Un CTSD "Bilan de rentrée" s'est tenu en audio-conférence mardi 1er décembre 2020. On constate une baisse de 994 élèves dans le 1er degré, plus forte que prévue par l'administration. En collèges et lycées, la hausse du nombre d'élèves se poursuit. Voici quelques éléments d'analyse et notre déclaration ci-dessous.

1er degré

Au regard des erreurs de prévision des années précédentes, l'administration avait été raisonnable pour cette rentrée 2020 : elle avait estimé une baisse de 312 élèves. Mais le constat a surpris plus d'un : - 994 élèves, baisse importante de la population scolaire (- 661 en préélémentaire, - 304 en élémentaire, - 29 en ULIS). Les chiffres ne sont pas bons non plus pour les autres département de l'académie. Au total pour l'académie de Nantes, il y a 4 426 élèves en moins dans le 1er degré.

Peut-on avancer des éléments d'analyse pour le 85 ? Le taux de natalité, comme ailleurs, continue de baisser mais de moins en moins pour sans doute arriver à un point d'équilibre aux alentours de 6 000 naissances par an (?). Le solde migratoire, qui a l'habitude de compenser en partie cette baisse n'a pas joué ce même rôle modérateur cette année. La crise économique provoquée par la crise sanitaire a eu un impact certainement sur la volonté de familles à s'installer en Vendée. Une fuite vers l'enseignement catholique ? A la marge, puisque la baisse du nombre d'élèves y est aussi importante - 750 élèves. Les écoles hors contrat n'ont pas vu non plus une augmentation du nombre d'élèves. En revanche, la scolarisation à domicile a augmenté mais dans quelle proportion ?

Le nombre de postes pour 100 élèves (P/E) progresse : il est de 5,50 (5,47 pour l'académie, 5,58 pour la France). Le nombre d'élèves par classe (y compris ASH) est de 22,95.

L'avis du SE-UNSA : Certes des chiffres mauvais, mais qui ne sont pas spécifiques à la Vendée. Il faudra sans doute les comparer avec les prochains pour savoir si cette baisse de la population scolaire s'inscrit dans la durée. La baisse de la natalité n'explique pas tout. Quel impact a eu réellement la crise sanitaire doublée d'une crise économique ? Il ne faudrait pas qu'en 2021 l'administration en profite pour effectuer un retrait de postes dans le 1er degré comme elle l'a fait massivement ces dernières années. L'appel à des contractuels en décembre 2020 montre bien que le nombre de postes n'est pas suffisant pour assurer la continuité d'un enseignement de qualité.

2nd degré

La directrice académique, après avoir lu les documents, nous a indiqué avoir apporté quelques moyens à certaines collèges que ce soit en heures d'enseignants ou en 1/2 poste d'AED. Au final, sur la totalité, le gain est minime (juqu'en février, 47 ETP d'AED sont budgétisés mais seront-ils pourvus ?).

Or, la lecture de ces documents montrent plusieurs points inquiétants. Tout d'abord, certains secteurs du département montrent une forte progression des effectifs et des établissements très remplis (La Roche-Sur-Yon, Montaigu, Saint-Gilles-Croix-De-Vie). Ensuite, la réforme du lycée a servi à l'administration pour récupérer une grande quantité d'heures enseignants pour lui permettre d'éviter la crise des effectifs dans les collèges. Au final, ils sont très lourds en lycée et, au moins dans le 1/3 des collèges, il y a des niveaux de classes à plus de 28 élèves de moyenne. Enfin, les lycées professionnels du département voient leurs effectifs augmenter.

L'avis du SE-UNSA : Les effectifs du second degré restent lourds en Vendée et, face à nos questions sur la prospective, la directrice académqiue a eu peu voire pas de réponses. La gestion reste très comptable et peu tournée vers le futur. Au final, on en arrive à des crises comme celles qui ont eu lieu récemment à Haxo et à Saint-Gilles. Nous ne pouvons cependant nous féliciter de la résistance de l'enseignement professionnel scolaire si utile à nombre de nos élèves.