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SE-UNSA 63


 Par SE-UNSA 63
 Le  vendredi 23 novembre 2012

Refondation : quel projet pour les formateurs ?

 
La mastérisation Darcos a eu pour conséquence directe un affaiblissement du réseau de maîtres formateurs dans le premier degré et de conseillers pédagogiques dans le second degré.

Quant à ceux qui ont conservé leurs fonctions, ils ont dû faire face à une véritable remise en cause du rôle qui leur était désormais attribué. De plus, l’accueil d’étudiants en stage est venu souvent brouiller les cartes. En effet, les attentes de l’université ont parfois modifié  la manière d’exercer la fonction. Les questionnements sont donc nombreux au sein des formateurs.

Les discussions qui ont eu lieu dans le cadre de la Refondation de l’Ecole ont permis d’aborder la question de la place des formateurs de terrain.

Le SE-Unsa a porté tout au long de la concertation un certain nombre de propositions de nature à faire évoluer les choses.

Nous avons en premier lieu revendiqué la création de la fonction de maître formateur du second degré, titulaire d’une certification reconnue, disposant d’une décharge horaire et d’une reconnaissance financière de la mission.

Ensuite, nous avons souligné la nécessité  de consacrer des moyens au recrutement de nouveaux formateurs. En effet, l’afflux d’enseignants va nécessiter un nombre de formateurs non négligeable. Faute de quoi, on continuera à mettre en difficulté des stagiaires avec un accompagnement très insuffisant.

Par ailleurs, la création des Ecoles Supérieures du Professorat et de l’Education doit être l’occasion de créer, en formation initiale, des équipes pluriprofessionnelles. Les formateurs de terrain devront faire partie de l’équipe pédagogique des ESPE. Le SE-Unsa revendique une formation intégrée et professionnelle dont ils sont une composante essentielle.

Enfin, il est important que des moyens soient consacrés à la formation continue des formateurs. En effet, la recherche en éducation évolue sans cesse. Il est primordial que ceux et celles qui en sont d’importants vecteurs de diffusion, puissent s’approprier les derniers développements.

A l’heure où les moyens sont comptés, il est vital pour la qualité de la formation initiale et continue de  veiller à reconstituer tout un vivier de formateurs. Faute d’anticipation, la remise à plat de ladite formation serait plus qu’incomplète et n’aurait aucune chance d’atteindre son objectif : former des professionnels qualifiés et reconnus pour améliorer la réussite des élèves.