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Ce désaccord est en grande partie lié au pacte. Le positionnement de l’UNSA Éducation sur le pacte est clair. Nous y sommes fermement opposés et nous resterons opposés tant que ce dispositif affiché comme une revalorisation de nos métiers prendra en otage une grande partie de la profession, tant qu’il restera un moyen détourné pour imposer une certaine vision de l’Ecole et non un moyen pour que le système aille mieux avec des personnels mieux considérés, mieux rémunérés et des élèves qui ne seraient pas les objets d’un pacte entre un employeur et ses personnels. Je dis « prendre en otage une grande partie de la profession » car il oublie un certain nombre de personnels pour lesquels les tâches se sont aussi complexifiées, alourdies ces dernières années.
Tout d’abord, le principe même d’un pacte entre l’Etat employeur et ses personnels est un mépris de notre service public. Notre arrêté de titularisation en tant que fonctionnaire, nous l’avons signé à notre entrée dans la profession. Aujourd’hui, nous exigeons légitimement d’être « juste » reconnus pour ce que nous faisons déjà , pour ce que nos différents métiers ont connu de charge de travail supplémentaire, alors même que l’écart se creusait lourdement entre nos rémunérations et le coût de la vie. Nous n’avons pas à contracter un pacte pour obtenir une reconnaissance qui nous est due, pour dealer de meilleurs salaires contre des missions déjà trop lourdes, pour lesquelles ce sont des questions de recrutement et de formation qu’il faudrait se poser et moyenner.
Ensuite, ce pacte montre déjà les forts risques de dysfonctionnement qu’il va engendrer. Sa mise en œuvre dans une certaine précipitation pour la rentrée 2023 mais surtout dans une « semble-t-il » ignorance des moyens humains réels de notre institution pour informer, recenser, aménager, planifier, faire remonter, … présente tous les paramètres pour épuiser les personnels en charge de ces tâches de pilotage et coordination, tous les paramètres pour ne pas garantir d’équité entre les personnels potentiellement concernés, et bien sûr pour aggraver le rejet du pacte.
Sous couvert de tendre vers un système meilleur et plus juste, et donc en jouant aussi la carte de la responsabilité de chaque personnel, c’est en réalité un « gagner plus en s’épuisant plus » que le ministère offre malhonnêtement à ses personnels. En cela le pacte dans la voie professionnelle en est un parfait exemple. Si au niveau de l’UNSA Éducation, nous souhaitons que des missions déjà effectuées et non reconnues aujourd’hui le soient enfin financièrement, nous refusons qu’elles le soient sous condition d’intégrer un bloc insécable de missions nombreuses et intenables.
Nous demandons l’ouverture rapide du chantier sur les rémunérations et les carrières afin de pouvoir redonner des perspectives à tous les agents publics et retrouver une part de l’attractivité à la fonction publique. Investir dans la fonction publique, c’est investir pour l’avenir du pays.