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SE-UNSA 50


 Par SE-UNSA 50
 Le  lundi 22 novembre 2021

COMPTE-RENDU DU CTSD DU 17 NOVEMBRE 2021

 

Début de la réunion 9 h 30.

            Constat de rentrée amer que celui de ce CTSD : des effectifs d'élèves en baisse, mais également des moyens humains qui font défaut, en enseignants mais aussi pour tous les métiers de l'Education Nationale, ainsi que pour tous les personnels travaillant dans nos établissements.

            Car deux constats inquiètent légitimement : l'un est l'état de fatigue, voire de saturation, de nombreux personnels, devant les difficultés toujours plus grandes de l'exercice du métier, les problèmes signalés mais non résolus, une communication institutionnelle où l'aveuglement le dispute parfois à l'absurde... Et plus préoccupant encore, beaucoup de nos élèves ont subi et subissent toujours les conséquences de l'épidémie, qui nécessiteraient pourtant des moyens supplémentaires pour les aider !

            Dans le département, une baisse du nombre d'élèves donc, tant dans les écoles que dans les collèges. Pour le premier degré cependant, le constat à moins 324 élèves, soit environ moins 1%,  est deux fois plus faible que prévu, sans que les services de la DSDEN n'y aient encore trouvé d'explication (peut-être des arrivées plus nombreuses?) ; et la baisse est équivalente dans le privé (moins 0,9%). C'est surtout les grandes sections qui sont touchées, alors que pour les plus jeunes (moins de 3 ans) on est revenu au niveau de 2019 (environ 18% de la classe d'âge scolarisée). Le bassin nord reste le plus touché (moins 1,5%). La dotation a baissé de sept postes, avec 36 fermetures et 17 ouvertures de classe, plus des postes de dédoublement REP-REP+ et des postes à contenu particulier. Par exemple, un poste a été créé pour s'occuper de l'inclusion scolaire, ainsi qu'un poste formation AESH. Ont été créés également dix postes de remplaçants. Globalement, on a une moyenne de 20,7 élèves par classe, sur 317 écoles (quatre de moins, dont une fermée et trois fusions).

Dans les collèges, la prévision de la DSDEN s'est vérifiée, et on a un bilan à moins 153 élèves (moins 198 hors SEGPA et ULIS ; total 15833 élèves), soit là encore moins 0,9%. Surprise, c'est le bassin sud qui subit le plus fortement cette baisse (moins 191 élèves soit moins 4,5%), le bassin centre voyant à l'inverse ses effectifs croître de 25 unités. Huit collèges accueillent moins de 200 élèves sur les 53 manchois (Sourdeval ayant été fermé). La moyenne du nombre d'élèves par division se situe à 23,9. Avec respectivement 610 et 367 élèves, les SEGPA et les ULIS représentent 3,6 et 2,2% des effectifs, en croissance, du fait notamment de l'ouverture de plusieurs sections (dont l'ULIS de Canisy ; à noter également deux ULIS en lycée, non comptées dans ce bilan). La DASEN signale également que 8 postes sont partagés sur trois établissements, et 137 sur deux (presque à l'égal des 138 de 2020).

            Une fois ce constat fait par la DASEN Madame BODIN, beaucoup de points ont été abordés, et parfois les débats ont été vifs. Par exemple ont été recrutés six contractuels pour le remplacement, ce qu'on peut rapprocher du bilan à moins sept postes et de la suppression il y a trois ans de 20 postes de remplaçants ! Des personnes avec un contrat précaire et qu'il a fallu former, une liste complémentaire non employée, et manifestement une tension persistante malgré cette année l'aval donné à tous les inéats. Une gestion trop calculatoire : certes les suppléances pour raisons de santé sont globalement assurées, mais cela obère les  remplacements pour formation ou concertation, et cette précarisation des personnels en fait redouter d'autres à l'avenir... Selon la DASEN, cette politique de contractualisation « descend » directement du ministère : on peut par conséquent s'inquiéter !

            Dans les collèges, la question des personnels a également été soulevée, sur les conditions de travail globales, avec certains postes pourvus tardivement en voie générale ou en SEGPA (les médias s'en sont fait l'écho parfois), le problème de la qualité de l'air qu'il faudra sérieusement traiter avec ou sans COVID, et des moyens Vie Scolaire insuffisants au vu de la situation de beaucoup d'élèves ; les AED sont trop peu nombreux, et certains collèges n'ont toujours pas de CPE... Des problèmes récurrents donc, et que l'épidémie ne fait que mettre en lumière.

            Mais les échanges les plus nourris ont eu lieu à propos des AESH. A déjà été signalé lors de réunions précédentes le manque général de personnes, malgré le recrutement qui a pu être réalisé. Car beaucoup trop d'élèves à qui la MDA (Maison de l'Autonomie) a attribué un droit à assistance disposent encore d'une personne AESH sur un temps incomplet, ou même d'aucune personne AESH ! De plus on a du mal à avoir une idée globale des personnels disponibles du fait d'une gestion décentralisée sur les PIAL, ce qui n'est pas des plus heureux pour un département qui se veut « 100% inclusif » ! Concédons le fait que l'état de la situation est très mouvant, notamment parce que la gestion des attributions par la MDA (pas du ressort de la DSDEN) est très difficile à suivre...  Néanmoins on est en droit de  réclamer un pilotage plus efficace de ce problème, dont les enfants sont les principales victimes.

            A un moindre degré, la question se pose aussi pour des élèves de SEGPA et d'ULIS, dûment affectés dans ces structures mais qui n'ont pu y trouver de place, avec les conséquences qu'on peut imaginer pour leur scolarité. S'il faut admettre que « les pratiques d'école inclusive ont beaucoup changé » selon le responsable départemental M.CHENAL, si les moyens sont insuffisants on ne peut pas grand-chose. Mais l'ouverture de fonctions (direction de SEGPA, poste ULIS, enseignement spécialisé) s'ouvre peu à peu aux personnels second degré, ce qui peut introduire plus de souplesse et de possibilités pédagogiques. Restera alors à bien cadrer les recrutements, suivant des procédures transparentes et avec des fiches de fonction précises, ainsi que les ajustements réglementaires qui devront survenir au vu des différents statuts. Une affaire à suivre, tant pour le bénéfice de nos élèves que pour le maintien de nos droits.

 

Fin de la réunion 13 h 30 !