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Macron aux Sables d’Olonne : une nouvelle rĂ©forme de la voie pro ?
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Le président Emmanuel Macron est venu faire une visite au lycée Tabarly des Sables d'Olonne mardi 13 septembre 2022. L'objectif, pour lui, était de promouvoir l'alternance et la coopération des lycées pro avec le monde de l'entreprise. Le lycée Tabarly propose des formations dans le secteur nautique et présente un excellent taux d'insertion des lycéens dans le monde du travail, d'où le fait que cet établissement ait été choisi.

Le prĂ©sident Macron dans son discours de rentrĂ©e aux recteurs avait rĂ©itĂ©rĂ© sa volontĂ© d’engager une nouvelle rĂ©forme de la voie professionnelle sous statut scolaire en souhaitant une convergence de celle-ci vers le modèle de l’apprentissage. Le SE-UNSA constate une inquiĂ©tude rĂ©elle parmi les enseignants en cette rentrĂ©e 2022 : ces annonces prĂ©sidentielles laissent planer une menace forte pour l’avenir des lycĂ©es professionnels, des PLP et des Ă©lèves de la voie professionnelle au sein du Service public d’Éducation. La mobilisation forte des collègues suite Ă  l’annonce tardive de la visite du PrĂ©sident de la RĂ©publique et du Ministre de l’Education nationale aux Sables d'Olonne le montre clairement.

M. Macron veut « un partenariat beaucoup plus étroit avec les entreprises », laissant subsister le mensonge que les PLP en seraient éloignés alors même que, pour beaucoup, ils ont exercé dans le privé et qu'ils entretiennent des liens rapprochés avec les entreprises et leurs salariés qui accueillent nos élèves en stage. Le tweet récent de la Ministre déléguée chargée de l'Enseignement et de la Formation professionnels, Mme Carole Grandjean, indiquant que seul 1 élève sur 3 de lycée professionnel obtient son diplôme est insultant pour tous les professeurs de ces lycées. Comme le dit le Café Pédagogique et les statistiques du ministère, les résultats sont bien meilleurs : taux d'accès au diplôme de 68% pour le bac pro et 73% pour le Cap, nettement supérieur à l'apprentissage (respectivement 41 % et 59%). Le taux de poursuite d'études est également beaucoup plus élevé en LP : 46% contre 9% pour l'apprentissage ; le taux de décrochage est 4 fois moins élevé (13% contre 40%).

Le leitmotiv « on apprendrait mieux sur le tas » tout comme l'amalgame des lycées professionnels à un « gâchis » généralisé sont inacceptables. La feuille de route énoncée reste floue pour le moment : durée des PFMP (Périodes de Formation en Milieu Professionnel) augmentée de 50% aussi bien en CAP qu’en Bac pro dès la rentrée 2023, fermeture des formations prétendues non insérantes, cartes des formations mises en adéquation avec les métiers qui peinent à recruter sur les secteurs en tension. La formation initiale de nos lycéens et lycéennes professionnels serait donc instrumentalisée pour développer toujours plus l’apprentissage avec l’objectif d’atteindre 1 million d’apprentis. Autant de mesures qui sont une menace directe pour les postes de PLP, mais aussi et surtout pour la vocation émancipatrice de l’enseignement professionnel sous statut scolaire des élèves. Nos élèves n’ont pas besoin de plus d’entreprise mais de plus d’école, plus de culture et d’enseignement général, bref de plus de bases scolaires. Les professeurs attendent eux une revalorisationn salariale et une reconnaissance de leur métier.

 
 
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