des personnels de tous les corps de métiers se sont retrouvés dans l’action pour exprimer leur exaspération face à la situation actuelle : gestion chaotique de la crise sanitaire qui conduit à une désorganisation complète des écoles et établissements scolaires. Exaspération des familles qui ont dû s’adapter incessamment à des protocoles changeants et parfois difficilement applicables. Cette mobilisation a obligé le gouvernement à réagir rapidement.

Des annonces ont été faites en matière sanitaire et pédagogique. L’Unsa Education acte ces propositions mais pointe des insuffisances sur bien d’autres points : surcharge de travail des personnels et reconnaissance financière de celle-ci, informations et délais de communication et de mise en œuvre des décisions.

Pour conclure, je terminerai en reprenant le titre du dernier ouvrage de notre ministre intitulé « Ecole ouverte ». L’école doit rester ouverte, c’est une évidence mais le dialogue doit lui aussi rester ouvert. Grand ouvert et constructif avec le corps enseignant qui n’en peut plus de l’absence d’écoute et de considération morale et financière !

Je vous remercie pour votre écoute.