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SE-UNSA 68


 Par SE-UNSA 068
 Le  jeudi 13 février 2014

Vous avez dit « dialogue social » ?

 

L’épisode grotesque que nous vous relations dans notre compte-rendu de la CAPD du 11 février (voir article ICI) n’est pas un épiphénomène. Cette farce est révélatrice d’une certaine forme de mépris à l’égard des instituteurs et professeurs des écoles et de leurs représentants et d’un manque de considération pour le dialogue social en général.  Pour mémoire, la CAPD (Commission Administrative Paritaire Départementale) est une instance qui est compétente pour la gestion des personnels enseignants du 1er degré. Elle est paritaire parce qu’elle comprend 10 représentants de l'administration 10 représentants des personnels. Elle est consultative dans le sens où la DASEN n’est pas tenue de suivre ses avis. Un vote peut être demandé par les organisations syndicales. Dans l’immense majorité des cas, les représentants de l’administration ont la consigne impérieuse de voter contre la proposition (parfois à contrecœur).

 Le fait que les IEN aient été en minorité au moment où un vote a été demandé par l’intersyndicale est surprenant. Voilà les hypothèses que nous pouvons avancer pour expliquer que beaucoup d’entre eux n’aient pas jugé opportun de faire acte de présence à cette réunion de la CAPD :

- cela peut résulter d’un manque d’organisation et de coordination, ce qui est inquiétant.

- on peut aussi imaginer qu’il s’agit simplement d’un profond désintérêt pour une commission qu’ils jugent accessoire et chronophage, ce qui est encore plus inquiétant. Mais Leur emploi du temps est chargé et ils ont tellement de choses plus importantes à faire.

- comme la présidente de droit ne daigne plus y mettre les pieds, ils se sentent moins surveillés. Et c’est bien connu, quand le chat n’est pas là, …

Les esprits chagrins me diront que c’est un peu des trois.

En tout état de cause, le SE-Unsa 68 considère que Madame la DASEN doit tirer les leçons de cette péripétie. Parce que le pied de nez qu’elle nous a fait, elle l’a fait à l’ensemble de la profession. Elle n’était pas obligée d’en arriver là : elle aurait très bien pu laisser faire le vote « à la régulière » et ne pas suivre l’avis adopté à la majorité, mais elle aurait dû informer la CAPD des raisons qui l’ont motivée à faire ce choix.

Soit elle n’a pas d’arguments valables à nous opposer, soit elle considère que s’abaisser à se justifier devant les responsables du personnel est dégradant. Parce qu’il aurait sans doute été plus simple qu’elle fasse le déplacement pour venir exposer son point de vue et prendre part au vote plutôt que d’humilier son secrétaire général.

N’oublions jamais que pendant longtemps, le droit syndical n'a pas été reconnu aux fonctionnaires, car il était considéré comme incompatible avec la conception hiérarchique et statutaire de la fonction publique.  Ah nostalgie, quand tu nous tiens…