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SE-UNSA 51


 Par SE-UNSA 51

CTSD du 7 novembre 2019

 

CTSD consacré au bilan de rentrée, 1er et 2nd degré


  Déclaration de l’UNSA Education au CTSD de la Marne du 7 novembre 2019

  Monsieur l’inspecteur d’académie,

 

Nous ne reviendrons pas sur les conditions de travail des personnels, qui se dégradent. Nous en avons largement fait état au dernier CTA, vous étiez présent. Hier, lors de notre action concomitante à la tenue du CHSCT ministériel sur la prévention des suicides, nous avons été reçus en intersyndicale par Madame la rectrice et toute son équipe des ressources humaines, y compris le médecin de prévention, la psychologue du travail et la nouvelle RH de proximité. C’est un signe. L’audience a duré plus de 3 heures. De nombreux sujets ont été abordés. Nous avons notamment insisté sur les difficultés croissantes des personnels à exercer sereinement leur métier. Nous avons fait remarquer que le mal être au travail était encore plus prégnant que d’habitude.

Monsieur l’Inspecteur d’académie, les personnels attendent des actes concrets, des actes forts en matière d’amélioration des conditions de travail.  C’est un sujet que nous devons travailler globalement, en CHSCT et plus largement.

Note d’ambiance sur un sujet que vous nous direz être national, sans doute, mais qui ne peut être ignoré localement : les rémunérations. La mise en lumière de ce sujet par le prisme de la réforme des retraites est faite. Aujourd’hui même se tient une réunion ministérielle sur le sujet. Les attentes sont fortes. La reconnaissance de l’employeur passe par cette revalorisation salariale. Nous souhaitons que vous soyez un appui pour relayer cette demande. Les personnels ne peuvent plus attendre. Cela vaut aussi pour les personnels d’accompagnement AESH, bien sûr. Nous l’avons exprimé en CTA, l’Unsa Education mobilisera sur ce sujet, entre autres, si les réponses ne sont pas à la hauteur des attentes.

Aujourd’hui, nous souhaitons faire un focus sur l’école inclusive, la mise en place des Pials, la gestion des AESH.

Nous vous l’avons exprimé lors de notre dernière audience : le ressenti négatif de plus en plus important chez nos collègues concernant l’inclusion. En effet, beaucoup se sentent démunis face à des élèves à besoins particuliers, qu’ils accueillent en classe sans forcément de formation, sans forcément de moyens humains pour accompagner. La scolarisation en milieu ordinaire est essentielle, mais elle doit être faite dans de bonnes conditions. Certains collègues sont en souffrance, car ils se trouvent en difficulté pour exercer leurs missions auprès de tous les élèves de leur classe.

A l’Unsa Education, nous sommes convaincus de la nécessité d’inclure les élèves MDPH en milieu ordinaire. Nous espérons même à terme qu’on ne parle plus d’inclusion ! Nous insistons sur le volet formation qui doit être mis en place, l’accompagnement des équipes afin que l’objectif ambitieux de l’école inclusive soit atteint qualitativement pour tous. Si les moyens étaient à hauteur de ces ambitions, nous ne devrions plus entendre par exemple « cet élève n’a pas sa place dans ma classe ».

Venons-en à la mise en place à marche forcée des PIALS. Nous mesurons combien ce doit être difficile pour vos services d’assurer cette mise en place depuis la rentrée.  Mais nous ne pouvons que vous faire remonter les inquiétudes dues au manque d’information. Manque d’information sur les structures, sur les organigrammes. Qui fait quoi ? quels sont les interlocuteurs dans chaque Pial ? Quelle est la fiche de mission des coordonnateurs (cette question revient souvent), quelle rémunération pour cette mission ? Qui va réellement s’occuper des AESH dans le PIAL ? Souvent les lycées, les collèges sont autonomes ? La dispersion des structures dans le premier degré crée des difficultés. Il faut connaitre les spécificités, les compétences personnelles de chaque Aesh … Bref, où en est-on dans les étapes de cette mise en place ?

Quant aux AESH, le manque d’information leur parvenant est criant. Ce sont des éléments très concrets qui leur manquent, aussi simples que  «Où envoyer mon arrêt de travail » « qui me gère administrativement » « à quel service je m’adresse pour un problème de rémunération » « je souhaite avoir une formation, est-ce possible » «Comment va être décompté mon temps sur les 5 semaines ? ». 

Nous avons bien compris que cette année est une année de transition, sur les Pials, elle doit rester une année de transition.


Les 3 organisations syndicales ont lu une déclaration.

Monsieur Obéllianne, inspecteur d'académie, donne des éléments de réponse aux thématiques des déclarations : 

- Sur les PIAL : Il est nécessaire et urgent d’envoyer une  lettre de mission précise, simple et lisible du coordinateur de PIAL. Sa rémunération sera de deux IMP. La mise en place n'est pas à marche forcée, au contraire, il y prise de temps pour les mettre en place (réunions des équipes par groupes de deux PIALs pendant novembre, 12 réunions en tout)

- Sur les conditions de travail  : On n’est plus du tout dans le « pas de vague », il y a une réelle volonté d’être en soutien. Les enseignants doivent le faire savoir quand cela va mal.

- Rapport Azéma Mathiot (éducation prioritaire) :  n’est pas une fin mais c’est un début d’un processus de concertation donc rien avant la rentrée 2021. Attention ce n’est pas la politique du ministère, c'est un rapport.

- Sur les directeurs d’école : ils vont être interrogés par un questionnaire national à partir du 12 novembre. Les IENs proposeront aux directeurs qui le souhaitent d’avoir une rencontre pour avoir le maximum d’avis (entre le 12 et le 30 novembre)

- Le mouvement : on va vers la disparition des GT et des CAP, il y a encore quelques échanges au niveau national. L'insecteur d'académie indique qu’il n’a pas de marge de manœuvre dans ce domaine !

- Ecole inclusive : une grande attention est portée aux collègues qui ne vont pas bien ou qui sont dans des situations difficiles : les enseignants prennent sur eux, comme les inspecteurs et les chefs d’établissement. On aimerait former mieux les enseignants sur l’école inclusive.


Ordre du jour.

Adoption du procès verbal du 20 juin 2019  à l’unanimité (remarque en questions diverses sur le rôle du CTSD (page 5) + rappel du nombre d’AED attribués par établissement à redemander au SPFE (qui n’a pas répondu à la première demande)

Constat de rentrée

Premier degré : carte scolaire

- Effectifs : Prévision de 361 élèves en moins et finalement  moins 414 élèves : baisse plus prononcée mais malgré cette baisse 16  postes supplémentaires pour faire la rentrée avec des priorités pour les dédoublement. 38 classes en plus en REP,  169 classes dédoublées (équivalent de 84 postes). Cela représente plus de 2000 élèves dans ces structures dédoublées CP/CE1.

- Ecole inclusive : 3 ULIS en plus (Bachelin Epernay, Galilée Reims, Vitry le François), donc 45 dispositifs ULIS qui accueillent près de 520 élèves

- Mise en place d’une classe externalisée maternelle à l’école Le petit prince de St Memmie

- Création d’un poste de coordonateur pour les PIAL

- Sur la scolarisation des trois ans : conséquences sur les effectifs d’élèves. Globalement, c’est 240 élèves en plus pour la Marne (privé et public) mais pas d’effet sur le privé ! (sauf au niveau des moyens). Second impact : la scolarisation a domicile : 59 déclarations (sur les 3 à 5 ans)! Une proportion importante sur un totale de 95.

5 à 6 % sur les aménagements de scolarité = 298 demandes fin octobre

- Le nombre d’écoles en RPI dispersé diminue légèrement mais cela reste une décision des élus

-  421 écoles dont une majorité a entre 2 et 7 classes mais encore 27 écoles à une classe unique, un nombre  non négligeable d’écoles avec plus de 12 classes

Répartition des effectifs : perte sur Vitry-le-François et Châlons Ouest et gain pour Reims (cela reste compliqué pour assurer un équilibrage territorial)

En tout c’est 18 postes en plus

Second degré : bilan de rentrée sans changement sur les structures

- Sur les collèges publics : légère augmentation des effectifs (+221 élèves) avec une marge d’erreur sur les prévisions de -66.

- Légère augmentation des SEGPA (la Marne est au niveau national)

- 367 en ULIS (avec deux nouvelles ULIS : Saint-Thierry et Maryse Bastié). En tout depuis 2016 création de 10 classes ULIS

Des situations abordées :

  • collège François Legros ; Les collègues sont en grève ce jour (Postes AED non pourvus, demande la création de deux nouveaux postes AED, …)
  • Collège de Dormans : effectifs chargés
  • Collège G. Braque : difficultés avec la Direction

Des conditions de mise en œuvre de l’inclusion à améliorer tant au niveau de la formation que dans la comptabilité des effectifs au sein des classes : ces effectifs sont pris en considération dans le premier degré et pas du tout dans le second, c'est  un vrai sujet de réflexion

Questions diverses :

- Envoi par mail d’un document complet sur les 24 PIAL et un document par PIAL

- point d’étape : première réunion cette semaine de deux PIAL (sur les 12 prévues), une mise en place vraiment progressive réunion le 20 septembre pour présenter les PIAL, 35 coordinateurs de PIAL, deux IMP (une versée en janvier et une en août), ceux qui seront prêts en janvier seront autonomes, les autres seront accompagnés.

- 180 AESH qui vont avoir 60 heures de formation (19 de trois heures + 3h de magistère).

- 481,5 ETP et il reste 0,5 à recruter pour le public et 2 pour le privé qui sont finalisés ; l’an prochain recrutement avec l’aide de l’ANPE

- total de  918 contrats d’AESH dont 146 en CDI et 92 AESH collectifs

- quotité de travail des Aesh : 41 semaines, 1607 annuelles dont 1408 pour l’accompagnement des élèves. Reste 183 heures connexes (ESS, …) Le décompte de ces 183 heures est confié aux chefs d’établissement et aux directeurs d’école (avec un document d’appui)

- tous les AESH sont « accrochés » à un PIAL

‑ 28 contrats à temps complet, 78 à 75%,  812 à 50% (engagement pour trois ans)

- 150 Elèves non accompagnés à ce jour            

- 914 élèves sont accompagnés par un AESH individuel (56%), 697 par un AESH mutualisé

- 1428 élèves en ULIS sont accompagnés par un AESH collectif donc 2739 élèves accompagnés au 1er novembre

Questions :

  • Peut-on être sur deux PIAL différents : oui quand cela est nécessaire mais les PIAL sont assez vastes pour éviter d’être à cheval sur deux / ce n’est pas dans la logique des PIAL
  • Peut-on changer de rattachement de PIAL ? oui quand l’élève change de collège par exemple
  • Quel est le rôle des CPC qui craignent d’avoir des tâches supplémentaires ?  Une formation qui va être améliorée ! (déjà une journée et demi) et donc d’autres modules de formation plus précis (ex : sur l’autisme) sont prévus
  • Mise en place d’une plate-forme académique pour les AESH guichet-aesh@ac-reims.fr  + numéro de téléphone
  • Certains AESH peuvent-ils demander une augmentation de leur durée de travail ? avec les moyens supplémentaires, déjà couvrir les besoins et s’il reste des moyens, les collègues peuvent se faire connaitre déjà auprès des services.

- Préprofessionalisation des enseignnats sur poste "AED prépapro": 37 contrats (40 sur l’académie, donc 3 dans l’Aube) / 19 à Reims et 18 à Châlons. Ils sont très jeunes (19ans) : un public motivé, dynamique. Ils ont un tuteur qui n’est pas vraiment un tuteur mais plus un enseignant référent! Ils sont rattachés à une école pour trois ans avec une présence de 8 heures. Ils pourront prendre en charge des APC et auront une augmentation de la rémunération au fur et à mesure des années.

20 M1 alternants. Choix des écoles : écoles volontaires.