SECTION SE-Unsa de la MARNE - 15 BD DE LA PAIX - BP 30149 - 51055 REIMS CEDEX
Tél. 03 26 88 25 53 - Fax. 03 26 40 92 78 - Por. 06 14 25 31 19 - 51@se-unsa.org

 
CTSD du 7 novembre 2019
  • Lnk_facebook
  • Lnk_google
  • Lnk_twitter

CTSD consacré au bilan de rentrée, 1er et 2nd degré


  DĂ©claration de l’UNSA Education au CTSD de la Marne du 7 novembre 2019

  Monsieur l’inspecteur d’acadĂ©mie,

 

Nous ne reviendrons pas sur les conditions de travail des personnels, qui se dégradent. Nous en avons largement fait état au dernier CTA, vous étiez présent. Hier, lors de notre action concomitante à la tenue du CHSCT ministériel sur la prévention des suicides, nous avons été reçus en intersyndicale par Madame la rectrice et toute son équipe des ressources humaines, y compris le médecin de prévention, la psychologue du travail et la nouvelle RH de proximité. C’est un signe. L’audience a duré plus de 3 heures. De nombreux sujets ont été abordés. Nous avons notamment insisté sur les difficultés croissantes des personnels à exercer sereinement leur métier. Nous avons fait remarquer que le mal être au travail était encore plus prégnant que d’habitude.

Monsieur l’Inspecteur d’acadĂ©mie, les personnels attendent des actes concrets, des actes forts en matière d’amĂ©lioration des conditions de travail.  C’est un sujet que nous devons travailler globalement, en CHSCT et plus largement.

Note d’ambiance sur un sujet que vous nous direz ĂŞtre national, sans doute, mais qui ne peut ĂŞtre ignorĂ© localement : les rĂ©munĂ©rations. La mise en lumière de ce sujet par le prisme de la rĂ©forme des retraites est faite. Aujourd’hui mĂŞme se tient une rĂ©union ministĂ©rielle sur le sujet. Les attentes sont fortes. La reconnaissance de l’employeur passe par cette revalorisation salariale. Nous souhaitons que vous soyez un appui pour relayer cette demande. Les personnels ne peuvent plus attendre. Cela vaut aussi pour les personnels d’accompagnement AESH, bien sĂ»r. Nous l’avons exprimĂ© en CTA, l’Unsa Education mobilisera sur ce sujet, entre autres, si les rĂ©ponses ne sont pas Ă  la hauteur des attentes.

Aujourd’hui, nous souhaitons faire un focus sur l’école inclusive, la mise en place des Pials, la gestion des AESH.

Nous vous l’avons exprimĂ© lors de notre dernière audience : le ressenti nĂ©gatif de plus en plus important chez nos collègues concernant l’inclusion. En effet, beaucoup se sentent dĂ©munis face Ă  des Ă©lèves Ă  besoins particuliers, qu’ils accueillent en classe sans forcĂ©ment de formation, sans forcĂ©ment de moyens humains pour accompagner. La scolarisation en milieu ordinaire est essentielle, mais elle doit ĂŞtre faite dans de bonnes conditions. Certains collègues sont en souffrance, car ils se trouvent en difficultĂ© pour exercer leurs missions auprès de tous les Ă©lèves de leur classe.

A l’Unsa Education, nous sommes convaincus de la nĂ©cessitĂ© d’inclure les Ă©lèves MDPH en milieu ordinaire. Nous espĂ©rons mĂŞme Ă  terme qu’on ne parle plus d’inclusion ! Nous insistons sur le volet formation qui doit ĂŞtre mis en place, l’accompagnement des Ă©quipes afin que l’objectif ambitieux de l’école inclusive soit atteint qualitativement pour tous. Si les moyens Ă©taient Ă  hauteur de ces ambitions, nous ne devrions plus entendre par exemple « cet Ă©lève n’a pas sa place dans ma classe Â».

Venons-en Ă  la mise en place Ă  marche forcĂ©e des PIALS. Nous mesurons combien ce doit ĂŞtre difficile pour vos services d’assurer cette mise en place depuis la rentrĂ©e.  Mais nous ne pouvons que vous faire remonter les inquiĂ©tudes dues au manque d’information. Manque d’information sur les structures, sur les organigrammes. Qui fait quoi ? quels sont les interlocuteurs dans chaque Pial ? Quelle est la fiche de mission des coordonnateurs (cette question revient souvent), quelle rĂ©munĂ©ration pour cette mission ? Qui va rĂ©ellement s’occuper des AESH dans le PIAL ? Souvent les lycĂ©es, les collèges sont autonomes ? La dispersion des structures dans le premier degrĂ© crĂ©e des difficultĂ©s. Il faut connaitre les spĂ©cificitĂ©s, les compĂ©tences personnelles de chaque Aesh … Bref, oĂą en est-on dans les Ă©tapes de cette mise en place ?

Quant aux AESH, le manque d’information leur parvenant est criant. Ce sont des Ă©lĂ©ments très concrets qui leur manquent, aussi simples que  «OĂą envoyer mon arrĂŞt de travail Â» « qui me gère administrativement Â» « Ă  quel service je m’adresse pour un problème de rĂ©munĂ©ration Â» « je souhaite avoir une formation, est-ce possible Â» «Comment va ĂŞtre dĂ©comptĂ© mon temps sur les 5 semaines ? Â». 

Nous avons bien compris que cette année est une année de transition, sur les Pials, elle doit rester une année de transition.


Les 3 organisations syndicales ont lu une déclaration.

Monsieur ObĂ©llianne, inspecteur d'acadĂ©mie, donne des Ă©lĂ©ments de rĂ©ponse aux thĂ©matiques des dĂ©clarations : 

- Sur les PIAL : Il est nĂ©cessaire et urgent d’envoyer une  lettre de mission prĂ©cise, simple et lisible du coordinateur de PIAL. Sa rĂ©munĂ©ration sera de deux IMP. La mise en place n'est pas Ă  marche forcĂ©e, au contraire, il y prise de temps pour les mettre en place (rĂ©unions des Ă©quipes par groupes de deux PIALs pendant novembre, 12 rĂ©unions en tout)

- Sur les conditions de travail  : On n’est plus du tout dans le « pas de vague Â», il y a une rĂ©elle volontĂ© d’être en soutien. Les enseignants doivent le faire savoir quand cela va mal.

- Rapport AzĂ©ma Mathiot (Ă©ducation prioritaire) :  n’est pas une fin mais c’est un dĂ©but d’un processus de concertation donc rien avant la rentrĂ©e 2021. Attention ce n’est pas la politique du ministère, c'est un rapport.

- Sur les directeurs d’école : ils vont ĂŞtre interrogĂ©s par un questionnaire national Ă  partir du 12 novembre. Les IENs proposeront aux directeurs qui le souhaitent d’avoir une rencontre pour avoir le maximum d’avis (entre le 12 et le 30 novembre)

- Le mouvement : on va vers la disparition des GT et des CAP, il y a encore quelques Ă©changes au niveau national. L'insecteur d'acadĂ©mie indique qu’il n’a pas de marge de manĹ“uvre dans ce domaine !

- Ecole inclusive : une grande attention est portĂ©e aux collègues qui ne vont pas bien ou qui sont dans des situations difficiles : les enseignants prennent sur eux, comme les inspecteurs et les chefs d’établissement. On aimerait former mieux les enseignants sur l’école inclusive.


Ordre du jour.

Adoption du procès verbal du 20 juin 2019  Ă  l’unanimitĂ© (remarque en questions diverses sur le rĂ´le du CTSD (page 5) + rappel du nombre d’AED attribuĂ©s par Ă©tablissement Ă  redemander au SPFE (qui n’a pas rĂ©pondu Ă  la première demande)

Constat de rentrée

Premier degrĂ© : carte scolaire

- Effectifs : PrĂ©vision de 361 Ă©lèves en moins et finalement  moins 414 Ă©lèves : baisse plus prononcĂ©e mais malgrĂ© cette baisse 16  postes supplĂ©mentaires pour faire la rentrĂ©e avec des prioritĂ©s pour les dĂ©doublement. 38 classes en plus en REP,  169 classes dĂ©doublĂ©es (Ă©quivalent de 84 postes). Cela reprĂ©sente plus de 2000 Ă©lèves dans ces structures dĂ©doublĂ©es CP/CE1.

- Ecole inclusive : 3 ULIS en plus (Bachelin Epernay, GalilĂ©e Reims, Vitry le François), donc 45 dispositifs ULIS qui accueillent près de 520 Ă©lèves

- Mise en place d’une classe externalisée maternelle à l’école Le petit prince de St Memmie

- Création d’un poste de coordonateur pour les PIAL

- Sur la scolarisation des trois ans : consĂ©quences sur les effectifs d’élèves. Globalement, c’est 240 Ă©lèves en plus pour la Marne (privĂ© et public) mais pas d’effet sur le privĂ© ! (sauf au niveau des moyens). Second impact : la scolarisation a domicile : 59 dĂ©clarations (sur les 3 Ă  5 ans)! Une proportion importante sur un totale de 95.

5 à 6 % sur les aménagements de scolarité = 298 demandes fin octobre

- Le nombre d’écoles en RPI dispersé diminue légèrement mais cela reste une décision des élus

-  421 Ă©coles dont une majoritĂ© a entre 2 et 7 classes mais encore 27 Ă©coles Ă  une classe unique, un nombre  non nĂ©gligeable d’écoles avec plus de 12 classes

RĂ©partition des effectifs : perte sur Vitry-le-François et Châlons Ouest et gain pour Reims (cela reste compliquĂ© pour assurer un Ă©quilibrage territorial)

En tout c’est 18 postes en plus

Second degrĂ© : bilan de rentrĂ©e sans changement sur les structures

- Sur les collèges publics : lĂ©gère augmentation des effectifs (+221 Ă©lèves) avec une marge d’erreur sur les prĂ©visions de -66.

- Légère augmentation des SEGPA (la Marne est au niveau national)

- 367 en ULIS (avec deux nouvelles ULIS : Saint-Thierry et Maryse BastiĂ©). En tout depuis 2016 crĂ©ation de 10 classes ULIS

Des situations abordĂ©es :

  • collège François Legros ; Les collègues sont en grève ce jour (Postes AED non pourvus, demande la crĂ©ation de deux nouveaux postes AED, …)
  • Collège de Dormans : effectifs chargĂ©s
  • Collège G. Braque : difficultĂ©s avec la Direction

Des conditions de mise en Ĺ“uvre de l’inclusion Ă  amĂ©liorer tant au niveau de la formation que dans la comptabilitĂ© des effectifs au sein des classes : ces effectifs sont pris en considĂ©ration dans le premier degrĂ© et pas du tout dans le second, c'est  un vrai sujet de rĂ©flexion

Questions diverses :

- Envoi par mail d’un document complet sur les 24 PIAL et un document par PIAL

- point d’étape : première rĂ©union cette semaine de deux PIAL (sur les 12 prĂ©vues), une mise en place vraiment progressive rĂ©union le 20 septembre pour prĂ©senter les PIAL, 35 coordinateurs de PIAL, deux IMP (une versĂ©e en janvier et une en aoĂ»t), ceux qui seront prĂŞts en janvier seront autonomes, les autres seront accompagnĂ©s.

- 180 AESH qui vont avoir 60 heures de formation (19 de trois heures + 3h de magistère).

- 481,5 ETP et il reste 0,5 Ă  recruter pour le public et 2 pour le privĂ© qui sont finalisĂ©s ; l’an prochain recrutement avec l’aide de l’ANPE

- total de  918 contrats d’AESH dont 146 en CDI et 92 AESH collectifs

- quotitĂ© de travail des Aesh : 41 semaines, 1607 annuelles dont 1408 pour l’accompagnement des Ă©lèves. Reste 183 heures connexes (ESS, …) Le dĂ©compte de ces 183 heures est confiĂ© aux chefs d’établissement et aux directeurs d’école (avec un document d’appui)

- tous les AESH sont « accrochĂ©s Â» Ă  un PIAL

‑ 28 contrats Ă  temps complet, 78 Ă  75%,  812 Ă  50% (engagement pour trois ans)

- 150 Elèves non accompagnĂ©s Ă  ce jour            

- 914 élèves sont accompagnés par un AESH individuel (56%), 697 par un AESH mutualisé

- 1428 élèves en ULIS sont accompagnés par un AESH collectif donc 2739 élèves accompagnés au 1er novembre

Questions :

  • Peut-on ĂŞtre sur deux PIAL diffĂ©rents : oui quand cela est nĂ©cessaire mais les PIAL sont assez vastes pour Ă©viter d’être Ă  cheval sur deux / ce n’est pas dans la logique des PIAL
  • Peut-on changer de rattachement de PIAL ? oui quand l’élève change de collège par exemple
  • Quel est le rĂ´le des CPC qui craignent d’avoir des tâches supplĂ©mentaires ?  Une formation qui va ĂŞtre amĂ©liorĂ©e ! (dĂ©jĂ  une journĂ©e et demi) et donc d’autres modules de formation plus prĂ©cis (ex : sur l’autisme) sont prĂ©vus
  • Mise en place d’une plate-forme acadĂ©mique pour les AESH guichet-aesh@ac-reims.fr  + numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone
  • Certains AESH peuvent-ils demander une augmentation de leur durĂ©e de travail ? avec les moyens supplĂ©mentaires, dĂ©jĂ  couvrir les besoins et s’il reste des moyens, les collègues peuvent se faire connaitre dĂ©jĂ  auprès des services.

- PrĂ©professionalisation des enseignnats sur poste "AED prĂ©papro": 37 contrats (40 sur l’acadĂ©mie, donc 3 dans l’Aube) / 19 Ă  Reims et 18 Ă  Châlons. Ils sont très jeunes (19ans) : un public motivĂ©, dynamique. Ils ont un tuteur qui n’est pas vraiment un tuteur mais plus un enseignant rĂ©fĂ©rent! Ils sont rattachĂ©s Ă  une Ă©cole pour trois ans avec une prĂ©sence de 8 heures. Ils pourront prendre en charge des APC et auront une augmentation de la rĂ©munĂ©ration au fur et Ă  mesure des annĂ©es.

20 M1 alternants. Choix des Ă©coles : Ă©coles volontaires.  

 
 
PĂ©tition
 
Nos campagnes
 
Santé
 
Aides spécifiques
 
Mouvement
 
Conditions de travail
 
Concours
 
ALC