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QualitĂ© de l’air intĂ©rieur : Ă  surveiller rĂ©gulièrement
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La crise sanitaire liĂ©e Ă  la pandĂ©mie de Covid-19 a mis en lumière l’importance de la qualitĂ© de l’air intĂ©rieur (QAI) dans les Ă©tablissements scolaires. Mais la QAI ne se limite pas Ă  la prĂ©vention du Covid-19. Asthme, infections respiratoires, altĂ©rations des fonctions pulmonaires ou plus grave encore, les risques liĂ©s Ă  une mauvaise qualitĂ© de l’air sont bien rĂ©els pour les enseignants comme pour les Ă©lèves. 
 
 
Les sources de pollution de l’air 
 
Les sources de pollution de l’air intérieur dans les établissements scolaires sont multiples et variées. Les polluants peuvent être d’origine biologique (virus, bactéries, toxines), chimiques (CO2, plomb, phtalates, éthers de glycol, hydrocarbures…), fibres (amiante, etc.) ou encore des gaz radioactifs (radon). Ils peuvent être liés aux activités pédagogiques (matériel scolaire, produits d’entretien, etc.), aux caractéristiques du bâtiment (matériaux de construction, revêtements, mobilier, etc.), à l’environnement extérieur (trafic routier, industries, agriculture, incinérateur, etc.), ou aux occupants eux-mêmes (respiration, transpiration, etc.).
 
Voici un petit lexique en abrĂ©gĂ© de ces principaux polluants : 
 
  • FormaldĂ©hyde : le formaldĂ©hyde est un gaz incolore Ă  forte odeur, provenant souvent de produits de construction, de meubles ou de tabac. Il peut causer des irritations des yeux, du nez et de la gorge, ainsi que des problèmes respiratoires Ă  des concentrations Ă©levĂ©es.
 
  • Benzène : le benzène est un composĂ© organique volatile, principalement Ă©mis par les activitĂ©s industrielles et la combustion de carburants. Il est cancĂ©rigène et peut affecter le système nerveux, entraĂ®nant des maux de tĂŞte, des Ă©tourdissements et des troubles hĂ©matologiques.
 
  • CO2 (dioxyde de carbone) : le dioxyde de carbone est un gaz naturellement prĂ©sent dans l’air, mais des niveaux Ă©levĂ©s, souvent liĂ©s Ă  la combustion des combustibles fossiles, peuvent contribuer au rĂ©chauffement climatique. En excès, il peut causer des maux de tĂŞte, de la fatigue et une baisse de la concentration.
 
  • Plomb : le plomb est un mĂ©tal toxique, souvent prĂ©sent dans la poussière et la peinture des bâtiments anciens. L’inhalation de particules de plomb ou l’ingestion peuvent provoquer des troubles neurologiques, en particulier chez les enfants. 
 
  • Phtalates : les phtalates sont des composĂ©s chimiques utilisĂ©s dans de nombreux produits plastiques. Ils peuvent ĂŞtre Ă©mis dans l’air intĂ©rieur et sont associĂ©s Ă  des problèmes de santĂ© tels que des perturbations hormonales et des effets sur la reproduction. 
 
  • Éthers de glycol  : les Ă©thers de glycol sont des solvants prĂ©sents dans certains produits mĂ©nagers et industriels. Leur inhalation peut causer des irritations des voies respiratoires et des effets sur le foie et les reins.
 
  • Hydrocarbures : les hydrocarbures sont des composĂ©s organiques prĂ©sents dans les combustibles fossiles. Leur Ă©mission peut contribuer Ă  la pollution de l’air, provoquant des problèmes respiratoires et cardiovasculaires. 
 
  • Amiante  : l’amiante est un minĂ©ral fibreux utilisĂ© dans la construction. L’inhalation de fibres d’amiante peut causer des maladies pulmonaires graves, y compris le cancer du poumon. 
 
  • Radon  : le radon est un gaz radioactif provenant du sol. Les concentrations Ă©levĂ©es Ă  l’intĂ©rieur des bâtiments peuvent augmenter le risque de cancer du poumon.
 
 
La surveillance de la QAI
 
Deux arrĂŞtĂ©s publiĂ©s en dĂ©cembre 2022 ont fait Ă©voluer la règlementation en matière de vĂ©rification de la qualitĂ© de l’air intĂ©rieur. 
DĂ©sormais, il y a quatre temps fort Ă  suivre pour surveiller la QAI dans un Ă©tablissement scolaire :
 
  • L’évaluation annuelle des moyens d’aĂ©ration consiste Ă  vĂ©rifier si les fenĂŞtres, les bouches d’extraction, les ventilateurs, ou tout autre dispositif qui permet de renouveler l’air dans les locaux, fonctionnent bien. Elle inclut aussi la mesure du taux de CO2 dans l’air, qui indique si l’air est suffisamment renouvelĂ©.
 
  • L’autodiagnostic de la QAI consiste Ă  remplir un questionnaire qui permet de savoir si l’air est polluĂ© dans votre Ă©tablissement, en fonction de l’âge du bâtiment, des produits que vous utilisez, des activitĂ©s que vous faites, etc. Il vous aide Ă  identifier les sources de pollution potentielles et Ă  mettre en place des actions pour les rĂ©duire ou les supprimer. Il a lieu tous les 4 ans. 
 
  • La campagne de mesures en continu de polluants consiste Ă  mesurer la quantitĂ© de formaldĂ©hyde, de benzène et de CO2 dans l’air de votre Ă©tablissement, avec des petits appareils que le ministère chargĂ© de la santĂ© a approuvĂ©s. Elle doit ĂŞtre rĂ©alisĂ©e Ă  chaque Ă©tape clĂ© de la vie du bâtiment, comme la construction, la rĂ©novation, le changement de mobilier, etc.
 
  • Le plan d’actions consiste Ă  faire des actions pour amĂ©liorer la QAI dans votre Ă©tablissement, en fonction des rĂ©sultats de l’évaluation, de l’autodiagnostic et de la campagne de mesures. Il doit ĂŞtre Ă©laborĂ© et suivi par le chef d’établissement, en parlant avec les autres acteurs de votre Ă©tablissement (personnels, parents, collectivitĂ©s, services de santĂ©, etc.).
 
Tous les risques de pollution internes et externes doivent figurer sur le document unique d’évaluation des risquesprofessionnels (DUERP). La réalisation des mesures et des vérifications incombe aux propriétaires des locaux.
 
 
L’avis du SE-Unsa
 
La règlementation en matière de QAI est encore peu appliquée dans notre ministère. Le SE-Unsa au sein de sa fédération l’Unsa Éducation intervient régulièrement en formation spécialisée ministérielle afin que l’employeur respecte toutes ses obligations légales en matière de qualité de l’air.

 

 
 
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