Notre académie se voit dotée de 75 postes supplémentaires dans le 1^er degré. Il faut mettre cette hausse en perspective avec les besoins du département de la Gironde qui se voit octroyer 100 postes. En conséquence, notre département devrait donc perdre 13 postes pour une baisse envisagée de 400 élèves.

Cette baisse, comparée aux 46 000 élèves de nos écoles, ne peut s’accompagner d’une telle perte de postes. 

Les difficultés sont déjà très grandes pour les postes de RASED et de remplacement ainsi que pour les décharges de direction.

La situation sera d’autant plus difficile qu’il faudra, et c’est une première avancée, organiser les nouvelles modalités de décharge de direction. Pour information, plus de 16 postes seront déjà nécessaires pour assurer les décharges des écoles 1,2 et 3 classes ! 

Nous sommes déjà en manque d’enseignants depuis la rentrée de Septembre et la crise sanitaire n’a rien arrangé, nécessitant de recourir au recrutement de contractuels.

On perçoit donc mal l’amélioration tant vantée par notre ministre des conditions d’accueil dans nos écoles. 

Les mesures qui l’an passé avaient réduit la perte de postes de moins 19 à moins 1 dans notre département, se tarissent déjà, alors que les effets de la crise sanitaire se font chaque jour sentir davantage.

Dans le 2^nd degré, les Pyrénées Atlantiques devront rendre 25 postes pour 400 élèves en plus. Notre ministère assure qu’ils seront compensés par une hausse des heures supplémentaires. Il tait les problèmes de répartition et la difficulté de trouver des enseignants titulaires à temps plein. Quelles seront alors les conséquences  pour les demandes de travail à temps partiel sur autorisation ?

 

Notre ministère ne prend pas la mesure de l’impact de la crise sanitaire sur la scolarité des élèves et les incidences de la mise en place du protocole dans le fonctionnement quotidien de nos établissements. 

Au contraire, il baisse les dotations…

 

Nous sommes tous concernés : Dans quel état sont nos élèves, nos enfants ? Et nous enseignants? Ainsi que tous les personnels de la communauté éducative ? Cette souffrance est-elle entendue? Non, on vient l’aggraver avec des fermetures. On ne nous donne pas les moyens de bien prendre en compte les problèmes , les difficultés accrues par cette crise sanitaire et ces confinements.

Nous sommes tous concernés. La communication du ministre par médias interposés, sur mode accéléré, tous azimuts, pose problème. Où veut-il emmener l’Education nationale ? La crainte de cette volonté de vouloir casser notre force collective est grande. L’individualisation est en marche. La fin de la représentation de notre profession lors des commissions administratives paritaires en est une illustration. Il nous faut réagir !

Nous sommes tous concernés. Il nous faut retrouver le plaisir d’enseigner, porter un message d’avenir. Nous ne sommes pas convaincus par la construction du futur monde éducatif proposée par le gouvernement. Il continue à baisser les dotations sans faire le bilan de la crise actuelle, sans prendre le pouls du monde enseignant, du public scolaire et des parents. Quel bilan est fait des réformes du collège et du lycée ? Quelles solutions pour donner à l’école inclusive tout son sens ?

Nous sommes tous concernés. On ne nous donne pas assez les moyens de pouvoir enseigner mieux. La recette du ministre, c’est « faites mieux avec moins ». L’oasis que représente l’école est maintenant menacée par l’avancée du désert. La carte scolaire de la prochaine rentrée est comme un mirage. On veut nous y faire voir des avancées mais la réalité est bien différente.

 

Nous sommes tous concernés...

Rendez-vous mardi 26 janvier 2021

 

Jean-Marie, Pascale, Maya, Pierre, Marie-Laure, Patricia, Franck... et tous les collègues membres du conseil syndical du SE-Unsa 64

 

1er degré : Mot pour les parents et déclaration d'intention de grève en téléchargement en bas de cet article

2nd degré : Affiche pour le panneau syndical en téléchargement en bas de cet article