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SE-UNSA 63


 Par SE-UNSA 63
 Le  jeudi 14 mars 2019

Audience du SE-UNSA suite à l’alerte sociale déposée à la rentrée.

 

Lors de cette audience, le SE-UNSA s’est fait le relais des collègues pour faire remonter leurs nombreuses inquiétudes sur l’avenir de la fonction publique et la gestion des personnels. A une heure où le gouvernement souhaite vider les instances paritaires de leur contenu et enlever le mouvement départemental et les promotions des champs de compétences des CAPD, laissant place à l’opacité la plus parfaite, l’indignation est de mise chez nos collègues.

Clairement, nous sommes face à un gouvernement sourd, déterminé à s’en prendre aux fonctionnaires, et dont les attaques sont sans précédent. Les annonces se succèdent, toutes plus effrayantes les unes que les autres, sans que s’installe la moindre concertation. La loi pour l’école de la confiance, rebaptisée « la mal nommée », donne le ton.

Nous avons à ce sujet évoqué la question de la création des « établissements publics des savoirs fondamentaux » et rappelé notre opposition à ce principe. Pour nous, il convient au contraire de sécuriser l’école primaire pour lui donner une entité juridique propre, et non de la rattacher administrativement à un collège de secteur. Cette proposition va complètement à l’encontre des mandats du SE-UNSA sur le statut de l’école.

Nous avons interrogé le DASEN pour connaitre l’impact que cette loi pourrait avoir pour notre département. Il semblerait qu’aucune généralisation ne soit prévue, mais que le recteur souhaite mener quelques expérimentations sur le territoire. Le SE-UNSA a rappelé que les collègues étaient clairement opposés à ce projet. Nous le rappellerons à l’occasion du prochain CTA, et serons très vigilants sur les volontés du recteur d’appliquer les directives ministérielles.

De la même manière, nous sommes intervenus pour dénoncer le courrier demandant aux DASEN de prononcer des sanctions contre les collègues qui n’auraient pas fait remonter les résultats des évaluations CP et CE1.

Le SE-UNSA n’est pas contre le principe de l’évaluation si celle-ci est un outil au service des élèves et des enseignants au quotidien. Notre organisation n’avait pas condamné ces évaluations a priori. Néanmoins, que penser de la méthode employée lorsqu’on communique des résultats dans les médias avant même que les remontées des résultats par les enseignants soient terminées ? Quel respect du travail quotidien des collègues ? Ce mépris affiché et cette instrumentalisation ont conduit de nombreux collègues à boycotter la deuxième salve d’évaluations. Le SE-UNSA a soutenu les collègues dans leurs décisions, et s’opposera à toute sanction liée à la non remontée de ces évaluations. N’hésitez pas à nous contacter si vous rencontrez des soucis.

Le discours est clair : pour le ministre Blanquer, nous sommes juste des petits soldats qui doivent s’exécuter.

Au-delà de cela, les attaques portées sur les règles des mouvements départementaux témoignent de la volonté de déshumaniser la profession pour transformer les collègues en vulgaires pions.

Le prétexte de départ était de vouloir remettre en conformité la plupart des circulaires départementales sur les règles du mouvement, pour y intégrer des priorités légales n’y figurant pas (rapprochement de conjoints,…) ou d’augmenter leur bonification. Au final, cela prend le chemin d’une harmonisation des règles, sans prise en compte des spécificités de chaque département, et surtout avec une volonté affichée d’affecter un maximum de collègues à titre définitif en intégrant des vœux géographiques et fonctionnels obligatoires. Les groupes de travail qui se tiennent dans tous les départements de France depuis quelques semaines en témoignent. Partout, on assiste à de nets reculs.

Dans le département, notre mouvement, même s’il est imparfait, a toujours tenté de faire au plus proche des demandes des collègues, permettant une deuxième phase avec des vœux précis et une première phase sans vœux de secteurs imposés. Nous le disions toujours aux collègues, « au premier mouvement, on demande ce qu’on veut vraiment ». Ce temps semble révolu.

Nous avons clairement exprimé notre refus de voir le mouvement départemental se transformer en mouvement subi. Pour nous, il est impensable de ne pas maintenir un second mouvement, ou d’imposer des postes à titre définitif à des collègues qui ne le souhaitent pas.

Cette notion de vœux fonctionnels obligatoires pourrait amener des collègues à être nommés sur des supports de l’ASH alors qu’ils ne sont ni spécialisés, ni volontaires. A ce propos, nous avons profité de la présence de l’IEN ASH pour pointer les dysfonctionnements constatés dans le département :

  • Problématique des collègues faisant fonction de directeur de segpa et incidence sur le mouvement : ces collègues assument depuis plusieurs années les missions de directeur de segpa sans possibilité de passer le diplôme et d’occuper ce poste à titre définitif (avec les indemnités qui vont avec). En conséquence, leur poste de SEGPA, qu’ils n’occupent pas, est systématiquement reversé à la troisième phase du mouvement et se retrouve imposé à des jeunes collègues, des entrants ou des brigades, qui se retrouvent en difficulté sur ces supports. Nous avons demandé qu’une situation soit trouvée pour ces collègues assurant l’interim et pour les collègues, afin de solutionner les problématiques mouvement qui en découlent. Le DASEN va évoquer cette problématique avec le rectorat car les mouvements sur ces types de postes sont gérés au niveau académique.
  • Problématique des départs CAPPEI : depuis l’instauration du CAPPEI, il est désormais possible pour les titulaires de la certification de demander au mouvement l’intégralité des postes de l’ASH, et de les obtenir à titre définitif. En conséquence, les départs prévus l’année dernière par option n’ont, pour certains, pas pu se réaliser, car plusieurs collègues déjà titulaires de l’ancien CAPA-SH ont fait le choix de s’orienter vers des supports RASED. Cette année encore, il a été demandé aux collègues volontaire pour un départ en formation de se positionner sur une dominante, alors que nous n’avons aucune certitude sur les postes qui seront effectivement vacants. Nous avons demandé à ce qu’une réflexion soit menée sur la politique à adopter en matière de départs en formation. Nous avons également réclamé une bienveillance pour les collègues nommés à titre provisoire sur des supports ASH cette année et n’ayant pas pu bénéficier d’un départ en formation, afin que leur investissement sur leur poste soit reconnu au moment du mouvement.

Selon l’IEN ASH, bien souvent, certains collègues brigades nommés sur des remplacements en SEGPA, ou sur d’autres supports de l’ASH, sont par la suite demandeurs pour y retourner. Nous avons donc demandé que la création de brigades ASH pour ces collègues volontaires soit étudiée, car cela pourrait leur permettre d’être pris en compte dans leur barème mouvement, ainsi que pour un départ en formation CAPPEI.

 

Carte scolaire.

Le SE UNSA demande que la carte scolaire de juin permette d’ouvrir ou de rouvrir les écoles dont les effectifs seront attestés par les inscriptions.

L’inspecteur d’académie n’est plus aussi convaincu de la nécessité d’une phase en juin. Il pourrait revenir sur cette position et n’ouvrir de classe qu’en septembre.

Le SE UNSA demande que la phase de juin se tienne.

 

Contractuels :

Nous avons rappelé notre opposition au recrutement de contractuels, principe qui semble vouloir se généraliser avec la nouvelle loi fonction publique. Ce problème est d’autant plus douloureux dans notre académie que le recours à ces personnels se fait dans un département que plus de 140 collègues titulaires, essentiellement de l’allier, cherchent à rejoindre. Nous allons demander une audience auprès de M.le recteur pour que des INEAT du 03 vers le 63 soient prononcés dès le mois de mai. Le SE-UNSA 63 est pragmatique : le recours à des personnels contractuels n’est pas souhaitable, mais dès lors qu’il semble s’installer de façon durable, il convient de permettre que ce recrutement se fasse dans le département de l’allier, et non dans le puy de dôme, pour permettre à des collègues titulaires qui attendent depuis de nombreuses années intégrer notre département.