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SE-UNSA 43


 Par SE-UNSA 43
 Le  lundi 5 septembre 2022

Pas d’ouverture, pas de fermeture !

 

En tout et pour tout, lors de ce CTSD, seul un moyen provisoire a été alloué à l’école de Pradelles au vu des effectifs très chargés et dépassant les seuils. L’école passe donc de classe unique à école à 2 classes. La DASEN devrait maintenir  ce moyen pour l’année si les effectifs le justifient.

 

Extraits de notre déclaration liminaire accompagnée des réponses données par la DASEN.

« Rentrée techniquement réussie… Oui si on n’y regarde pas de trop près. Alors si parents, médias et autres peuvent y croire au moins provisoirement, les professionnels que nous sommes et que les enseignants sont, ne sont pas dupes et entrevoient l’évolution de la situation dans les semaines et les mois à venir. Nul besoin d’être devin pour cela, l’expérience des années passées se suffit.

Cette rentrée n’est pas associée, comme les deux rentrées précédentes, à une situation sanitaire dégradée. Elle est en revanche marquée par l’accélération et la révélation au grand public de la vulnérabilité de notre service public d'éducation.

La crise du recrutement, largement médiatisée, est tout autant une cause qu'une conséquence d’un système éducatif fragilisé année après année.

Depuis des années, nous alertons au plan national sur la crise d’attractivité qui gagnait en ampleur rentrée après rentrée.

Notre département sera à nouveau déficitaire en personnels et nous démarrons l’année avec des collègues contractuels de plus en plus nombreux. Pour l’UNSA Education, le recrutement de contractuels n’est qu’une solution d’urgence provisoire et ne solutionnera pas le manque d’attractivité, qui lui est ancien et profond. Combien de contractuels a-t-on recrutés sur notre département ? Il est complètement aberrant d’embaucher plus de contractuels que de FSE.  Nous avons besoin de personnels formés et titulaires de leur poste, la précarisation de l’enseignement a beaucoup de conséquences néfastes et impacte tous les personnels et les usagers.

Combien de classes n’avaient pas d’enseignant juste avant la rentrée ? Combien de remplaçants sont nommés à l’année sur des postes ? Combien en reste-t-il pour assurer les remplacements ? Combien d’INEAT / EXEAT ont été accordés ?   Être déficitaire en personnels entraîne d’autres conséquences : menace sur les futures acceptations des temps partiels, changements de départements de moins en moins accordés, remplaçants engagés sur des postes à l’année donc plus de répartition des élèves en cas d’absence, moins de formation.

Le recrutement sur liste complémentaire est autorisé, ce qui répond à une demande récurrente de notre part et nous satisfait, mais sera-t-il utilisé pour répondre à nos besoins réels ? D’ailleurs pouvez-vous nous dire combien d’enseignants issus de cette liste viendront en renfort dans notre département ? Nous tenons aussi à avoir des éclaircissements sur les nominations de TR sur postes ainsi que sur les inscriptions des élèves ukréniens. »

Quelques réponses :

  • 24 contractuels ont été recrutés sur le département alors que 14 FSE sont présents cette année (9 à temps plein et 5 à mi-temps). L’UNSA Education a insisté pour que l’on recrute davantage de personnels formés et sous statut.  Les contractuels recrutés en vue de cette année scolaire doivent être correctement accompagnés et formés.
  • Il y a eu 12 arrivées de PE par ineat et 4 départs par exeat.
  • 18 TR seront postés sur des « remplacements longs, à l’année ou une très grande partie de l’année » ce qui représente environ 25% de toute la brigade des TR.
  • En 2021/2022, deux ruptures conventionnelles ont été menées à leur terme.
  • La répartition départementale des PE recrutés sur la Liste Complémentaire devrait être connue aujourd’hui ou demain. Académiquement, cela devrait représenter 31 personnes.

L’UNSA Education reste inquiète quand à la situation très tendue du remplacement et de la suppression des formations des personnels pour cette année 2022/2023.

Selon vos propos dans la presse locale, « Maintenant …chaque ouverture égale une fermeture. C’est comme cela que le rééquilibrage devra tout le temps fonctionner. » Cela veut-il dire que nous connaissons déjà notre future dotation départementale soit zéro poste ? L’UNSA Education, au vu du bilan déficitaire, demande des postes pour la Haute-Loire afin de rééquilibrer. Des postes moins visibles mais tout aussi nécessaires ont besoin d’être créés, en particulier : des postes de TR, des postes spécialisés que ce soit en RASED, IME, enseignant référent, AED, AESH, UPE2A…Vous dites également «  que nous sommes dans les dix meilleurs départements de France pour notre taux d’encadrement » : Nous ne pouvons pas nous réjouir en disant que ça doit être pire ailleurs. Ayons de l’ambition pour notre système éducatif au lieu de tirer vers le bas.

Autre point important, nous ne sommes pas d’accord avec les chiffres annoncés «Il manquait 30 élèves à l’école de Bas- en –Basset » : c’est faux ! Avec les PS1, il manquait deux élèves et sans les PS1 il en manquait tout au plus 18.  De la même manière vous dites que « les communes concernées étaient au courant depuis plus de trois ans de la situation de leurs écoles ? » Pourquoi avoir attendu le CTSD du mois de juin pour évoquer officiellement ces situations ?

L’UNSA Education réitère son désaccord pour la non-prise en compte des PS1 dans les effectifs. Pour nous, « PS1 présent = PS1 comptant »

Selon la DASEN, l’accueil des élèves de moins de 3 ans peut se faire « dans la limite des places disponibles » car la « petite enfance est la responsabilité des collectivités ».

L’UNSA Education n’est pas d’accord avec ses propos car c’est occulter la concurrence avec le privé et les besoins du territoire. Pour nous, l’offre éducative proposée par l’école publique doit être supérieure à celle du privé !

Concernant les AESH, 15 démissions ont été actées, il y a eu 4 départs à la retraite, une personne est en arrêt maladie et 1 personne n’a pas été reconduite. En fonction des nouvelles notifications, des recrutements « devraient avoir lieu ».

Pour l’UNSA Education, la « mutualisation » ne doit pas être le prétexte pour réduire les heures d’accompagnement et nuire à la mise en place de l’école inclusive qui est toujours une soi-disant priorité ministérielle.

Malgré des besoins avérés, les dispositifs UPE2A ne seront pas créés car se serait « au détriment des remplacements » et la DASEN « ne dispose pas des ressources humaines nécessaires ». A la demande de création de postes de RASED supplémentaires, la DASEN nous oppose le fait que tous les postes des réseaux sont occupés et qu’ailleurs, dans d’autres départements, la situation est pire. Elle refuse de prendre en compte le nombre de dossiers suivis par RASED.

Rappelons-le, pour fonctionner correctement  l’école a besoin de moyens dans tous les secteurs et à tous les niveaux. L’UNSA Education n’aura de cesse de porter cette revendication dans toutes les instances !

Le quinquennat précédent a été un traumatisme pour les personnels avec des annonces et des réformes mal ficelées, menées tambour battant. Le manque d’anticipation en a été l’aspect le plus criant.

Malgré un nouveau ministre à l'approche différente de son prédécesseur, la confiance est - et sera - difficile à renouer. La communication avec les personnels doit être rétablie au plus vite.

On nous avait promis de ne pas revenir au monde d’avant Covid, cette promesse a vite été oubliée.

Les enseignants, leurs élèves et leurs familles ont vécu une période très complexe liée à la crise sanitaire, et on recommence comme si rien ne s’était passé. On ne tire aucun enseignement du vécu passé.

La gestion humaine des ressources doit également répondre réellement aux besoins et envies des personnels et ne pas rester une simple promesse. Si la bienveillance est de mise dans nos classes et nos relations professionnelles, on est en droit d’attendre le même égard de nos supérieurs, à tous les échelons.

Nous tenons à vous informer que nous recevons de plus en plus d’appels de collègues qui souhaitent obtenir des informations sur la démission, la réorientation professionnelle, la rupture conventionnelle. C’est un signal inquiétant.

Nous allons clore cette intervention liminaire en vous assurant que quoi qu’il en soit, l’UNSA Education et le SE-Unsa assureront les missions pour lesquelles les collègues les ont mandatés, à savoir être force d’opposition mais aussi être force de propositions, n’en déplaise.

La DASEN a fait un point d’éclaircissement sur les évaluations d’école.

20%  des écoles seront évaluées chaque année pour qu’à terme, toutes les écoles du département soient vues. La DASEN admet que ce dispositif est « très lourd et chronophage ». Elle précise qu’il doit être perçu comme un outil, sans arrière pensées, sans idées préconçues et servir de base au nouveau projet d’école. Il sera mis en place avec l’appui des équipes de circonscription qui devra veiller au cadrage et à accompagner les équipes sans qu’il y ait de  pression. Il ne doit pas y avoir « d’intrusions sur les aspects pédagogiques ». Cela doit être une réflexion globale sur l’école au service des élèves. Elle a précisé que «  les partenaires extérieurs (parents, mairie, autres) sont associés à la réflexion mais n’évaluent pas ».

L’UNSA-Education a pris bonne note de ces remarques et veillera à ce que ce soit appliqué lors des évaluations qui seront mises en place cette année. N’hésitez pas à nous faire remonter tout problème rencontré lors de la mise en place de ce dispositif. Nous avons rappeler notre opposition face à ces évaluations, notamment notre inquiétude pour les directeurs et directrices qui sortent de 2 années de gestion de la crise COVID où ils ont été sur-sollicités H24 et 7J/7, inquiétudes aussi pour le reste des équipes qui vivent ce dispositif comme la goutte d’eau qui fait déborder le vase.

Nous avons demandé si, puisque « le dispositif était long et chronophage » des heures pourraient être décomptées des 108h ou si des journées seraient banalisées avec remplacement par des TR. La dernière proposition a été immédiatement rejetée mais la première « est à l’étude ». Nous vous tiendrons au courant de la décision prise par la DASEN.

 

Point 2nd degré :

Les effectifs ont beau être en baisse sur tous les niveaux et dans tout le département, plusieurs collèges présentent des divisions beaucoup trop chargés : Allègre, Aurec-sur-Loire, Brioude, Le Monastier, Jules Vallès au Puy, Monistrol-sur-Loire, Retournac, St Julien Chapteuil et Yssingeaux.

L’UNSA Education est intervenu à ce sujet et a insisté pour que les collèges ayant 2 dispositifs ULIS voient leur DGH rehaussée pour alléger les effectifs et améliorer la prise en charge des élèves en situation de handicap.

Des heures supplémentaires octroyées au compte-goutte ne remplacent pas la création d’une division supplémentaire. Il n’est pas possible de prendre en compte les besoins particuliers des élèves avec 28 élèves dans la classe, même remarque pour apprendre une langue étrangère ou manipuler en sciences.

Le secondaire connaît les mêmes carences que le primaire, à savoir un manque d’AESH et de dispositif UPE2A.

De tels effectifs élevés ne permettent pas des conditions de travail optimales et aucune souplesse dans la répartition de nouveaux élèves arrivant.

Le 31ème élève ne déclenche plus l’ouverture d’une division supplémentaire. Il n’y a plus de seuil établi ! Où va-t-on s’arrêter ?