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SE-UNSA 51


 Par SE-UNSA 51

Carte scolaire rentrée 2018

 

Nous siégeons au comité technique académique au titre de l'UNsa education, représentant ainsi tous les personnels, enseignants et non enseignants de l'académie.

 


Le CTA a eu lieu le 18 janvier. La rectrice a présenté ses orientations et la répartition des postes 1er degré.

Le contexte de l’académie de Reims

 A la rentrée 2017, l’académie a perdu 1 690 élèves dans le premier degré public confirmant la tendance à la baisse démographique constatée les années précédentes. Ainsi, la prévision d’effectifs s’établit à - 1 781 élèves pour la rentrée 2018.

Perte d’élèves prévue

  • Ardennes   -701
  • Aube   -220
  • Marne   -520
  • Haute-Marne  -340

Total académie   -1 781

 Au titre de la rentrée 2018, l’académie bénéficie de la création de 20 postes supplémentaires qui découlent de la prise en compte des critères démographiques et de la priorité au 1er degré.

Proposition de répartition des moyens entre les départements de l’académie :

L’attribution des moyens prend en compte la variation démographique des populations scolaires mais aussi la politique entreprise d’évolution du maillage territorial des écoles ainsi que les actions d’accompagnement en faveur de la lutte contre la difficulté scolaire à travers notamment la poursuite de la mise en œuvre du dédoublement des classes de CP et de CE1 dans les réseaux d’éducation prioritaire et de son coût induit (décharges et remplacement).

Répartition des 20 postes 1er degré à la rentrée 2018

  •  Ardennes :  -13  
  •  Aube :  +23  
  •  Marne :  +25  
  •  Haute-Marne :  -15  

Le SE-UNSA et l'UNSA Education ont voté contre cette carte scolaire, estimant que les moyens ne sont pas à la hauteur des besoins. Les autres organisations syndicales se sont abstenues. 

Compte-rendu complet en téléchargement ci dessous.

2nd degré :

Présentation de la mesure par le Secrétaire Général du Rectorat

  • Rappel du contexte académique :
    • Encore une baisse d’effectifs de 227 élèves à la rentrée prochaine (-0,25%) à rapprocher de la progression de 26.242 élèves nationalement
    • Choix académiques de la répartition des moyens
      • Augmentation de la capacité d’accueil de certains BTS dont le taux de pression est très fort (+15 ETP)
      • Accompagnement des lycées accueillant un nombre important d’élèves aux pcs défavorisés (+10 ETP)
      • Financement des éventuelles ouvertures d’UPE2A et d’ULIS à la rentrée 2018 (+11 ETP)
      • Rééquilibrage démographique conduisant à une régulation de l’ordre de 30 retraits de divisions dans les collèges (-48 ETP)

 

Effectifs constatés

Rentrée 2017

Prévisions effectifs

Rentrée 2018

Ecart

2017/2018

Ecart

2013/2018

Evolution

en ETP

Rentrée 2018

Collèges

49.671

49.854

+183

-1745

-48

Lycées (pré bac)

24.713

24.523

-190

+1963

-4

Lycées (post bac)

5.503

5.552

+49

+147

LP

11.626

11.371

-255

-931

-10

Segpa / EREA

2.143

2.129

-14

-161

TOTAL

93.656

93.429

-227

-727

-62

  • Le H/E * est maintenu dans les collèges même après les retraits d’emplois

collèges

H/E  - Rentrée 2017

Evolution ETP Rentrée 2018

H/E  - Rentrée 2018

Ardennes

1,44

-14

1,43

Aube

1,33

-12

1,33

Marne

1,33

-18

1,33

Haute-Marne

1,43

-4

1,42

Cet indicateur de taux d'encadrement dans le second degré  en rapportant le nombre d’heures d’enseignement, dispensées hebdomadairement /  aux nombres d’élèves. Il dépend notamment des horaires des programmes et des tailles des divisions (classes).

  • Pas de modifications pour les CPE et les PsyEN

L’UNSA  a voté CONTRE la répartition des emplois d’enseignement proposée par le Rectorat (comme l’ensemble des représentants des personnels).

 A noter les mesures de rentrée en emplois de personnels administratifs et de direction

  • 12 retraits d’emplois pour les  personnels ATSS (Administratifs, Techniciens, Santé et Sociaux).
  • 3 retraits d’emplois pour les personnels de direction

Déclaration de l’UNSA-Education au CTA du 18 janvier 2018

 

 Madame la Rectrice, Mesdames, Messieurs

 « Je ne pense pas qu’on ait besoin d’une loi pour changer l’école, ni d’une réforme avec un grand R, décrétée d’en haut. On a besoin, d’abord, de créer les conditions d’une société de la confiance. »

Cette affirmation pourrait aisément être tirée d’une déclaration d’un responsable de l’Unsa-Education. Mais dans la bouche de Jean-Michel Blanquer, qui la répète à volonté depuis son arrivée comme ministre de l’Education Nationale, elle a une toute autre résonnance.

Est-ce à dire qu’il n’y aura plus de changement ? Point du tout. Surtout si on juge au nombre de chantiers ouverts par le ministre ces derniers temps. Au risque d’en oublier, citons-en quelques-uns.

§  Cédric Villani est en charge de travailler sur l’enseignement des mathématiques.

§  Une mission sur l’école maternelle devant débouché sur des assises en mars est confiée à Boris Cyrulnik.

§  Le nouveau Conseil scientifique de l’Education nationale devrait certainement produire des indications sur les méthodes d’apprentissages, particulièrement dans le domaine de celui de la lecture, mais aussi donner des avis sur les manuels scolaires.

§  Annoncée également depuis l’arrivée du ministre, mais pour l’instant sans qu’en soit préciser le contenu et la méthode, une concertation sur « le temps et l’espace de l’enfant et de l’adolescent au 21ème siècle » devrait durer plusieurs mois.

§  Et puis, il y a le dossier du bac, sur lequel planche depuis plusieurs semaines déjà la mission conduite par Pierre Mathiot. Pour que le nouvel examen soit opérationnel en juin 2021, ses modalités nouvelles doivent être en place pour la rentrée 2018, donc dans quelques mois.

§  Reste la réforme de la voie professionnelle, afin de donner aux lycées professionnels et à l’apprentissage « beaucoup plus d’attractivité dans le cadre d’une philosophie de la formation tout au long de la vie » précise Jean-Michel Blanquer.

§  Ajoutons à cela des mesures pour développer la relation famille-école et une possible révision de la formation des enseignants, appelée de leurs vœux par les directeurs et présidents des ESPé.

§  Sans oublier le retour en force de la semaine à 4 jours qui devrait redevenir très majoritairement l’organisation de l’école à la rentrée prochaine, innovant le concept de dérogation majoritaire et donc en creux, de norme minoritaire…

 

Pas de réforme donc… mais que de changements potentiels !  Difficile équilibre à trouver entre des indications philosophiques donnant de grandes orientations, dans le cadre desquelles chaque professionnel de l’Education peut agir, innover, faire preuve d’initiative et d’autonomie. Ces contraintes voulues par le pouvoir sont peu débattues et s’appuient insuffisamment sur les expériences et les expérimentations déjà conduites.

 Par contre, ce qui ne change pas vraiment avec 2018, c’est l’image de notre académie et le traitement qui en découle par notre Ministère.

 L’académie de Reims est une nouvelle fois maltraitée y compris dans le 1er degré où les 20 postes supplémentaires seront insuffisants pour ouvrir 121 classes de CP et CE1 dédoublées en éducation prioritaire…

Dans le second degré, c’est encore plus criant. Notre académie rend 62 postes alors que les effectifs restent quasiment stables.  Le Ministère a beau dire que notre académie est sur-dotée… il n’en reste pas moins qu’elle fait aussi partie de celles où la situation sociale est la plus dégradée et le taux d'élèves en REP parmi le plus fort. 

Concernant les personnels non enseignants, notre académie n’est pas mieux traitée puisque ce sont encore 12 emplois qui vont être supprimés auxquels il faudra également 3 retraits d’emplois pour les personnels de direction.

 Alors, à l’heure où il est traditionnel d’échanger nos vœux pour l’année à venir, l’Unsa-Education se tourne résolument vers l’avenir. Car, que l’on le veuille ou non, une société nouvelle est en train de se construire et l’inéluctable mouvement de transformation ne s’arrêtera pas.

Les technologies du numérique, les progrès de l’intelligence artificielle, les mises en réseau contribuent à développer une société du « CO » : co-construction, coopération, coéducation, coresponsabilité. Un collectif dans lequel chacun est appelé à être « un JE responsable dans un NOUS solidaire » comme l’écrit Edgar Morin dans ses vœux.

 Cette société se construit. Nous sommes ses possibles architectes. Ses fondations devront reposer sur une capacité à innover et à coopérer. Cela s’apprend, dès le plus jeune âge. A l’école, au centre de loisirs, à l’université, dans les démarches d’éducation populaire, lors des activités culturelles, sportives, citoyennes… et bien sûr en famille.

 Les temps changent, sachons participer à ces transformations. Soyons acteurs d’une société nouvelle, éducative et solidaire.

 Tels sont les vœux que l’Unsa-Education souhaite partager en ces premiers jours de l’année 2018 qui débute.

 Et si notre ministre s’imprégnait de ces quelques réflexions ? 

… Alors 2018 pourrait être une bonne année !