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SE-UNSA 84


 Par SE-UNSA 84
 Le  lundi 25 novembre 2013

Le SE-Unsa n’appelle pas à la grève du 5 décembre.

 

Le SE-Unsa n’appelle pas à la grève le 5 décembre. La grève est un moyen d’action qui engage à renoncer à une journée de salaire. Pour le SE-Unsa, elle ne peut constituer un réflexe automatique. Alors que s’ouvrent les chantiers métiers (voir cet article), ce n’est pas la réponse appropriée aux revendications légitimes de notre profession pour obtenir des avancées concrètes.

Une journée de salaire, ça compte

La grève n’est ni le premier, ni le seul moyen d’action. Renoncer à  une journée de salaire ne doit pas être utilisé à la légère et démultiplié à l’infini. Avec le SE-Unsa, les enseignants des écoles ont décroché l’Isae dans un contexte budgétaire difficile. Ce n’est pas pour la voir partir en fumée et la financer eux-mêmes en faisant cadeau de leur journée de salaire.

Les préoccupations « métiers » sont l’objet des discussions qui s’ouvrent.

Le SE-Unsa a milité depuis des mois pour l’ouverture des discussions métiers en portant de façon argumentée l’ensemble des problématiques auprès du ministère. Dix chantiers s’ouvrent enfin. Sans naïveté mais sans tirer de conclusions prématurées, le SE-Unsa participera à chacun de ces groupes de travail et portera ses exigences (voir ici). Le recours à la mobilisation ne doit évidemment pas être exclu mais cette question se posera lorsque le ministre aura donné ses arbitrages sur chaque sujet à la mi-décembre. La mobilisation pourra s’avérer nécessaire pour tout le premier degré ou pour une partie seulement mais peut-être aussi pour le premier et le second degrés à la fois.
Une journée de grève, c’est précieux : ça ne se gaspille pas !

Une mobilisation efficace a besoin de messages clairs

Pour le SE-Unsa, c’est chantier métier par chantier métier qu’il faudra faire le bilan et évaluer la nécessité et le champ de la mobilisation à construire.
Les problématiques Rased se défendent-elles en même temps et de la même façon que les problématiques direction d’école, conseillers pédagogiques et que toutes les questions communes à tous les enseignants du premier degré (temps partiels, temps de service, mobilité, formation continue…) ?
Pour le SE-Unsa, c’est non. Il s’agit d’attendre l’issue de chaque discussion pour mesurer la nécessité d’actions et leurs formes.
Le SE-UNSA n'est pas favorable aux grèves "fourre tout", où chaque syndicat, chaque département, manifeste pour diverses raisons.

Une mobilisation efficace se construit dans le temps

Une journée de grève ce n’est pas sur commande. Si le SE-Unsa décide d’engager une mobilisation au motif que les propositions ministérielles ne sont pas à la hauteur des demandes des collègues, il le fera avec la ferme intention de faire aboutir les revendications.  Une grève peut être envisagée mais  se construit dans le temps afin de permettre à la profession d’être informée largement sur les enjeux et les objectifs précis.

Une mobilisation efficace a besoin de visibilité

Des projets d’organisation de la semaine scolaire complètement inappropriés et l’absence de dialogue peuvent déboucher sur un conflit. La grève est alors un des moyens d’action mais pour être efficace, elle doit être locale. Pour faire reculer un maire qui ne veut rien entendre, une grève nationale qui mêle plusieurs sujets amoindrira l’efficacité locale.

 

 

Déterminé à être utile, le SE-Unsa n’appellera pas à la grève le 5 décembre

Sur la question des rythmes scolaires, le SE-UNSA reste cohérent et rappelle sa détermination à en finir avec la semaine de 4 jours. Sans nier les difficultés sur ce dossier, le SE-UNSA privilégie  une démarche constructive.

Des difficultés dans la mise en place de cette nouvelle organisation persistent : repères temporels et spatiaux parfois compliqués en maternelle, APC mal positionnées, gestion des temps périscolaires par certaines mairies etc... Aux côtés des équipes sur le terrain, nos militants sont là pour les aider et faire entendre leur voix, car sur ce dossier c'est localement que tout se joue.

 

Lire aussi : rythmes scolaires : restons cohérents