Nous souhaitons pour ce CDEN de bilan de rentrée, commencer en reprenant les propos que l’UNSA-Education 61 avaient tenus lors de l’instance précédente. Au nom de notre Fédération, nous avions souligné que la carte scolaire présentée était contrainte et qu’elle ne pourrait répondre à tous les enjeux posés par la Refondation de l’Ecole dans notre département.

En effet, la reconstruction des Rased, l’évolution volontariste du dispositif plus de maitres que de classes, la mise en place de décharges de direction en attente ou leur augmentation prévue par les chantiers métiers au ministère, la création de moyens supplémentaires de remplacement y compris pour la formation continue, sont autant de signes positifs attendus par les enseignants et au-delà, par toute la communauté éducative du département. Ces leviers d’un meilleur service public  d’éducation dans l’Orne nécessitent des dotations plus importantes.

Avec des moyens à la hauteur des enjeux Ornais, la Refondation peut, y compris dans notre département, répondre aux espoirs que la société porte pour son Ecole.

Néanmoins, si les moyens attribués à l’Orne restent insuffisants, à l’UNSA-Education, nous ne considérons pas que rien n’ait changé. Et nous ne mettons pas dans le même sac une politique qui retirait nationalement des postes par centaines et une autre qui veut donner à l’école primaire, au collège des lettres de noblesse par le biais de la Refondation.

Dans les grands championnats sportifs, on peut savoir dès le début des compétitions quelles seront les équipes qui accèderont aux meilleures places. La hauteur de leur budget étant un facteur déterminant de leur réussite.

A l’école, c’est pareil. Nos élèves qui réussissent le mieux sont ceux qui sont issus des catégories socio-culturelles les plus aisées. Dans le projet d’école fondamentale du SNI en 1973, la préface d’Alain disait que « tout l’effort des pouvoirs publics devrait s’employer à éclairer les masses par le dessous et par le dedans, au lieu de faire briller quelques pics superbes, quelques rois nés du peuple, et qui donnent un air de justice à l’inégalité. Â»

Le débat qui nous occupe doit être centré sur ce point. Construire une école du plus grand nombre, face aux tenant de l’élitisme, assumés ou honteux.

En conclusion, la refondation de l'Ecole poursuit son chemin avec des créations de postes, pas suffisantes, bien sûr, mais les nouveaux programmes de maternelle, la remise en place de la formation initiale, les conseils école/collège, la réforme du collège sont aussi la marque d'une refondation pédagogique, approuvée par l'UNSA éducation.

Concernant les dotations de fonctionnement attribuées aux collèges publics ornais en 2016, si la  définition des moyens alloués aux collèges s’inscrit cette année dans un contexte budgétaire contraint certes, nous regrettons que la dotation soit en forte diminution. L’établissement de ce budget présuppose un hiver doux, nous souhaiterions à l’UNSA éducation que la notion de dérèglement climatique, qui pourrait connaitre un phénomène inverse d’hivers rigoureux, soit prise en compte pour des investissements dans une rénovation durable et ambitieuse que réclament de nombreux collège Ornais .A quand le collège à énergie positive ?

La délégation UNSA Education