1) Bilan statistique du registre santé sécurité au travail
2) Bilan et perspective de reprise
2) Bilan et perspective de reprise
L’UNSA éducation a signalé l’absence de la norme NF EN 14476 sur les gels fournis par l’éducation nationale : c’est un gel préparé par la faculté de pharmacie de Nancy qui respecte les proportions d’alcool nécessaire, selon ce texte de l'ANSM (agence nationale de sécurité du médicament ), dont je vois en le recherchant qu'il date de 2009 et concerne la grippe H1N1.
Au 2 juin, les personnels en situation de télétravail pour raisons de santé restent en télétravail.
Les collègues parents d’enfants de moins de 16 ans reprennent la classe. (Voir notre article "télétravail et garde d'enfants")
L’UNSA Education a aussi demandé :
PROTOCOLE SANITAIRE page 9
Les parents Ils sont informés clairement, .....o de l’interdiction de pénétrer dans les bâtiments de l’école ;
page 25
Proscrire l'accès aux bâtiments à toutes personnes externes à l'école (parents, autres accompagnants, etc.). Privilégier l'accompagnement par petits groupes d’élèves jusqu'à la classe par un personnel enseignant ou non enseignant de l'école. (alors est-ce seulement les entrées et sorties d'élèves ? )
mais page 53 (semble laisser une marge de manoeuvre..)
Accueil de parents Privilégier la communication à distance. Privilégier l’accueil des familles en extérieur ou espace ouvert en faisant respecter la distance de protection (plus d’un mètre entre les personnes)
Les écoles et les établissements scolaires ont commencé à rouvrir.
Dans cet environnement au degré d’incertitude inédit, la concertation est essentielle. En effet, cette reprise s’effectue après des semaines chaotiques en termes de pilotage et d’annonces de la part du ministère de l'Éducation nationale.
Elle s'est inscrite dans un double cadre : national, en termes de normes sanitaires et d'objectifs pédagogiques, et local pour l'organisation de chaque établissement.
Nos collègues, déjà éprouvés par des semaines de confinement parfois difficile à titre personnel, et toujours difficile sur le plan professionnel, se seraient bien passés de la tension générée par des annonces soient hâtives, soient tardives ou contradictoires.
Et pourtant, dans ces conditions difficiles et stressantes, les personnels de l’éducation sont au rendez -vous. Ils font leur maximum quel que soit leur métier en télétravail ou en présentiel pour assurer le service, pouvoir mettre en place le processus de réouverture quand c’est possible, pour accompagner au mieux les élèves et donner du sens à un retour en classe.
Nous tenons à souligner le travail des IEN et des conseillers pédagogiques dans cette organisation bien particulière, allant de la mise ne place des pôles d'enfants de soignants, à la distribution de masques en passant par le lien avec les mairies ou la mise en place d'outils de continuité pédagogique. Nous constatons l'investissement des directeurs et la charge qui a été, et est encore, la leur dans cette reprise aux normes sanitaires contraignantes.
Dès le départ, l’UNSA Éducation a posé la sécurité sanitaire comme essentielle et préalable et il faut que ce soit le cas pour que des réouvertures se fassent. Le temps court de préparation dans les écoles par rapport aux collèges a ajouté là encore de la tension inutile.
Certes, cette reprise était sans nul doute une équation sans solution parfaite dans la complexité du moment, raison de plus pour sécuriser les personnels par des consignes claires et qui reprennent la bienveillance annoncée par le ministre et le président de la République.
Dans cette période marquée par les craintes, les peurs, il faut rassurer et ceci passe par de la clarté des informations. Nous regrettons par exemple que, sauf erreur de notre part, suite au précédent CHSCT, l'information d'utiliser le DUER en 3 pages n'ait pas été envoyée aux écoles et aux directeurs mais seulement diffusé sur Partage. C'est pourtant un document qui permet aux équipes de travailler ensemble à l'organisation de la reprise.
Cette crise a mis en exergue la complexité de l'organisation de l'éducation : aux maillons de l'Éducation nationale, il faut ajouter le rôle des collectivités territoriales, des associations en charge du temps périscolaire, ainsi que les corps intermédiaires que sont les organisations syndicales et les associations de parents d'élèves. La concertation, avec un tel nombre d'acteurs, est effectivement complexe, mais là aussi indispensable à une remise en route efficace et sereine des établissements.
Le retour de nos collègues sur cette reprise est plutôt positif mais l'inquiétude est grande avec la perspective d'un retour d'élèves important au 2 juin, ce qui implique une nouvelle organisation lourde et compliquée à mettre en œuvre, alors que celle-ci vient seulement d'être mise en place, et a nécessité beaucoup d'investissement sur le temps personnel. Comment préparer cette nouvelle rentrée ? quel temps sera donné pour contacter à nouveau les familles, organiser la répartition des élèves en groupes, le roulement de ces groupes... ? Y aura-t-il un système de journée banalisée en prérentrée ? les directeurs seront-ils déchargés de classe comme le propose la circulaire ministérielle ? il faut des réponses claires pour nos collègues directeurs et pour les équipes.
Une vraie question est également celle du télétravail. Comment faire pour que les élèves qui ne seront pas accueillis faute de place dans les classes ou que les parents voudront garder à la maison continuent à bénéficier de la continuité pédagogique ?
Pas de double travail : l'enseignant en classe ne peut ni ne doit organiser un télétravail tel qu'il le pratiquait pendant le confinement. Mais les enseignants ne veulent pas laisser les élèves sans travail ou sans aide pour le faire ! Dans les écoles où tous les enseignants ont repris en présentiel, il faut donc jongler entre la classe et le protocole sanitaire très exigeant à appliquer, la classe à distance...Se démultiplier ainsi est épuisant...
Cette double tâche : présentiel et envoi des documents aux enfants restant à la maison a une incidence forte sur la vie personnelle et les risques psycho sociaux, car chacun veut faire au mieux, le travail est augmenté et la charge mentale est lourde.
Il faut organiser un suivi à distance, avec le télétravail d'un collègue pour assurer le suivi des élèves restés à domicile (selon les demandes des enseignants de ces élèves : lecture par téléphone, réponses aux questions des parents, classes virtuelles....) 5 semaines d'école pour deux ou trois groupes, ça fait peu de temps en classe,
Pour les collèges et les lycées, la préparation est en route, avec là aussi un investissement fort des équipes de direction, pour accueillir au mieux les élèves et les personnels.
Dans les semaines qui viennent, il faudra préparer la rentrée de septembre. Elle ne pourra se faire qu’en tenant compte de cette crise exceptionnelle, de ces conséquences, des inégalités accrues pendant cette période, et des expériences faites en ce moment. Nous demandons que ces conditions de travail particulières soient l'objet de nos prochains CHSCT.
L’UNSA Éducation représente l’ensemble des personnels de l’éducation, et entend à ce titre continuer à prendre toute sa place pour les représenter et les protéger, dans ces moments où chacune et chacun doit faire avec une situation souvent peu satisfaisante et très dégradée par rapport à l’ordinaire et dont le sens pédagogique ou éducatif est questionné.