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SE-UNSA 63


 Par SE-UNSA 63
 Le  vendredi 20 octobre 2023

Santé au travail : les revendications UNSA à la F3SCT

 

Le SE-UNSA, avec sa fédération l'UNSA Education, était présent à la F3SCT de jeudi 19 octobre (ex CHSCT) pour parler des conditions de travail des personnels. Vous trouverez ci-dessous les mandats que nous avons portés.

Lire notre déclaration liminaire ici

Hommage à notre collègue Dominique Bernard

Nous avons démarré cette F3SCT par une minute de silence en mémoire de notre collègue Dominique Bernard, assassiné vendredi 13 octobre par un terroriste islamiste. Notre collègue a perdu la vie parce qu’il incarnait tout ce que détestent les totalitaires : l’émancipation.

Si l’école ne peut pas tout, si ce n’est pas à elle de régler le problème du terrorisme, il faut reconnaitre que si elle est attaquée, c’est parce qu’elle dérange. L’école éduque, éclaire, émancipe plusieurs heures par jour les jeunes de notre pays. C’est donc sur ces missions que nous devons nous appuyer pour rassembler les gens et isoler les fanatiques. L'UNSA Education demande au gouvernement et au ministre de donner les moyens à l’Ecole d’accomplir sa mission auprès des jeunes, de la remplir sans laisser personne au bord du chemin, ni aucun territoire. Nous demandons au gouvernement et au ministre d’accompagner les personnels et de les soutenir à chaque fois lorsqu’il faudra affronter une situation, une famille s’opposant aux règles communes, à la laïcité, aux programmes, à l’action éducative, à la mixité, bref à la république. Trop souvent, nos collègues ne se sentent pas soutenus. Trop souvent, ils ont peur. Ce n'est plus acceptable.

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Traitement des fiches SST

L'UNSA Education a dénoncé la difficulté à être destinataires de certaines fiches remplies par les collègues, qui restent parfois bloquées au niveau des circonscriptions.
Nous avons demandé que la dématérialisation du registre se mette rapidement en place pour s'assurer que toutes les situations sont connues par les représentants du personnel et puissent être traitées en  instance lorsqu'elles n'ont pas encore trouvé d'issue.

3 thématiques principales ressortent des fiches étudiées : inclusion scolaire, canicule, conflits dans les équipes.

Difficultés liées à l'inclusion : les témoignages des collègues se ressemblent et montrent des difficultés croissantes, amenant parfois les enseignants à ne plus pouvoir faire classe : absence d'AESH, absence de place en établissement, absence de suivi médical ou pédagogique extérieur.
L'UNSA le redit : l'obligation de scolarité ne doit pas passer avant l'obligation de soins. Certains élèves, personnels enseignants et AESH, sont en réelle souffrance dans les écoles et cela n'est pas acceptable.

Pour l'UNSA Education, il vaut mieux une scolarisation partielle réussie que l'échec collectif d'une inclusion à temps complet non accompagnée, qui mènera tout le monde dans le mur. Dans les cas les plus difficiles et qui durent depuis trop longtemps, l'UNSA a demandé qu'on puisse recourir à une suspension de la scolarisation.

Les partenaires du secteur médico social sont toujours aux abonnés absents, et l'école seule ne peut pas tout, au risque de mettre en souffrance enseignants, AESH et élèves. Il est urgent de répondre aux notifications de tous les élèves.

L'UNSA Education rappelle aux collègues que, dans le cas où une situation de travail vous amènerait à arrêter le travail, il faut impérativement faire reconnaitre votre arrêt comme imputable au service. Il est hors de question qu'un collègue voit ses droits à congé maladie amputés et pénalisé par un jour de carence alors que ce sont ses conditions de travail qui l'ont amené à un arrêt de travail.

Contactez-nous pour connaitre la procédure

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Températures caniculaires :

l'UNSA Education alerte

Nous constatons à cette rentrée un nombre important de fiches concernant des températures dans les locaux ne permettant pas d’enseigner dans des conditions acceptables. La question du bâti scolaire, que l’UNSA a évoqué à de nombreuses reprises dans cette instance, est elle aussi urgente.

Sur ce sujet, l’UNSA Education condamne les communications ministérielles expliquant que les écoles qui pourront bénéficier de cette rénovation seront celles qui accepteront de rentrer dans le dispositif d’auto-évaluation. Pour l’UNSA Education, il s’agit d’un chantage malsain sur une problématique qui mérite d’être prise au sérieux pour offrir aux personnels et aux élèves des conditions d’apprentissage acceptables et pas un moyen de distribuer les bons et les mauvais points sur des préoccupations bien éloignées de la question du bâtimentaire.

Les derniers épisodes caniculaires que nous avons pu vivre en tout point du territoire ont montré des difficultés grandissantes dans ce domaine, et les prévisions pour l’avenir ne sont que peu réjouissantes. Au-delà des travaux d’isolation indispensables dans de nombreux établissements scolaires, qui prendront certainement plusieurs années, l’UNSA est intervenue sur la nécessité de fixer des seuils au-delà desquels il n’est plus possible d’accueillir les élèves, afin d’éviter des incidents comme ceux que nous avons pu connaitre.

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Protection des personnels face aux médias : L'employeur doit défendre les personnels !

En cette instance sur les conditions de travail, l'UNSA Education a souhaité revenir sur le traitement médiatique du décès de la petite Lisa, morte sous les coups de ses parents. La directrice de l'école a été jetée en pâture, reléguée au même niveau de responsabilité dans les gros titres que les véritables meurtriers de cette petite fille, ses parents.
Pour nous, il est inadmissible d’accepter qu’on puisse jeter le discrédit sur un personnel et risquer de le détruire en acceptant que de tel propos puissent être publiés.
 Cet épisode a choqué nombre de directeurs et directrices d’école. Notre administration doit prendre ses responsabilités face aux attaques et aux dénonciations calomnieuses d’enseignants dans les médias et sur les réseaux sociaux. Cela ne peut plus durer.
Les dénonciations calomnieuses, les menaces à l'encontre des personnels se multiplient sur les réseaux sociaux. Des enseignants sont nommément diffamés. Ce n'est plus acceptable ! L'état doit poursuivre les auteurs de tels actes pour que ces comportements cessent.

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Accompagnements AESH : un bilan désastreux

Aujourd'hui, l'estimation est la suivante : 3800 élèves en situation de handicap accueillis en établissement scolaire. Sur ces 3800, à ce jour, 2200 ont une notification d'accompagnement humain. 61% ont une aide mutualisée, 39% une aide individualisée.
Sur l'ensemble de ces élèves, 1400 bénéficient d'un dispositif ULIS.

Par rapport aux autres départements, le 63 a 3,4% de sa population scolaire en situation de handicap (3,6% moyenne nationale). Par rapport aux autres départements de l'académie (Cantal 5,6%, Haute Loire, 4,5%, Allier 3,2%). L'offre médico sociale est bien meilleure dans le département de l'Allier.

557 équivalents temps plein d'AESH à disposition pour le 63, ce qui correspond à environ 900 AESH en contrat.

A ce jour, il manque 40 équivalents temps plein (environ 60 AESH) pour couvrir tous les besoins. Une photographie des besoins est faite tous les 15 jours et remontée au rectorat et au ministère. presque 200 élèves n'ont pas l'accompagnement auquel ils auraient droit.

Pour nous, c'est inadmissible, d'autant que le besoin est connu et identifié depuis juin. On laisse des élèves et des personnels en souffrance.

Concernant les dispositifs ULIS, les difficultés sont grandissantes pour les coordonnateurs. Ces postes peinent à trouver preneurs lors des opérations de mouvement.

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Formation hors temps scolaire : pour nous, c'est toujours non !

Le ministre ATTAL a annoncé qu'à l'horizon 2024, l'ensemble des formations des enseignants se feraient hors temps scolaire. Dans le département, certains formateurs sont invités dès cette année à modifier leurs formations pour les proposer les mercredis après-midi, les samedis matins ou sur les vacances scolaires.
Outre l'iniquité qu'une telle mesure peut créer entre les femmes et les hommes, l'UNSA Education alerte sur la charge de travail déjà importante des personnels. Nous continuons à revendiquer une formation sur le temps de travail, à la hauteur des enjeux de nos métiers.

Départs CAPPEI 2024

Un nombre important de supports de l'enseignement spécialisé sont actuellement occupés par des collègues non spécialisés. Par ailleurs, des départs à la retraite sur des supports RASED sont prévus sur plusieurs années.
Les entretiens pour les 3 postes ADP sont en cours. Les enseignants qui le souhaitent pourront s'engager dans la formation CAPPEI.
L'UNSA éducation a insisté sur la nécessité d'avoir des départs en formation CAPPEI pour les personnels exerçant sur des dispositifs ULIS. Néanmoins, malgré une démarche assez volontariste dans ce département, on ne peut que constater que les collègues nommés sur ces postes rencontrent des difficultés croissantes qui les poussent à abandonner ces missions assez rapidement.