SECTION SE-Unsa de la SOMME - 4 RUE PAUL SAUTAI - 80000 AMIENS
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Manque de remplaçants, LPI, temps de saisie des résultats des évaluations,... tous les sujets abordés lors de notre audience du 17 octobre avec le DASEN
Article publié le mardi 18 octobre 2022.
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Le SE-UNSA a  Ă©tĂ© reçu en audience bilatĂ©rale ce mardi 17 octobre 2022. Pauline SKOREK, David REBIERE et Maxime PARUCH composaient la dĂ©lĂ©gation, Elisabeth LAMEYNARDIE (IEN adjointe au DASEN), FrĂ©dĂ©ric ANDRIAMARO-RAOELISON (SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral) et Gilles NEUVIALE (IA-DASEN) reprĂ©sentaient l'administration.

Les sujets suivants ont été abordés :

  • ProblĂ©matique du remplacement :

Dès les premières semaines, de nombreuses écoles nous faisaient état difficultés sur ce sujet. Nombre important de ZIL et de brigades affectés sur des remplacements à l'année, nombre de congés de maladie important d'autant plus que le Covid demeure bien présent, il a été impossible pour l'administration de couvrir les besoins pour remplacer à la fois les enseignants convoqués à des formations et celles et ceux malheureusement tombés malades. Bilan : ce sont quotidiennement entre 40 et 60 classes qui sont sans remplaçant !

L'administration reconnait que la situation n'est pas tenable, d'autant plus que nous sommes encore loin d'être au coeur de l'hiver. Une nouvelle phase de recrutement d'enseignants contractuels va donc être rapidement enclenchée pour venir reforcer les 6 personnels qui sont déjà en fonction dans le département depuis la rentrée. Celles et ceux qui ont déjà réalisé des missions de contractuels 1er degré l'an passé pendant la crise sanitaire sont donc d'ores et déjà contactés afin de savoir s'ils sont intéressés par un nouveau contrat et s'ils sont disponibles.

Pour le SE-UNSA, cela met surtout une chose en évidence : notre département est sous-doté en matière de remplaçants. L'administration ne souhaitant pas pour le moment (et à juste titre) suspendre les actions de formation, on en arrive à la situation absurde où des collègues partant en formation sont remplacés quand le collègue de la classe d'à côté qui est malade ne l'est pas ! Une dotation de postes supplémentaire pour pallier cette carence est donc une nécessité. En attandant, le recours aux contractuels est la seule solution pour améliorer rapidement la situation (ou pour éviter qu'elle ne se dégrade davantage...). Nous avons demandé à ce que les contrats couvrent l'ensemble de l'année scolaire et non pas, comme l'an passé, des contrats d'un ou deux mois dont on ne sait jamais à l'avance s'ils pourront être renouvelés. Le SE-UNSA a également pointé le fait que cette tension (voire pénurie...) sur le remplacement entravait la possibilité pour les collègues d'exercer leur droit syndical. Ainsi, une dizaine d'enseignants se sont vu refuser leur demande de participer à un stage de formation syndicale organisé par le SE-UNSA le 20 octobre. Beaucoup d'entre eux sont des collègues d'écoles à une ou deux classes qui sont ainsi pénaliés, de manière totalement injuste, parce qu'exerçant dans une petite école.

  • Compensation du temps de saisie des rĂ©sultats des Ă©valutations nationales et acadĂ©miques :

Suite aux actions nationales et locales du SE-UNSA, les collègues peuvent dĂ©compter 6h sur les APC. Mais qui des collègues qui n'ont pas Ă  assurer les APC, c'est-Ă -dire l'ensemble des directeurs et les PEMF ? Le SE-UNSA a prĂ©sentĂ© au DASEN son courrier en date du 23 septembre Ă  ce sujet (voir http://sections.se-unsa.org/80/spip.php?article4214 ). Celui-ci nous a indiquĂ© que si une journĂ©e de dĂ©charge de direction supplĂ©mentaire Ă©tait dĂ©jĂ  planifiĂ©e pour les directeurs 5 classes et plus, rien n'avait Ă©tĂ© anticipĂ© pour les autres. Il s'attachera Ă  ce que l'ensemble des directeurs puissent ĂŞtre concernĂ©s mais cela reste forcĂ©ment soumis aux possibilitĂ©s de remplacement. Il nous a Ă©galement prĂ©cisĂ© qu'il s'agissait bien d'une journĂ©e de dĂ©charge de direction supplĂ©mentaire (et non une compensation) et que les PEMF n'Ă©taient pas concernĂ©s.

Pour le SE-UNSA, le fait qu'un traitement équitable des personnels soit tributaire des possibilités de remplacement n'est pas entendable. D'autant plus que nous avons également proposé que les collègues qui le souhaiteraient puissent être rétribués en heures supplémentaires (le DASEN nous a expliqué que c'était techniquement impossible). Nous invitons d'ores et déjà les collègues concernés à formuler une demande de remplacement pour ce motif à leur IEN, avec copie à 80@se-unsa.org . Nous avons également demandé ce que les directeurs déchargés soient clairement informés du fait qu'il s'agissait bien d'une journée de décharge de direction et donc de presence à l'école. En effet, il est apparu que certains ont légitimement interprété l'information lacunaire qu'ils ont reçue (une simple notification Andjaro) comme une journée de compensation, donc sans obligation de se rendre à l'école. Cette interprétation a suscité l'ire de certains IEN envers ces derniers, de façon totalement disproportionnée. Le SE-UNSA a dénoncé ce type de comportement qui ne fait que renforcer le sentiment d'infantilisation de os collègues et leur rappelle qu'en de telles circonstances ils sont parfaitement légitimes à se faire représenter par un délégué du personnel.

  • Notion de "continuitĂ© pĂ©dagogique":

​Suite au mail envoyé dans les écoles le 10 octobre à propos des problèmes de transport et demandant la mise en place de la "continuité pédagogique", le SE-UNSA a expliqué que le terme "continuité pédagogique" figurait seulement à deux reprises dans le Code de l'Education, et sur des sujets qui n'ont strictement rien à voir avec la demande du DASEN. Ce dernier nous a expliqué que ce message était avant tout préventif et qu'il constituait une réponse aux demandes d'autres organisations syndicales qui l'ont interrogé sur "Que comptez-vous mettre en place en cas de difficultés pour les enseignants à se rendre dans leur école et/ou d'absence de transport scolaire ?". Il lui semblait pertinent de pouvoir, en pareille circonstance reprendre les éléments des plans de continuité pédagogiques élaborés lors de la crise sanitaire.

Pour le SE-UNSA, chacun sait ce qu'il est en capacitĂ© de faire et ce qu'il a Ă  faire pour les Ă©lèves dans ce genre de situation (voir http://sections.se-unsa.org/80/spip.php?article4238 ). Le DASEN nous a rĂ©pondu le savoir ("je n'irai d'ailleurs pas vĂ©rifier quoi que ce soit"). Il a toutefois constatĂ© qu'il n'y avait eu que très peu de perturbations de transport Ă  chaque fois davantage liĂ©es Ă  la problĂ©matique du manque de chauffeurs qu'Ă  celle du manque de carburant. Il a Ă©galement rappelĂ© que les enseignants qui ne pourraient se rendre dans leur Ă©cole pour cette raison ne seraient pas sanctionnĂ©s.

  • Mise en place du LPI :

Le SE-UNSA a listé tous les freins de conception et dysfonctionnements qui empêchent les collègues de s'approprier cet outil. Bilan : plutôt que de simplifier les choses et d'apporter de la plus-value en ce qui concerne le suivi des élèves en difficulté et/ou en situation de handicap, cela les complexifie et alourdit la charge de travail ! L'administration a bien pris note de nos observations, des améliorations sont attendues par les IEN également qui ont pointé des difficultés.

  • SĂ©lection des candidatures au PAF

Le SE-UNSA a pointé le fait que certaines candidatures à des stages avaient été refusées, vraisemblablement au motif que les collègues étaient remplaçants, voire que leur niveau de classe posait problème. En effet, sur les mêmes stages, de nouveaux candidats étaient recherchés pour pouvoir laisser leur classe à des étudiants de M2. Nous avons dénoncé cette nouvelle iniquité de traitement entre les personnels.

Madame Lameynardie, en charge de ce dossier, nous a expliqué que l'admnistration avait eu la volonté de proposer ces stages à des candidats volontaires plutôt qu'à un public désigné comme cela était fait auparavant (on envoyait alors en formation des collègues qui n'avaient rien demandé et qui se retrouvaient à devoir laisser leur classe à un M2... succès garanti !). Cela va dans le bon sens mais pose malgré tout encore un certain nombre de problèmes manifestement. Il nous a été assuré que des moyens seront mis pour améliorer encore les chances en affectant des ZIL et des brigades pour remplacer les collègues demandant ce type de formation mais qui ont un niveau de classe incompatible avec le positionnement d'un M2. Pour le SE-UNSA, c'est bien dans cette voie qu'il faut aller et nous serons vigilants pour que cela devienne une réalité.

 

D'autres sujets ont été abordés lors de cette audience comme le défaut d'information en juin des collègues concernés par un rendez-vous de carrière l'année suivante, le recrutement et l'édition des contrats de services civiques, ainsi que des problématiques locales (écoles "orphelines" amiénoises Beauvillé Marivaux, scolarisation des enfants placés à l'abbaye de Valloires). N'hésitez pas à nous contacter si vous êtes concernés (80@se-unsa.org ; 03.22.92.33.63).

 
 
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