Confiance et respect sont les deux mots-clés d’une longue lettre que les deux ministres adressent aux personnels de l’Education Nationale.
Confiance dans la capacité de l’Ecole à refonder la République et dans la République à refonder son Ecole, confiance dans la capacité de tous les jeunes à apprendre, confiance dans l’engagement des personnels au service de tous.

Respect des élèves, respect des familles, respect des personnels et de leurs compétences.

Le préambule renoue ainsi avec la grande tradition républicaine et inscrit l’Ecole dans une nouvelle dynamique de progrès. Le discours est mobilisateur, mais un discours, aussi bon soit-il, ne peut suffire.
Plusieurs mesures sont ensuite détaillées. Elles ont pour objectifs d’apporter quelques correctifs pour l’année prochaine (dont on sait qu’elle a été préparée par l’équipe précédente) et de tracer des perspectives pour la future loi d’orientation.

Le rejet de toute forme d’orientation précoce, l’affirmation du socle commun comme cadre de référence, la priorité donnée à l’école primaire et la place soulignée de l’école maternelle sont des points saillants que le SE-Unsa approuve. Le retour de la pédagogie et l’annonce du grand chantier de la formation initiale et continue des enseignants marquent une rupture bienvenue avec les discours des ministres précédents. Le souci de davantage d’équité est  présent et se traduit par une affectation différenciée des rares moyens complémentaires.

Les ministres soulignent que la confiance, comme le respect, n’est jamais donnée mais qu’elle se construit. Le SE-Unsa partage complètement cet avis : de la capacité des ministres à élaborer dans la concertation et le dialogue les mesures concrètes qui déclineront les principes, de leur capacité à les mettre en œuvre selon un calendrier compatible avec l’action pédagogique et éducative dépendra en grande partie la réussite de cette refondation indispensable.

  
Analyse SE-Unsa