Ce jeudi 4 mars, l’Inspecteur d’académie a reçu une délégation de directeurs du SE-Unsa.

Très attentif aux revendications des directeurs, dont il mesure bien le rôle et le contexte particulièrement difficile dans lequel ceux-ci doivent exercer leur métier, il accueille favorablement un certain nombre de demandes formulées par la délégation.

Le premier point traite d’un manque indéniable de formation pour les directeurs d’école. Après l’exposé des multiples difficultés rencontrées sur le terrain par les directeurs présents, (dans les domaines administratifs, législatifs, responsabilité, partenariats multiples etc... ) l’IA décide de faire figurer dans le plan de formation continue, un module réservé aux directeurs d’école déjà en poste. (pour le différencier de la formation initiale des directeurs). Ce stage permettra aux directeurs qui le souhaiteront de disposer d’un recul suffisant, d’une confrontation de leur pratique, sur l’ensemble des aspects de la fonction.

Le deuxième aspect abordé traite d’une déclinaison départementale de l’aide qu’il peut apporter ponctuellement aux directeurs. Les IEN devront renouveler, réactualiser la proposition généralement formulée en réunion de rentrée, de décharges ponctuelles par les ITR pour l’aide à la direction. Suivant les périodes de l’année, les directeurs ne devront pas hésiter à solliciter leur IEN pour des décharges ponctuelles.

Une réflexion est également lancée pour que les surnuméraires (qui risquent d’être encore nombreux l’année prochaine) puissent également intervenir dans le dispositif d’aide proposé aux directeurs.

Mieux prendre en compte, dans l’attribution des décharges, la spécificité de la direction de l’école primaire, est un souhait que portera l’équipe du SE-Unsa Vaucluse lors de son prochain congrès à Brest . Mais l’IA s’engage dores et déjà à aligner l’école primaire sur le seuil de décharge plus favorable de l’école maternelle. Parce que la direction d’une école primaire cumule les deux : accueil et travail quotidien auprès des familles en maternelle, gestion des ATSEM etc.. et en élémentaire, mise en place des équipes, des évaluations, des orientations, réunions diverses.... Sans compter par exemple, les décloisonnements mis en oeuvre lors de l’aide personnalisée qui impliquent les enseignants de maternelle intervenant en cycle 3....

Si certaines réponses au niveau départemental sont possibles, d’autres en revanche, liées au cadrage national ne peuvent aboutir. Ainsi notre demande de soulager le directeur de toute ou partie de l’aide personnalisée se heurte aux textes. L’action devra être nationale et relayée par nos instances au ministère.

La délégation fait ensuite part à l’inspecteur d’Académie des résultats de l’enquête lancée il y a quelques mois par le SE-Unsa national sur la direction d’école (à lire ici). La situation actuelle ne convient pas pour près de 93% des sondés ! Ce n’est pas une surprise ! Mais ce qui caractérise le plus ce sondage, c’est que les sondés ne rejettent pas d’emblée la création dun établisement public dans le 1er degré. A plus de 70%, Ils pensent que cela peut-être une solution pour peu qu’elle soit correctement jalonnée et garantisse une liberté, une autonomie pédagogique.

La direction d’école a toujours été un dossier important du SE-Unsa.Parce que dans un cadre plus large on ne peut la dissocier des évolutions du système éducatif.

Au SE-Unsa, nous nous appuyons sur notre pratique, nos expériences sur le terrain, sur les équipes en place pour faire concrètement avancer les choses. Même modestement ! Mais c’est un moyen qui s’avère à la longue efficace : cette action avec les directeurs en est l’exemple.