Promesse présidentielle, les CP à 12 ont été vite installés dans les REP+.
Sans moyens supplémentaires, le ministère a supprimé presque tous les PDMQDC alors que ce dispositif n'avait pas été évalué.
Pour la rentrée 2018, le processus s'accélère avec le dédoublement des classes de CE1 dans les REP et les REP+, l'ancien dispositif n'étant quasiment plus qu'un vieux souvenir.
Des dédoublements appréciés dans les classes concernées
Pas de surprise ! Les dédoublements semblent appréciés des enseignants des classes concernées : ils se disent satisfaits des progrès de leurs élèves bien qu'un bilan définitif ne pourra être établi que dans quelques années. Ils apprécient également le climat apaisé en classe. C'est sûr, une baisse des effectifs dans les classes est un moyen de réduire les difficultés. C'est pourquoi le SE-Unsa revendique depuis longtemps une baisse des effectifs des classes.
À noter cependant que certains enseignants en « CP à 12 » déplorent une forme de pression hiérarchique pour resserrer les enseignements autour des fondamentaux, lecture/écriture et calcul.
Des effets négatifs collatéraux importants
Le déploiement du dispositif a été accompagné d’effets négatifs collatéraux importants, effets qui vont se renforcer encore davantage avec l’extension en CE1. Les "ouvertures" sont faites à moyens quasi constants, ce qui entraîne la fin du dispositif PDMQDC, un manque accru de moyens de remplacement, une réduction de l’accueil des moins de 3 ans et des effectifs dégradés dans d’autres niveaux.
Le problème des locaux
Les écoles ne sont pas extensibles et des problèmes de locaux se font ressentir dans de nombreuses communes. Ainsi les "CP à 12" sont parfois des « CP à 24 » avec deux enseignants dans la même salle, des « CP à 12 » avec deux groupes dans le même lieu séparé par un paravent, des « CP à 13, 14, 15, 16, 17 »..., Le besoin de locaux conduit à la disparition de BCD ou de salles dédiés aux arts plastiques, par exemple. La difficulté de trouver des locaux a même conduit le ministère à signer récemment un accord avec certains bailleurs sociaux pour ouvrir des classes dans des logements vides au pied des immeubles.
Au SE-Unsa, nous sommes opposés à l’éclatement géographique et à l’isolement d’une ou deux classes hors les murs de l’école.