SECTION SE-Unsa du LOIRET - 4 IMPASSE DU CARDINAL MORLOT - 45000 ORLEANS
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L'inclusion est devenue une réalité quotidienne dans chaque classe.
Si au SE-UNSA nous soutenons la politique d'inclusion scolaire, nous déplorons qu'elle s'effectue sans moyens humains suffisants.
Dans la réalité cette inclusion est trop souvent une souffrance pour les personnels de l'Education Nationale comme pour les élèves. C'est pour mesurer les difficultés rencontrées que le SE-UNSA a lancé une enquête il y a quelques semaines auprès de l'ensemble des collègues du Loiret.
Quelques commentaires généraux...
"Notre RASED n'est composé que d'une psychologue scolaire. Nous n'avons ni maître E, ni maître G"
"Nos élèves notifiés AESHi n'ont que 12h00 d'AESH"
"On a le sentiment qu'on ne fait pas bien son boulot... On craque parce qu'on se retrouve en perte de sens et en surmenage."
"Je me demande comment nous allons faire lorsque les IME fermeront..."
"J'ai un élève qui empêche le bon déroulement des cours. Il renverse sa table, les chaises, frappe ses camarades et moi-même, met des coups de pieds dans mes placards, s'enfuit de la classe..."
Quelques points saillants sont mis en évidence par cette enquête...
➢ Le manque de moyens des RASED :
- La moitié des réponses nous indiquent des prises en charge non effectuées par le PsyEN et/ou le maître E
- Certains secteurs n'ont pas de Maitre G. Cela conduit à des demandes d'aides auxquelles on ne peut répondre. Cette situation est indiquée comme étant très fréquente.
Pour le SE-UNSA, l'Ecole inclusive ne peut être qualitative sans des RASED complets, des infirmières scolaires, Enseignants référents et médecins scolaires en nombre suffisant. C'est ce que porte le SE-UNSA depuis de nombreuses années dans toutes les instances où nous siégeons.
➢ Dans chaque classe, la réalité de l'école inclusive est la suivante :
Il y a un ou plusieurs élèves à besoins particuliers (haut potentiel, allophones, grandes difficultés scolaires…), souvent au moins un élève en situation de handicap notifié et/ou au moins un élève à comportement hautement perturbateur.
Le manque d'AESH est flagrant : soit certains élèves attendent l'affectation d'un.e AESH, soit ils manquent d'heures d'accompagnement par rapport à leur notification, soit ils sont en souffrance quand leur AESH est absent.e et non-remplacé.e.
Si pour le SE-UNSA l'aide humaine ne peut être la seule réponse au handicap, il est pourtant nécessaire et indispensable d'abonder les effectifs d'AESH, de créer une brigade de remplaçants AESH, et de rendre attractif ce métier par une véritable formation et la possibilité de travailler à temps complet pour celles et ceux qui le souhaitent. Cela permettra sans nul doute un meilleur accompagnement des élèves et donc une école plus inclusive ainsi qu'une attractivité renouvelée pour ce métier.
➢ Les difficultés d’orientation :
Des élèves sont en attente d’une place en ULIS, SESSAD, DITEP ou IME, ils sont donc maintenus à défaut d’orientation, ou orientés dans une structure ne correspondant pas à leurs besoins.
Au SE-UNSA, nous pensons que l'inclusion ne se limite pas au temps scolaire et qu'il faut que tous les acteurs, de l'Education Nationale, du médico-social, et des municipalités puissent oeuvrer de concert. Nous réclamons l'ouverture de places en structures spécialisées pour ces élèves dont le parcours ne peut se résumer à une orientation par défaut.
Nous allons solliciter une audience auprès du DASEN afin de pouvoir exposer ces manques importants pour une inclusion réussie.
Le SE-UNSA fait des propositions concrètes afin d'améliorer le fonctionnement de l'école inclusive: