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Le radon, un gaz radioactif, un risque en Vendée
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Pour ce premier article d'informations, nous allons vous parler d’un risque professionnel dont on ne parle pas mais qui n’est pas négligeable dans notre région et pour lequel la réglementation a changé depuis 2018 : le radon.


Tout d’abord, un petit rappel sur ce qu’est le radon. C’est un gaz rare issu de la désintégration du radium qui est lui-même issu de celle de l’uranium. Comme vous l’avez deviné, il est radioactif et il l’est même beaucoup. Il s’agit de radioactivité alpha, c'est-à-dire de l’émission d’atomes d’hélium très énergétiques qui peuvent provoquer des dégâts importants s’ils se retrouvent à l’intérieur du corps. En fait, si on veut être plus précis, ce sont les descendants radioactifs du radon qui sont dangereux : le polonium (utilisé par les services secret russe pour éliminer des opposants…), le plomb, le bismuth.

Le radon a donc été déclaré cancérigène certain depuis 1987 comme cause du cancer du poumon. Le fait de fumer accentue ses effets. Pour finir, il compte pour le 1/3 de l’exposition à la radioactivité en France.

Le radon n’est donc pas à négliger lorsqu’il est présent. Vu qu’il est un dérivé de l’uranium, on le retrouve dans les régions volcaniques du centre de la France ainsi que dans les régions granitiques de l’ouest de la France. La Vendée est donc concernée dans une partie importante de son territoire.

Il faut cependant noter que c’est un gaz à la demi-vie très courte. En clair, en quelques jours, sa radioactivité est quasi nulle et, à l’air libre, il se dilue très rapidement. Le risque est donc la stagnation dans les immeubles et particulièrement les sous-sols ou les pièces peu ou mal aérées. Elle est facilitée par la présence de fissures dans les sous-bassement. Il peut aussi s'infiltrer par de simples prises électriques le long des gaines.


La législation a changé avec l’ordonnance n° 2016-128 du 10 février et le décret 2018-434 du 4 juin 2018 qui modifie de nombreux textes en rapport avec le nucléaire dont le radon.


Suite à ces deux textes, le code de la Santé publique fixe des obligations aux propriétaires, et donc aux collectivités locales, autour du radon :
• L’article L1333-22 dit qu’ils doivent surveiller le radon.
• L’article L1333-28 fixe la norme à 300 becquerels/m3.
• L’article L1333-29 dit qu’il doit être fixé trois zones selon le degré de risque :

  • Zone 1 : Faible potentiel radon.
  • Zone 2 : Idem mais des risques ponctuels possibles.
  • Zone 3 : Potentiel radon significatifs


L’arrêté du 28 juin 2018 fixe les communes selon les trois zones. On trouve une cartographie éclairante sur le site de l’ASN. Pour la Vendée, c'est ici.


Ces bases posées quelles actions peuvent être menées. En fait, toutes les collectivités locales en zone 3 auraient dû mesurer le niveau de radon dans les établissements scolaires et communiquer les résultats aux chefs d'établissements et directeurs d'école. Donc, si vous travaillez en EPLE, demandez à votre chef d'établissement les résultats et, si vous travaillez en école, demandez à votre directeur ou, en tant que directeur, à votre commune.

Si les résultats sont inférieurs à 300bq/m3, pas de soucis à priori. Il faut cependant penser à aérer les pièces au moins une fois par jour et entretenir correctement les sous-sols et autres soubassements. Une nouvelle mesure doit être fait dans les 10 ans.

Si les résultats sont entre 300 et 1000bq/m3, alors des actions simples sont à mener comme aérer, vérifier et entretenir les systèmes de ventilation installés et ne pas obturer les entrées et sorties d'air, réaliser des étanchements pour limiter l'entrée du radon dans le bâtiment (porte de cave, entrée de canalisation, fissure du sol, etc.), améliorer ou rétablir l'aération naturelle du soubassement (ouverture des aérations du vide sanitaire ou de cave obturées). Une nouvelle mesure doit être faite pour voir si le potentiel retombe en-dessous de 300. Si ce n'est pas le cas, passez à la case suivante.

Si les résultats sont supérieurs à 1000, alors le danger est réel et important. Il faut mettre en place une expertise et des travaux plus lourds pour baisser en-dessous de 1000 impérativement avant tout retour des occupants. Ce peut être assurer l'étanchéité du bâtiment vis-à-vis des entrées de radon (étanchement des points singuliers - des canalisations, portes et trappes - entre le soubassement et le volume habité, traitements de surfaces et couverture des sols en terre battue), augmenter le renouvellement d'air à l'intérieur des pièces habitées pour diluer le radon, traiter le soubassement (vide sanitaire, cave, dallage sur terre-plein) pour réduire l'entrée du radon par une ventilation du soubassement ou la mise en place d'une légère dépression d'air par rapport au volume habité par extraction mécanique lorsque cela est possible.

Quoiqu'il en soit, si vous avez des questions, contactez-nous !

 
 
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