En audience avec le SE-UNSA le 28 mai, le rectorat déclare qu’il n’a pas préparé de scenario de reprise pour juin ni même septembre. La charge est donc laissée aux chefs d’établissement pour faire des propositions locales. Comment pouvons-nous préparer au mieux cette rentrée sans un minimum d’anticipation? Nous regrettons qu’il n’y ait pas de consignes ou recommandations du rectorat afin d’assurer une harmonisation entre tous les établissements parisiens. Toutefois, la demande de l’UNSA Education Paris faite lors des réunions avec la direction d’académie a été entendue : les collègues pourront avoir quelques jours pour organiser la rentrée des élèves et n’auront pas à les accueillir dès le 2 juin.

A la demande du SE-UNSA Paris, une réflexion est prévue au niveau du rectorat pour fluidifier et clarifier la transmission de l’information entre l’académie de Paris et le personnel éducatif (circulaires, infos pratiques pour les formations…). Pour le moment, les informations passent via les chefs d’établissement, mais beaucoup de collègues passent à côté, ce que nous regrettons. Quand on connaît les délais souvent très courts entre la mise en ligne d’une circulaire et la date butoir de retour de dossiers, il est important d’avoir les informations en temps réel.

Le rectorat note la proposition du SE-UNSA Paris de l’élaboration d’un mini guide à l’attention des TZR. Un guide sera prochainement publié à l’attention des contractuel.le.s.

Nous avons également demandé que le rectorat de Paris propose une plateforme d’échange de supports pédagogiques par discipline à l’attention des enseignant.e.s.

En cette période de crise, la solidarité est de mise. D’où la nécessité de mutualiser nos efforts, notamment via la mise en place de tutos sur l’usage des logiciels, de vidéos d’expériences, de contenus pédagogiques.

Nous avons voulu savoir s’il existait un plan académique sur les risques psychosociaux, ce qui soulève la question de la médecine du travail qui n’est pas satisfaisante dans l’académie. Comment pouvons-nous prévenir les maladies si aucune visite médicale n’est prévue dans la carrière de l’enseignant.e ? Les enseignant.e.s sont fortement exposé.e.s. Peut-on envisager la mise en place, par exemple, d’un bon pour visite médicale auprès d’un médecin assermenté ?

Le SE-UNSA Paris a rappelé qu’il est primordial d’avoir un suivi régulier tout au long de sa carrière car actuellement, il n’y a aucune prévention des risques du métier. Il serait fort utile de communiquer sur les risques psychologiques. De nombreux collègues s’épuisent, notamment par manque de formation sur la gestion des élèves.

La formation est aussi l’autre point noir de notre académie. Elle n’est pas suffisante et sa communication n’est pas bonne. La formation des contractuel.le.s, ou la formation aux outils numériques avec une mise en place de tutoriels n’est pas aboutie.

Le SE-UNSA a demandé un effort sur ces deux derniers points et a rappelé le besoin d’un minimum d’anticipation pour permettre aux collègues de travailler dans de bonnes conditions, malgré les circonstances.