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SE-UNSA 63


 Par SE-UNSA 63
 Le  mardi 2 octobre 2018

Evaluations nationales : encore un paravent du ministre…

 
Notre ministre ne cesse depuis son arrivée au gouvernement
de produire de la communication.

Elle ne s’adresse pas aux enseignants mais à l’opinion publique (Portable aux collèges, apprentissage de la lecture, ajustement des programmes …).

Le but premier est de masquer la politique globale de ce ministère : les suppressions de postes, la formation continue inexistante, la mobilité des personnels compliquée, la gestion catastrophique des « ressources humaines »…

Avec les évaluations nationales version Blanquer, c’est un nouvel épisode de la propagande ministérielle.

Le SE-Unsa a vivement critiqué ces évaluations, sur le fond, sur la forme… Nous avons demandé des aménagements (5 heures sur les 36 heures d’APC ont été obtenues).

Il ne nous parait pas utile, à notre tour, d’alimenter le buzz sur ce sujet :
- Ne laissons pas penser à l’opinion publique que nous avons peur d’évaluer nos élèves
- Ne laissons pas occulter par ce sujet malgré tout secondaire des sujets plus importants.

***
L'avis du SE-Unsa 63

– L’objectif reste mystérieux : un outil de pilotage politique ou une évaluation ?

Toute la méthode (injonction à la rentrée, modalités de passation, de saisie) va à l’encontre de la confiance prônée par le ministre et laisse croire à une opération de mise au pas.

– Sur le contenu : c’est très mal fait.

Certains items sont clairement très mal calibrés, les durées de passation sont souvent inadaptées… On se demande comment le ministère n’a pu s’en rendre compte.

Dans ces conditions, à chaque enseignant d’adapter la passation, dans l’intérêt de ses élèves, pour tenter qu’elles soient utiles !

- Concernant la saisie : un modèle d’usine à gaz !

Quel temps… pour télécharger chaque page !
Cinq heures, pour 5 ou 30 élèves, et ensuite, aucune lisibilité sur les résultats !

Cinq heures, ce n’est pas suffisant. Le SE-Unsa demandera plus de temps.

Par ailleurs, nous dénonçons les nombreuses problématiques liées à un serveur saturé, ce qui a rallongé le temps de saisie pour une grande partie des collègues. 

*
***
Que voudrions-nous ?

- Boycott or not boycott ?

Cette démarche peut apparaitre facile à porter pour un syndicat mais, mais comment ensuite garantir la défense des collègues mis en difficulté par rapport à la hiérarchie (IEN/Dasen), par rapport aux familles ?

Le SE-Unsa aidera au mieux les collègues mais nous ne donnerons pas une consigne qui mette les collègues en difficulté.

– Le SE-Unsa s’oppose à la publication de résultats permettant la comparaison entre écoles et établissements (Ce point semble garanti sur ces évaluations-là).

– Le SE-Unsa juge nécessaire que le ministère développe les banques d’outils d’évaluation diagnostiques, mises à la disposition des enseignants qui s’en serviraient, en professionnels !

Mais surtout,

plutôt que d’injonctions, il y a besoin d’amélioration des conditions de travail (baisse du temps de travail, amélioration de la mixité sociale et scolaire, bien-être des élèves et des personnels) 
et de moyens réels (en formation, en effectifs, en personnels spécialisés) pour améliorer la qualité du service public d’évaluation !