SECTION SE-Unsa du LOIRET - 4 IMPASSE DU CARDINAL MORLOT - 45000 ORLEANS
Tél. 02 38 78 05 10 - Por. 06 75 37 19 62 - 45@se-unsa.org

 
Peur du grand remplacement dans l’Education Nationale ?
Article publié le dimanche 3 juillet 2022.
  • Lnk_facebook
  • Lnk_google
  • Lnk_twitter

DerriĂšre ce titre provocateur se cache une crainte qui est en train de se propager dans les salles des professeurs, la peur d’ĂȘtre remplacĂ© peu Ă  peu par des contractuels jusqu’à devenir minoritaire. Il semble que ce discours soit en train de se rĂ©pandre.

Nous avons tous entendus un jour, en salle des professeurs, un collĂšgue titulaire   vilipender les contractuels et en faire une sorte de sous profs  qui ferait intrinsĂšquement mal leur travail etc... Heureusement dans ce genre de conversation, il y a toujours un autre et qui rappelle que toute gĂ©nĂ©ralisation est excessive et qui de fait prends la dĂ©fense des non titulaires en rappelant que ces derniers font le mĂȘme travail qu’eux pour un salaire dĂ©risoire. Et point n’est besoin d’ĂȘtre un ex-contractuel pour tenir ce discours !

Jusqu’à prĂ©sent, il s’agissait de cas isolĂ©s. Avec la rĂ©forme de la fonction publique et l’affaiblissement de l’image des professeurs qui ne fait plus rĂȘver les Français, certains d’entre nous se retrouvent fragilisĂ©s dans leur identitĂ© professionnelle et ont l’impression d’ĂȘtre menacĂ©s. Cette rĂ©action est comprĂ©hensible mais il ne faut pas pour autant cĂ©der Ă  la panique et Ă  une peur infondĂ©e. Sur les 35200 personnels enseignants (1er et 2nd degrĂ© confondus), moins de 1800 sont des contractuels.  Et la plupart de ces agents non-titulaires ne souhaitent pas prendre la place de titulaires mais au contraire passer le concours pour devenir titulaires comme eux.

Des propos qui laissent entendre que les contractuels prennent le travail des titulaires en plus d’ĂȘtre faux (les contractuels sont recrutĂ©s parce que justement il n’y a pas de titulaires) crĂ©ent des clivages et montrent du doigt au reste des personnels une population fragile de travailleurs prĂ©caires qui sont victimes et non responsables du systĂšme qu’ils subissent.

Le SE-UNSA souhaite rappeler que si un danger plane sur le statut des titulaires, il ne vient pas des contractuels mais bien de notre ministĂšre qui fait des Ă©conomies en supprimant massivement les postes. Il ne faut pas se tromper de cible. Trouver un bouc Ă©missaire en la personne des personnes prĂ©caires serait la solution de facilitĂ© et un ignoble procĂ©dĂ©. 

Tant que ce discours sera le fait de personnes isolĂ©s mĂȘme avec un mandat syndical, il restera marginal. Il faut toutefois se mĂ©fier de sa gĂ©nĂ©ralisation rampante. Attention Ă  la tentation que pourrait avoir certaines organisations syndicales rĂ©actionnaires d’emprunter un discours trop populaire et simpliste pour s’attirer les faveurs d’une partie de la profession tout en tenant un double langage plein d’hypocrisie aux contractuels qu’ils sont censĂ©s dĂ©fendre.

Au SE-UNSA nous avons fait le choix de la cohĂ©rence. Pour nous tous les personnels doivent ĂȘtre traitĂ©s avec la mĂȘme dignitĂ© et le respect. Il s’agit pour cela de leurs garantir un salaire et des conditions de travail dĂ©cents. Notre rĂŽle en tant qu’organisation est de travailler Ă  ce qu’un maximum de contractuels puisse obtenir le concours ou Ă  dĂ©faut aller vers moins de prĂ©caritĂ©.  

 

 
 
PĂ©tition
 
Nos campagnes
 
Santé
 
Aides spécifiques
 
Mouvement
 
Conditions de travail
 
Concours
 
Cliquez pour agrandir
Je m‘inscris
Formation