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SE-UNSA 57


 Par SE-UNSA 057
 Le  jeudi 14 octobre 2021

Covid : annonce d’une expérimentation de dépistages rapides dans le 1D dès un cas positif

 

Ce mardi 28 septembre, le ministre a annoncé sur France Info une expérimentation dans une dizaine de départements dont la Moselle pour des opérations de dépistages rapides quand il y a un cas positif dans une classe du premier degré.

Les élèves testés négatifs pourront continuer à être scolarisés en présentiel.

Cette expérimentation avait été abordée lors d’un point sanitaire avec les organisations syndicales la veille mais de façon beaucoup moins explicite et certaine…

 


Ce que nous savons :

 

Protocole du dispositif expérimental

 

Les 10 départements concernés ont été choisis en raison de leur diversité et donc, leur capacité à être représentatif de l’ensemble du territoire. Il s’agit bien d’une réelle expérimentation.

Ses résultats devront permettre de voir si elle est généralisable et à quelle condition. Son objectif est d’éprouver une stratégie de tests qui puisse se substituer à la fermeture de classe.

 

Basée sur une réactivité très élevée, elle dépend avant tout du travail préalable réalisé entre rectorats et ARS pour anticiper.

Lorsqu’un cas positif est détecté au sein d’une classe, le protocole consiste en une série d’étapes précises qui ont vocation à se dérouler en 48 heures maximum.

 

Etapes du protocole :

  • la classe concernée passe en niveau 2 : les élèves restent scolarisés mais avec masque et brassage encadré
  • l’école alerte le service de santé scolaire départemental
  • le service de santé scolaire départemental missionne un laboratoire partenaire de l’expérimentation
  • le laboratoire organise les prélèvements sur élèves et équipe pour les auto prélèvements
  • les résultats des tests sont communiqués aux familles sous 48h au plus tard après l’annonce du cas positif
  • les directeurs devraient eux connaître le nombre global de cas positifs car les données individuelles de santé sont couvertes par le secret médical

 

 

Gestion des élèves post-résultats :

 

Les élèves testés négatifs peuvent rester en classe tandis que les élèves dépistés positifs ou ceux n’ayant pas été testés sont isolés 7 jours.

 

Si l’ARS considère que le nombre de cas positifs pour la classe est trop nombreux, elle cible un cluster et met en place le dispositif de dépistage approprié.

 

A bout de 7 jours, un nouveau dépistage de la classe est réalisé mais cette fois sans condition d’isolement.

 

Attention : si les conditions ne sont pas réunies pour que les résultats soient connus sous 48h max, la classe ferme.

 

 

Départements concernés

 

Aisne, Ariège, Côte-d’Or, Landes, Manche, Morbihan, Moselle, Rhône, Val-d’Oise et Var. Un suivi quotidien des chiffres est prévu pour évaluer l’efficacité du dispositif soit la capacité à obtenir les résultats sous 48h maximum et éviter les fermetures de classes.

 

 

Calendrier et communication prévus

 

Le ministère vise une première étude d’impact aux congés d’automne pour envisager un déploiement plus large mais il n’a pas caché son doute élevé sur sa capacité à réussir et pouvoir observer aussi rapidement des effets satisfaisants.

Une infographie à destination des familles et une information à l’attention des directeurs d’écoles ont été élaborées pour permettre une meilleure appropriation de ce protocole complexe.

 

 

L'avis de SE-Unsa :

 

Si nous partageons dans une certaine mesure la volonté du ministère d’élaborer des expérimentations pour limiter toujours plus la rupture de l’accueil des élèves, nous avons rappelé que toute expérimentation devait s’accompagner d’un dispositif suffisamment stabilisé pour être compris, sécurisant et sécurisé.

Malgré certaines réponses et précisions apportées à nos questionnements sur l’opérationnalisation, des points restent encore en suspens :

  • Quid des rôles de chacun dans la prise de décision et la communication de cette décision ? Le ministère renvoie à l’organisation locale.
  • Quid de la place des personnels dans ce dispositif lorsqu’ils sont détectés positifs ou accueillent un élève détecté positif  ?

    Le ministère a rappelé que la campagne de dépistage réactif était centrée sur les élèves et que les adultes en tant que porteurs du masque n’étaient pas des cas contact possibles. Il a ajouté qu’un autotest pouvait leur être donné… c’est ce que l’on appelle faire une fois de plus l’impasse sur ses propres agents !
  • Quid du brassage des élèves (cour, cantine, …) au sein d’une école où une seule classe remet le masque en raison d’un cas positif ?

    Le ministère en appelle au travail local pour affiner toute décision à prendre selon le déroulement du dispositif, les conditions à réunir, les freins à lever, …

    Mais au SE-Unsa nous savons que sans directives claires du Ministère, les décisions prises localement varient très fortement d'une collectivité locale à l'autre...

Vous êtes concerné.es par un cas d'élève positif dans votre école ou votre classe, le SE-Unsa 57 a besoin de votre retour pour savoir comment cela se passe dans votre établissement. Merci pour votre aide. Contactez-nous au 57@se-unsa.org.