Communiqué de presse

Les décisions annoncées par le ministère de l’Éducation nationale ignorent la réalité des effectifs et présentent une grande incohérence.

Second degré : le ministère retire 25 postes à l’académie de Poitiers dans un contexte de stabilité des effectifs

Les moyens prévus au budget 2021 ne feront qu’accentuer la mise sous tension des établissements. Une fois de plus les moyens du second degré seront amputés alors que la réforme du bac n’est toujours pas terminée et que la crise sanitaire a entrainé un déficit d’heures d’enseignement. Les besoins sont nombreux pour palier une année scolaire chaotique qui fait suite à une année scolaire 2019-2020 ou les élèves n’ont pas eu la totalité de leur enseignement.

Au plan national, alors, que les effectifs continuent de croître dans le second degré (+ 43 518 élèves), le ministère supprime 1 800 postes en les compensant par l’équivalent de 2 495 emplois en HSA.

La suppression de 1 800 postes est un choix qui complexifie l’organisation des établissements, fait obstacle au fonctionnement des collectifs pédagogiques, ajoute de la pression pour des personnels surchargés et à la limite de la rupture. 

L’Unsa-Education dénonçait déjà ce choix politique et budgétaire l’an passé. Les choix ont un prix pour le second degré : celui des conditions d’apprentissage pour les élèves et celui des conditions de travail pour les personnels.

Premier degré : 0 postes pour l’académie de Poitiers dans un contexte de baisse significative des élèves

Cependant, même si le contexte démographique est favorable, cela ne suffira sans doute pas pour mettre en œuvre d’autres mesures tout autant nécessaires : poursuite des dédoublements en grande section en Rep et Rep+, limitation à 24 élèves du nombre d’élèves en grande section, CP et CE1, renforcement des Rased, création de postes d’enseignants référents, moyens nécessaires à la coordination des Pial, décharge pour les directeurs…

Personnels administratifs :  -3 postes pour l’académie

Là aussi la diminution des postes se poursuit d’une année sur l’autre alors que la charge de travail ne diminue pas et même augmente dans certains services.

Pour L’Unsa-Education les décisions annoncées par le ministère de l’Éducation nationale ignorent la réalité des effectifs et présentent une grande incohérence.