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SE-UNSA 64


 Par SE-UNSA 64
 Le  samedi 23 novembre 2019

Conditions de travail : une cinquantaine de collègues réunis à l’école de Bordes

 

Cela fait plusieurs années que cela ne s'était vu : le mardi 19 novembre une cinquantaine d'enseignants du premier degré en provenance de 23 écoles de la plaine de Nay et de Pau sud se sont réunis pour échanger sur les difficultés à travailler au quotidien dans leur classe.  Les organisations syndicales, Se-UNSA, Snuipp-FSU,Snudi-FO et Sgen-CFDT étaient également représentées.

Si la mobilisation et la grève contre le projet de réforme des retraites ainsi que la nécessité d'une revalorisation salariale des enseignants ont été abordés, l’ordre du jour de la réunion portait sur la dégradation des conditions de travail.

L'onde de choc de début d'année provoquée par le suicide de Christine Renon est toujours présente et semble avoir libéré la parole sur le mal-être de beaucoup d’enseignants. Alors que le ministère annonce qu’en 2018/2019,58 collègues se sont donnés la mort et 21 personnes auraient tenté de le aucun de ces suicides n’est reconnu officiellement comme un accident de travail. Les dernières propositions ministérielles apparaissent clairement insuffisantes voire méprisantes et témoignent d’une non connaissance du quotidien des professeurs et directeurs d’école.

 "Nous ne pouvons pas continuer ainsi", " Nous aimons notre métier, mais nous n’arrivons plus à enseigner comme nous le souhaiterions! " ont témoigné les personnes présentes "nous passons plus de temps à créer des conditions d'enseignement qu'à enseigner". "Dans ma classe j'ai l'impression de ne pas avoir les conditions de travail qui me permettraient de simplement respecter les droits des enfants". Cette phrase a aussi fait écho alors que l'on s’apprête justement à célébrer la journée internationale des droits de l'enfant le  20 novembre. "Nous voulons faire notre travail, mais il ne faut pas nous mettre dans des conditions qui nous en empêchent». Sont aussi évoqués, là des classes surchargées, ici des difficultés à mener une réelle inclusion des élèves à besoins particuliers, là un manque de formation...

 

L'assemblée a aussi exprimé sa solidarité envers les AESH qui travaillent avec eux au quotidien. Afin de continuer à alerter le public et leur hiérarchie sur les conditions de travail, des actions seront menées en lien avec d'autres secteurs géographiques dans les semaines qui viennent.

article paru dans la République des Pyrénées du 22 novembre 2019