Le SE-UNSA a rencontré l'inspecteur d'Académie mercredi 12 février sur la question de la mise en place des rythmes scolaires.

Le SE-UNSA a rappelé en préambule, comme nous le disons depuis l'année dernière , que les conseils de chaque école doivent être associés, leurs avis doivent être prépondérants. A certains endroits, les choses se passent difficilement. Au-delà de tout corporatisme,  aucun projet proposé par une mairie ne doit être appliqué sans faire l’unanimité au sein des Conseils d’Ecole.

Le SE-UNSA a également rappelé que certains IEN ont imposé un cadre rigide en mettant en avant leur refus de valider tout projet qui serait différent du leur et que certains maires ont élaboré des projets sous l'axe principalement économique. Ces maires n'ont pas consulté, ou très peu, les enseignants et les parents, et leurs projets ne sont donc pédagogiquement peu viable.

Le SE-UNSA a enfin rappelé que certaines propositions ne permettent pas de rentrer dans les apprentissages, notamment :

• certaines pauses méridiennes allongées (d'une durée supérieure à 2h00) ne vont pas dans le sens des recommandations sur les nouveaux rythmes en maternelle : « Dans l’intérêt des enfants, il est particulièrement important de pouvoir mieux répartir dans la semaine les temps scolaires en raccourcissant les horaires en fin de journée (par exemple en passant de 16h30 à 15h45) pour placer ces périodes le mercredi matin où l’attention des enfants et leur disponibilité sont plus grandes pour les apprentissages. ».
• Des semaines organisées de manières dérogatoires avec dans la semaine, en plus de la demie-journée du mercredi matin, 2 journées « longues » d'une durée de 6h00 (type 8h30-11h30 / 13h30-16h30) et 2 journées « courtes » (type 8h30-11h30 / 13h30-15h00). Cela ne va pas non plus dans le sens des préconisations ministérielles, et l'Inspecteur d'Académie lui même a reconnu que ce schéma « n'était pas le mieux pour les élèves ». 

Le SE-UNSA a évoqué le cas des communes où des points conflictuels apparaissent. Sur les 131 communes avec au moins une école, il y a principalement 11 communes dans ce cas :

• Orange et Bollène : aucune concertation dans ces communes avec les enseignants, les parents, l'administration … Le projet proposé par ces mairies n'est pédagogiquement pas recevable, avec 2 journées longues (6 heures) et 2 journées courte (4 heures 30) par semaine.
• Cadenet et Lourmarin : aucune proposition des mairies.
• Bédarrides : pause méridienne longue en maternelle
• Le Pontet : pause méridienne longue en maternelle, 2 journées longues (6 heures) et 2 journées courte (4 heures 30) par semaine en élémentaire.
• Vedène : pause méridienne longue en maternelle
• Apt : l’ensemble des enseignants, des directeurs et des représentants de parents ont  fait parvenir à l'IA un courrier demandant que leur proposition commune soit entendue. Le SE UNSA a rencontré le maire d’Apt jeudi 6/02. Son projet figure déjà dans la revue municipale d’Apt alors qu’il ne fait pas consensus et que le DASEN ne l’a pas validé, l’avis des conseils d’école n’a pas été respecté. Cependant, le Maire est prêt à le retoquer et à consulter les enseignants rapidement. Suite à notre audience, le DASEN est prêt à rencontrer le maire.
• Cavaillon : l’ensemble des enseignants et directeurs ont proposé, sur demande de l’IEN, une organisation commune aux écoles de la ville, organisation correspondante à une synthèse des avis émis lors des différents conseils d’école. Le SE-UNSA a rencontré le Maire de Cavaillon le 7/11/13. Les enseignants de Cavaillon, par l’intermédiaire de leurs directeurs ont fait remonter une proposition commune. Le maire nous a dit être prêt à retoquer son projet. Suite à notre audience, le DASEN va réétudier cette situation.
• Robion : pause méridienne longue en maternelle. Suite à notre audience, le DASEN va rencontrer le maire.
• Sérignan du Comtat : pause méridienne longue en maternelle. Suite à notre audience, le DASEN va rencontrer le maire.

Tous les projets seront présentés lors du CDEN du lundi 17 février. Cependant, le DASEN nous a assuré que tout ne serait pas « figé » à l'issue de ce CDEN. Ce CDEN ne sera pas un obstacle administratif ; certains éléments pourront être remis à plat lors du CDEN de printemps, et certains projets pourront être revus.

Le SE-UNSA a également demandé des éclaircissements sur l'organisation mise en place l'année prochaine pour les remplaçants et les enseignants à temps partiel dans le cadre de la nouvelle organisation des rythmes. 

Aucune décision n'est prise pour l'instant. Nous avons demandé à être informé des projets d'organisation avant qu'ils ne soient validés.

Le SE-UNSA a demandé que l'utilsation des locaux scolaires pendant les temps d'activité périéducatives soit clarifiée, via une charte par exemple.