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SE-UNSA 66


 Par SE-UNSA 66
 Le  mercredi 25 mars 2015

AESH : travailler plus... pour gagner autant : scandaleux !!

 

Sans le crédit de formation qui leur était autrefois octroyé, les AESH travaillent donc aujourd’hui 200 heures de plus… pour le même salaire ! Et ce n’est pas la maigre revalorisation de janvier 2015 (revalorisation du smic) d’environ 5 euros qui va contenter nos collègues accompagnants.

Statutairement, ce changement induit par le décret de juin 2014 n’est pas acceptable ; encore moins quand l’on sait que ce métier est exercé à 95% par des femmes, qui déclarent  peiner « à joindre les deux bouts » du fait d’un temps partiel subi par 90% d’entre elles.

À l’heure où nous fêtons les 10 ans de la loi handicap, il est par ailleurs plus que regrettable que les compétences de ces personnels, indispensables à la scolarité des enfants en situation de handicap, ne soient pas reconnues. Cette reconnaissance passe entre autres par l’octroi d’une formation et d’un diplôme dignes de ce nom. Le SE-Unsa a voté contre ce décret, qui laissait craindre des reculs statutaires, et ne répondait pas suffisamment aux besoins des élèves concernés. Force est de constater que nous avions raison, et que les propositions défendues alors méritent encore d’être portées.

Pour ces personnels, le SE-Unsa demande :

  • Une véritable perspective de carrière avec une formation professionalisante et reconnue sur le marché du travail, de niveau IV
  • Une augmentation de la rémunération et une possibilité de travail à temps plein pour toutes les personnes qui le souhaitent
  • Des contrats dont la durée n’est pas systématiquement fixée à un an. Les textes AESH mentionnent d’ailleurs la possibilité de faire des contrats équivalents à la durée de la notification mdph des jeunes en situation de handicap. Nous demandons son application.
  • Un accompagnement des jeunes sur le temps périscolaire.

Nous suivons ce dossier de très près, nous connaissons les enjeux pour les élèves, leur famille et les personnels. Le SE-Unsa ne se contentera pas d’un statu quo.