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SE-UNSA 64


 Par SE-UNSA 64
 Le  jeudi 13 janvier 2022

[CHSCTD extraordinaire] Le flou et l’inquiétude persistent

 

La situation sanitaire dans le 64 était à l’ordre du jour du CHSCTD64 extraordinaire à l’initiative de M. le DASEN-IA.

 

Les nouvelles annonces de la DSDEN64 :

Les masques : la dotation annoncée par le ministre des masques chirurgicaux pour tous les personnels est attendue pour fin janvier 2022.

Les annonces du ministre n’ont pas fait l’objet d’anticipation ni de préparation sur le terrain. La livraison des masques nécessaires actuellement pour protéger les personnels de la vague Covid19  est espérée fin janvier, début février 2022, soit après le pic de contamination COVID attendu et annoncé par les médias. Constitueront-ils le prochain reliquat ?

Dans un premiers temps, seuls les personnels vulnérables seront équipés. Les livraisons se feront dans les circonscriptions pour le premier degré et dans les 3 établissements qui se sont portés volontaires pour être plateforme de distribution pour les établissements du second degré (lycée Cassin de Bayonne, Cité Scolaire Bourdieu de Mourenx et Lycée St John Perse de Pau).

Des livraisons complémentaires (non commandées ce jour) seront effectuées pour l'ensemble des personnels ultérieurement.

 

Autotests : actuellement, les établissements peuvent encore demander « en dépannage » des autotests qui seront prélevés sur le reliquat de la dotation antérieure. Aucune nouvelle commande n’est prévue à ce jour.

Notre employeur ne prévoit pas de nous fournir, à nouveau,  le matériel de diagnostic et donc de prévention des contaminations par COVID19. Pour le « dépannage », les établissements devront saisir la cellule COVID de la DSDEN64. Annonce est d’ors-et-déjà faite qu’aucun envoi massif ne sera possible. 

 

Campagnes de dépistages collectifs dans les établissements : « suspension du dispositif » afin de libérer les laboratoires et leur permettre de gérer les tests individuels.  Aucune relance du dispositif n’est prévue pour l’instant.

Les dépistages collectifs dans les établissements suspendus : devons-nous nous  réjouir de cet allègement de tâche ?

 

Capteurs de CO2 dans les établissements : renvoi de responsabilité aux collectivités locales.

 

Les chiffres de contaminations :

  • des personnels : aucune donnée à nous communiquer.
  • les chiffres de fermetures de classes : entre l’ancien et le nouveau protocole, on nous répond qu’ « environ, entre 1,5 et 2,5%, enfin une cinquantaine de classes » en moyenne par jour ont été fermées dans le 1er degré en raison d’absence de remplaçants dans le département. Dans le second degré, la question ne se pose pas « de la même façon, car les élèves sont accueillis dans l’établissement ».

Nous attendions des données précises sur l’absentéisme des personnels et des élèves sur une échelle de temps, à savoir des graphiques, et leurs conséquences en matière de fermetures de classes et de surveillance de l’épidémie dans les établissements à des fins de pilotage de gestion de ressources humaines dans le département. Déception.

 

Recrutement de moyens humains : des recrutements de personnels, notamment dans les circonscriptions du 1er degré, sont en cours. La DSDEN64, pour faire face à ces « besoins provisoires », fait appel à des contractuel.les. La solution de recrutements d’Ineats, moyens pérennes, n’a pas été retenue pour des raisons budgétaires. 

En l’absence de communication de données, nous ne sommes pas en mesure de juger de la corrélation entre les recrutements et les besoins de terrain.

 

Accueil des enfants de personnels soignants : en cas de fermetures de classes, un brassage de ces élèves est toléré, puisqu’exceptionnel.

 

L’avis de l’Unsa-Education :

Si au début de la réunion, la présidence du CHSCTD64 se félicitait de la qualité du dialogue social, l’Unsa-Education, quant à elle, s’interroge encore sur le signal envoyé par l’absence des plus hauts représentants de l’Etat dans le département, Préfet et Dasen, lors de la demande d’audience en cette journée historique en termes de mobilisation des personnels de l’Education Nationale mais aussi des agents territoriaux et des familles.  En outre,  la présidence de l’instance CHSCTD64 assurée par M. le Secrétaire Général alors que la réunion était à l’initiative de M. le Dasen-IA, renforce notre interrogation. Manque de disponibilité ? Désintérêt ? Mépris ? L’Unsa-Education s’interroge légitimement sur la stratégie employée par les plus hauts représentants de l’Etat dans le département dans le cadre du dialogue social.

Et que retenir de la stratégie de la gestion de crise sanitaire lorsque l’on constate l’absence de préparation et d’anticipation des besoins en termes de protection des personnels et des élèves ? Elle se limite à une « gestion de la pénurie » et renvoie toute responsabilité à un ailleurs.  Comment ne pas s’engager à exprimer une exaspération collective, partagée, dans ces conditions ?

Que dire des injonctions permanentes,  ressenties trop souvent comme contradictoires ou incohérentes, voire inapplicables ? Dans la précipitation, dans le flou, dans l’incertitude, dans l’isolement ? Y a-t-il quelqu’un au bout du fil pour répondre aux personnels dans cette urgence ?

En effet, les conséquences sur la santé des personnels est de la responsabilité de l’employeur : qui parmi nous aujourd’hui, dans la rue, n’a pas ressenti de la colère, de l’abattement, de l’usure… ? L’Unsa-Education continuera de vous accompagner et de veiller à vos conditions de travail notamment grâce au registre Santé Sécurité au Travail (vos fiches SST), vos alertes pour vous, un collègue, un établissement. L’Unsa-Education continuera de dénoncer les situations dégradées voire insupportables de votre quotidien. Le collectif rend plus fort.

Toutefois,

L’Unsa-Education retient avec optimisme les propos de M. le Dasen en clôture de ce CHSCTD extraordinaire qui nous invite à « déculpabiliser temporairement »  tant en matière de gestion des protocoles qu’en matière pédagogique. « On fait ce qu’on peut ! », « dans cette période éprouvante », la Dsden64 sera indulgente, assure M. Le Dasen.

L’Unsa-Education vous encourage donc à relâcher la pression qui vous accable parfois (souvent !) sur les difficultés de compréhension et mise en œuvre du dernier protocole et son urgence, sur la gestion dégradée des classes, sur les attentes de continuité pédagogique. Alors, on fait ce qu’on peut !