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École inclusive en VendĂ©e : Le SE-UNSA reçu Ă  la DSDEN
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Le SE-UNSA Vendée, alerté par de nombreux collègues du 1er degré sur des situations dégradées dues à des élèves difficiles, avait demandé un entretien à la Directrice académique pour évoquer ces problématiques particulières et parler plus largement de l'école inclusive. Nous avons été reçus ce 18 février 2021 par l'IEN A et l'IEN ASH. Ces deux heures d'échanges ont permis d'évoquer les situations difficiles dans certaines écoles, de pointer les difficultés de l'inclusion dans notre département et d'ouvrir des perspectives.
 
L'Ă©cole inclusive, c'est l'affaire de tous
 
L'école inclusive concerne à la fois les élèves
  • qui relèvent du champ du handicap,
  • Ă  besoins Ă©ducatifs particuliers
  • hautement perturbateurs.

Tout enseignant, spécialisé ou non, est amené à accueillir dans sa classe un ou plusieurs de ces élèves. L’École inclusive c’est l’affaire de tous et elle impacte la pratique professionnelle de tous les personnels de l’Éducation nationale : enseignants spécialisés ou non, accompagnants, psychologues, personnels de vie scolaire, médecins, infirmières, assistantes sociales...

L’ambition que nous défendons, c’est bien une inclusion de qualité qui favorise la réussite de tous les élèves. Elle ne pourra être atteinte que si l’État se donne les moyens de ses intentions et si les acteurs sont en capacité de les faire vivre sereinement.

États des lieux
 
Le dernier rapport du Comité national de suivi de l'inclusion donne une présentation quasi idyllique de l’École inclusive. Pourtant, bon nombre de témoignages spontanés d'enseignants viennent questionner les annonces et analyses qui y sont mises en avant. Ces collègues, qui nous sollicitent, se sentent dans l'impasse avec certains élèves « difficiles » pour lesquels tout semble avoir été fait, mais rien n'évolue en apparence. Ceux-ci, directement impactés, sont en souffrance, pouvant conduire à des arrêts de travail ou à des accidents de service réels ou imputables. Personne n'est à l'abri d'être confronté à ce genre de situation.

Comme l'indique le Schéma Vendée Autonomie 2020/2024, le département fait état d'un retard en matière d'inclusion scolaire : 36% des élèves en situation de handicap sont scolarisés au sein des unités d'enseignement des établissements sociaux et médico-sociaux. Il manque des places en ULIS, en SEGPA et en ITEP. Les notifications de la MDPH ne cessent d'augmenter, parfois certaines d'entre elles ne correspondent pas réellement aux besoins de l'enfant (double notification, celle par défaut le plus souvent choisie par manque de place).

Les élèves hautement perturbateurs sont de plus en plus nombreux. S'ils manifestent leur souffrance à l'École, souvent violemment, c'est parce qu'en amont les choix pour traiter ces troubles sont absents ou inadaptés.
 
Depuis la rentrée 2014, les Accompagnants des Élèves en Situation de Handicap AESH remplacent les AVS ou CUI mais ce nouveau statut n'a pas permis d'améliorer de façon significative leur rémunération et un temps partiel leur est souvent imposé. Pour ces raisons, les difficultés de recrutement sont récurrents. Depuis 2020, leur gestion se fait à l'intérieur d'un PIAL pour maximiser leur emploi du temps mais il est possible qu'un élève ne bénéficie pas de la présence d'un-e AESH sur toutes les heures notifiées par la MDPH.

Pour connaĂ®tre au mieux les rĂ©alitĂ©s de terrains et les indicateurs, le SE-UNSA lance une enquĂŞte nationale auprès des AESH, des enseignants 1er et 2nd degrĂ©, des enseignants rĂ©fĂ©rents (qui croule sous les dossiers), des enseignants spĂ©cialisĂ©s. RĂ©pondre Ă  l'enquĂŞte : Enseignant·e et Ă©cole inclusive : ma rĂ©alitĂ© au quotidien

Une évolution de l'école inclusive nécessaire
 
La DSDEN de Vendée a mis en place depuis trois ans une commission élèves 1er et 2nd degré qui se donne pour objectif de donner des réponses aux équipes d'enseignants confrontées à des élèves posant problèmes. Celle-ci réunit, au moins une fois par période, les professionnels « experts » (médecins, infirmières, assistants sociaux, inspecteurs...) pour partager les informations entre les différents services et tenter d'apporter une réponse à la difficulté présentée. Cette commission est-elle en complémentarité avec le CHSCT ? Non, plutôt en substitution pour l'instant, puisque qu'aucune fiche RSST n'a été traitée individuellement (pour rappel, chaque personnel de l'Éducation nationale peut compléter une fiche du Registre Santé et Sécurité au Travail pour soumettre au CHSCT une situation singulière qui pose problème à l'agent ou à l'équipe éducative).
 
Nos Ă©changes avec l'inspectrice ASH et l'inspecteur adjoint ont permis de prĂ©senter nos attentes concernant l'Ă©cole inclusive, mais aussi de dĂ©couvrir leurs pistes de rĂ©flexion  :
 
Attentes du SE-UNSA pour l'Ă©cole inclusive :
 
Le SE-Unsa demande que la loi de programmation annoncée par le gouvernement prévoit des moyens et un volet concernant l’École inclusive, même si l'on peut penser que cette loi ne voit pas le jour à court ou moyen terme car l'échéance de l'élection présidentielle s'approche.
 
Des moyens seront nécessaires pour assurer le processus de démocratisation de l'école et réussir l'inclusion.
 
La rémunération des AESH et le recours systématiques au temps partiels doivent être revus.
 
Les places dans les centres médico-sociaux doivent être suffisants. Cela ne peut être du seul ressort du ministère de l’Éducation nationale, mais aussi du ministère de la Santé et du secrétariat des personnes handicapées.
 
Le fonctionnement de la MDPH ne peut aboutir à des doubles notifications qui doivent au contraire apporter une réponse adaptée à la difficulté, en limitant les délais de traitement des demandes.
 
Le fonctionnement des PIAL a pour objet également de garantir que les notifications MDPH soient en totalité honorées.
 
Les départs en formation CAPPEI doivent être suffisants pour couvrir les besoins.
 
La prévention de la difficulté est à privilégier par une médecine scolaire à la hauteur des enjeux, des assistants sociaux présents, des RASED redensifiés, des mesures d'action éducative en milieu ouvert prononcées par le juge...
 
Quelques réflexions envisagées par les inspecteurs :
 
Il est nécessaire de bien cerner la déficience de l'enfant afin lui donner le meilleur cadre pour le faire progresser. Il est par exemple préférable de scolariser un élève à déficience légère plutôt en ULIS qu'en IME.
 
Des outils et des personnes ressources sont là pour aider les équipes : l'EMAM-Sco Équipe Mobile d'Appui Médico-social à la Scolarisation, le CASNAV, PCPE pôles de compétences et de prestations externalisées, conseillers pédagogiques ASH, référent autisme...
 
Les difficultés peuvent être de type comportemental, langagier et cognitif. Il est bien pour l'enseignant qu'il soit au clair sur cela et qu'il adapte sa pédagogie pour que ces difficultés ne deviennent pas des troubles.
 
Dans le cadre d'un PIAL renforcé, il serait intéressant d'envisager des structures de répit qui permettraient d'accueillir des élèves en souffrance et de soulager les équipes pédagogiques. Elles pourraient constituer une alternative à la scolarisation à la maison et permettraient d'être plus réactif quand les situations l'exigent.
 
Si l'objectif de l’État est d'atteindre 80 % d'inclusion, il est nécessaire alors qu'il donne à l’École inclusive les moyens à la hauteur de l'enjeu. Nous nous engageons à suivre de près ces orientations, à peser autant que possible dans le débat et à vous informer des avancées en la matière.

 

 
 
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