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CDEN carte scolaire rentrée 2020 et reprise des classes
Article publié le vendredi 24 avril 2020.
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Le CDEN de la préparation de la rentrée 2020 s'est tenu ce vendredi 24 avril en visio-conférence, en présence du Dasen; de la préfète; de la FCPE; des représentants des maires, du conseil départemental, des personnels, des DDEN et de certaines associations.

Informations générales concernant l'enseignement public dans le 1er degré

Nationalement : - 50 000 Ă©lèves (-33 600 en 2019)   +1688 emplois

AcadĂ©miquement  : PrĂ©vision de 234 305 Ă©lèves, soit -1280 Ă©lèves (-866 en 2019)                  + 65 emplois dans le 1er degrĂ© (18 avant la dotation exceptionnelle d'avril)

DĂ©partementalement : PrĂ©vision de 4221 Ă©lèves, soit -59 Ă©lèves (-46 en 2019)                          -1 poste

Nous avons déploré que les mesures exceptionnelles prises par le gouvernement, présentées comme une vigilance et un accompagnement particuliers pour les territoires ruraux, ne profitent pas au département le plus rural de France qui est le seul des 5 départements de l'académie à conserver une dotation négative. (un poste supplémentaire prélevé sur le budget 2nd degré et alloué au 1er degré permet de ramener cette dotation à 0)

Ecoles alertées (pour fermeture) : 9 dans la circonscription de Marvejols, 19 dans la circonscription de Florac, 9 dans la circonscription de Mende. Soit un total de 37 écoles (35 l'an dernier) sur les 78 écoles et RPI que compte le département.

4 fermetures de classe ont été proposées aux maires de 4 communes de moins de 5000 habitants mais refusées par ceux-ci. Le Dasen indique que ces projets de fermeture ont été préparés et accompagnés pendant l'année. A la question de l'Unsa-Education sur les modalités de cette préparation et de l'accompagnement, auprès des mairies et des équipes enseignantes, le Dasen répond par les mesures d'alerte.

Mesures de carte scolaire 1er degré

FERMETURES OUVERTURES
1 poste maternelle les Solelhons Mende (passe de 7 classes à 6) 1 poste école de Lanuéjols (passe de 3 classes à 4)
7 postes de PEMF (Mende, Chanac, Marvejols) RĂ©ouverture en postes d'adjoint.e.s sur les mĂŞmes Ă©coles
3 postes animation soutien ruralité (Langogne, Florac-Pont de Montvert, RPI Ste CroixVF-Gabriac-Pont Ravagers) Réouverture en postes animation soutien ruralité - remplacement sur les mêmes écoles
Décharges (0,75 direction Del Castillo pour régularisation ; 2,31 décharges 7 PEMF) Décharges (0,25 direction Del Castillo ; 0,25 direction Lanuéjols ; 1,5 missions formation tutorat et accompagnement)

Interventions de l'Unsa Education :

- fermeture d'une classe aux Solelhons : comme en CTSD, nous nous sommes opposés à cette mesure. Il s'agit de la deuxième fermeture de classe en 2 ans. Les effectifs prévisionnels pris en compte ne tiennent pas compte de certains paramètres (inscriptions durant l'été, entrées en cours d'année habituellement fréquentes). La présence d'une classe d'accueil des 2 ans est un plus pour cette école, cela induit un effectif d'une douzaine d'enfants dans cette classe. Avec une classe en moins, le reste de l'effectif de l'école se retrouverait réparti sur 5 classes. C'est une donnée qui doit être prise en compte dans le calcul du E/C de l'école (nombre d'élèves par classe). Enfin, c'est à nouveau un mauvais signal envoyé aux familles, s'ajoutant aux problèmes de remplacement qui fragilisent la structure. En réponse, le Dasen indique qu'il reverra son projet en juin ou en septembre à une seule condition : si les inscriptions supplémentaires viennent augmenter le E/C général de la commune et nécessite que cette école reste à 7 classes pour garantir l'amélioration du E/C global des 7 écoles de la commune par rapport à 2019 2020.

- transformation des postes d'animation soutien ruralité : comme en CTSD nous nous sommes opposés à cette mesure. Equipes fragilisées, secteurs identifiés comme nécessitant un renfort pédagogique qui le nécessitent toujours (à plus forte raison dans le contexte pédagogique actuel), crainte que le remplacement prenne le pas sur la mission de soutien ... Pour le Dasen, il s'agit d'un enrichissement de la mission et il indique que ces enseignants n'auront pas vocation à remplacer ailleurs que dans leurs écoles et pas sur des remplacements longs. Concernant les problèmes récurrents de remplacement, les organisations syndicales sont accusées d'agiter à tort "le spectre de l'angoisse", la Lozère ayant "d'excellents taux de remplacement" .

- PEMF : le dasen indique qu'il y aura des lettres de mission et qu'il y aura une priorité pour les personnes anciennement PEMF. Nous avons indiqué que, suite à l'annonce de la rectrice en février, les PEMF ont été reçues très rapidement par le Dasen mais qu'elles sont depuis en attente. Nous demandons également que soit indiqué le maintien de la spécificité occitan pour un des postes à J.Bonijol sur le PV des mesures. Le dasen se défend de toute obscurité (ce qui n'est pas le sens de notre propos). Il confirme que le poste en question restera occitan.

- nous avons demandé des informtions sur la demande de cursus bilingue occitan à Florac, portée par des parents de maternelle, les enseignants de maternelle et des élus depuis 2 ans. Nous nous sommes inquiétés de délais importants. Le Dasen se dit bienveillant vis à vis de cette demande et pense que cela aurait du sens. Cependant, il souligne que la demande est portée par une partie des parents et des élus, pas tous, et qu'une partie des enseignants à l'échelle de l'école du socle y est hostile. Il dénonce également des maladresses de pression. Il souhaite que le travail soit fait dans la concertation, indique qu'il recevra des représentants de l'enseignement de l'occitan en juin et que le sujet sera abordé lors de la réunion du comité LVR.

- Comme en CTSD, nous demandons au Dasen de repousser toutes les mesures de carte scolaire ou de les réétudier l'année prochaine (sauf la demande ministérielle "inévitable" concernant les PEMF). Pas de réponse.

L'ensemble des organisations syndicales a voté contre ce projet de carte scolaire (qui a recueilli un vote majoritairement contre.)

Reprise progressive Ă  partir du 11 mai.

Informations données par le Dasen

La priorité absolue est le respect des conditions sanitaires pour tous. Les personnels seront équipés de masques. Une réflexion médicale est en cours pour déterminer si les élèves devront l'être aussi. Un protocole national doit être établi et communiqué le 28 avril. Les déclinaisons locales se feront dans le respect de ce protocole national et selon les réalités de chaque école et établissement.

Les familles auront le choix pour un retour en classe de leurs enfants ou pas mais l'obligation scolaire s'imposera toujours. Les enseignants assurant l'enseignement en présentiel n'auront pas à assurer celui en distanciel. Le CNED va livrer une version enrichie pour assurer l'enseignement à distance. Le Dasen indique par ailleurs que si des enseignants font le choix d'enseigner en partie en présentiel et en partie en distanciel, ce sera possible.

Il y aurait 4 possibilités d'accueil : - à l'école en présentiel

                                                        - en enseignement Ă  distance

                                                        - en Ă©tude

                                                        - SSCC: sport santĂ© culture civisme (activitĂ©s Ă  mettre en oeuvre avec diffĂ©rents partenaires).

Demandes et remarques formulées par l'Unsa Education

Les conditions sanitaires restent LA condition sine qua non de la reprise.

Il est primordial que soient respectés les obligations réglementaires de service des enseignants et les champs de compétence de chaque acteur. Le Dasen garantit qu'il n'y aura pas de double travail.

Nous soulignons la confiance accordée aux équipes sur le terrain lors de la mise en oeuvre de l'enseignement à distance. Si nous pouvons supposer que la même confiance sera mise en oeuvre pour les déclinaisons locales de la mise en oeuvre du déconfinement, il faudra toutefois que chaque scénario élaboré soit sécure. Comment les équipes et les collectivités locales pourront-elles s'assurer qu'elles ont pris les bonnes décisions ? Le dasen répond que la confiance continuera à prévaloir, que les organisations locales ne sauraient être inférieures en terme de sécurité à ce qui est prévu par le protocole national. Cela ne répond que très partiellement à notre question. Nous aurons certainement besoin d'un regard expert, que nous n'avons pas, sur les choix effectués.

Masques (selon recommandations à venir), savon, gel, essuie-mains en papier doivent être disponibles en quantité suffisante et réapprovisionnés en continu.

Comment les consignes sanitaires seront elles garanties dans les transports scolaires, les restaurants scolaires et les internants ? Le dasen répond que la région étudie la question pour ce qui concerne les transports. Pas de réponse pour le reste.

Dans quelle mesure la responsabilité des uns et des autres sera-t-elle engagée ou pas ? (enseignants, agents communaux ou territoriaux, mairie, chefs d'établissement etc...) Pas de réponse.

Quelle adaptation possible pour les élèves en situation de handicap et leurs AESH ? Comment respecter les gestes barrières et la distanciation avec des enfants qui nécessitent une présence physique proche ? (ATSEM, AESH) Pas de réponse

Quelle organisation si certains collègues ne peuvent assurer l'enseignement en présentiel et qu'il n'y a pas assez d'enseignants par rapport au nombre d'élèves à accueillir ? Ne pas imaginer les pires scénarios.

Ces questions, et de nombreuses autres qui émergent au gré des annonces dans les médias, trouveront peut-être des réponses dans le protocole national. Un CHSCTD prévu le 4 mai doit être consacré aux conditions de reprise.

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