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SE-UNSA 63


 Par SE-UNSA 63
 Le  lundi 7 septembre 2015

MIGRANTS : Clermont va accueillir des refugiés. Le SE 63 demande un accompagnement du ministère.

 

Ce week-end, monsieur le Maire, Olivier Bianchi, a annoncé publiquement que la ville  de Clermont Ferrand allait accueillir des familles de réfugiés. Le SE-UNSA 63 est heureux de voir qu’une solidarité s’organise au niveau européen et local.

Au Comité technique de vendredi 4 septembre, le SE UNSA 63 était intervenu sur ce sujet pour demander une action rapide en faveur des migrants. Notre déclaration est en bas de page.

Cependant, nous demandons que l’accueil de ces familles se fasse dans des conditions dignes pour les réfugiés et sereines pour ceux qui les accueilleront.

Pour cela il faut :

- Une coordination entre  tous les services de l’Etat, les collectivités et les associations qui agissent dans ce cadre.

- Des moyens débloqués en urgence pour que les écoles soient en capacité d’accueillir les enfants.

Dans le contexte de la carte scolaire actuellement, nous constatons que certaines écoles de Clermont sont à la limite de la rupture tant en maternelle qu’en élémentaire. Il faut que le ministère agisse et accompagne cette solidarité par quelques postes supplémentaires. L’accueil de réfugiés ne peut se faire comme une inscription ordinaire. Ces enfants non francophones ont vécu de terribles épreuves. Un accompagnement spécifique est nécessaire. Cela ne sera efficient que si une marge de manœuvre est laissée aux équipes.

-Les directeurs d’écoles de la ville doivent être consultés sur les lieux d’inscription et les moyens de la mairie qui en découleront.

Notre organisation demande donc à ce que ces conditions soient réunies et a écrit pour cela au ministère, au rectorat, à la préfecture, aux parlementaires du département et à la mairie de Clermont-Ferrand.

 

 Voici l’extrait de la déclaration du SE UNSA 63 lors du CT :

Nous terminerons notre déclaration par un sujet qui nous concerne tous en tant que  citoyens européens, celui des centaines de milliers de personnes qui affrontent la mort pour rejoindre les côtes de l’Europe. On les appelle les migrants. Désespérés, prêts à tout, ils fuient l’horreur des guerres et des persécutions. Les enfants sont nombreux à suivre leurs parents dans ce dédale d’horreurs et de dangers.

L’Europe a un devoir. Celui d’être solidaire et d’afficher comme priorité les valeurs humanistes à la base du projet Européen.

La France a un devoir. Celui de ne pas rester muette, paralysée par les peurs de certains de nos compatriotes et par l’instrumentalisation de partis politiques brunis par la haine. Rester muet serait l’aveu de notre défaite morale,  rester immobile serait la preuve de notre lâcheté.

Nous étions déjà intervenus en juin sur l’accueil des demandeurs d’asile et le travail interministériel indispensable à une bonne coordination des services de l’Etat, des  collectivités territoriales mais aussi des associations. L’afflux des migrants qui ne s’arrêteront pas aux frontières tchèques ou allemandes nous impose de construire ce travail de réflexion localement.